Poignée de main entre le président sud-coréen et le nord-coréen Kim Yong Nam

Publié le Vendredi 09 Février 2018 à 10:29
AFP - Le président sud-coréen Moon Jae-in et le chef de l'Assemblée populaire suprême de la Corée du Nord, Kim Yong Nam, se sont rencontrés vendredi, échangeant une poignée de main avant la cérémonie d'ouverture des jeux Olympiques d'hiver au Sud.

M. Kim, qui dirige officiellement la délégation diplomatique nord-coréenne, a rencontré M. Moon lors d'une réception des dirigeants organisée avant la cérémonie, selon l'agence sud-coréenne Yonhap.

Le président sud-coréen et son épouse ont accueilli leurs invités un par un.

Les représentants des deux Etats rivaux ont échangé des sourires tandis qu'ils se serraient la main, l'air détendu.

Kim Yo Jong, l'influente soeur du dirigeant nord-coréen Kim Jong-Un et qui fait partie de la délégation venue de Pyongyang, semblait ne pas être présente.

Kim Yong Nam est le plus haut dignitaire nord-coréen à s'être jamais rendu au Sud tandis que Yo Jong est la première membre de la dynastie régnant au Nord à fouler le sol du grand rival depuis la fin de la guerre de Corée.

Chef officiel de la délégation nord-coréenne aux jeux Olympiques de Pyeongchang, Kim Yong Nam, est un diplomate de carrière qui doit sa longévité rare dans la hiérarchie du régime de Pyongyang à 65 années de fidélité inconditionnelle à la dynastie des Kim.

Kim Yong Nam, 90 ans ce mois-ci, a servi sous les trois générations de la famille qui dirige la Corée du Nord depuis 70 ans, survivant aux purges qui saignent épisodiquement le Parti des travailleurs au pouvoir.

Le leader nord-coréen Kim Jong Un a fait exécuter son oncle Jang Song Thaek pour trahison en 2013. Son demi-frère a été assassiné à l'aéroport de Kuala Lumpur l'an dernier. Mais Kim Yong Nam, qui n'appartient pas à la famille proche des Kim, a toujours réussi à échapper à de telles issues fatales.

Pour les experts de la Corée du Nord, cette aptitude à la survie, Kim Yong Nam la doit autant à son habileté qu'à son dévouement.

"Il n'a jamais été considéré comme une menace pour le régime", explique Yang Moo-jin, de l'Université des études nord-coréennes. "C'est un technocrate affable qui suit fidèlement les directives du leader."

Au Sud, des experts l'ont surnommé "Magnétophone", sourit-il, "car il répète souvent comme un perroquet ce que dit le dirigeant suprême".

 

Commentaires 

 
#1 Si ces deux là s'allient...
Ecrit par Agatacriztiz     09-02-2018 12:36
Si les deux Corées arrivent à un terrain d'entente, Trump, les Japonais, les Chinois et les Russes pourront se mettre le doigt dans l'oeuil, car ils auront à faire à la puissance militaire (et nucléaire) du Nord ajoutée à la puissance et la haute technologie industrielle du Sud...
 
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