Seif el-Islam Kaddafi, un dauphin sous surveillance |
Publié le Mardi 10 Février 2009 à 11:28 |
![]() Le compte à rebours a commencé. Après avoir été adoubé par Washington, où il s’est rendu en novembre 2008, Seif el-Islam Kaddafi, 37 ans, successeur putatif du « Guide », s’est vu délivrer un satisfecit par Ahmed Ibrahim, l’un des fondateurs des Comités révolutionnaires. Hostile aux velléités réformatrices de Seif, le leader de la vieille garde a fini par hisser le drapeau blanc. La voie est désormais ouverte à la concrétisation des réformes politiques qui permettraient à Seif de coiffer au poteau son frère Mootassem dans la course, non déclarée, à la succession. À la clé, un projet de Constitution en cours de finalisation sur lequel travaillent, depuis décembre, des experts gouvernementaux avec le concours de conseillers anglo-saxons. Seif veut marquer le quarantième anniversaire de l’accession de son père au pouvoir par l’adoption, en septembre prochain, d’une Loi fondamentale censée faire de la Libye, pour la première fois depuis l’abrogation de la Constitution monarchique, en 1969, un État de droit. Le projet est basé sur la doctrine du « Guide » amendée par des idées « réformistes » de Seif. Il devrait notamment prévoir un mécanisme pour l’élection d’un chef de l’État, fonction qui n’existe pas sur le plan formel, tous les pouvoirs étant de facto concentrés entre les mains de Kaddafi depuis bientôt quarante ans. Ces élections se dérouleraient dans le cadre des structures de « pouvoir populaire » mises en place par Kaddafi et qui, en pratique, rappellent les systèmes autoritaires à parti unique. Il n’est donc pas question de candidature(s) qui ne soient approuvées par le « Guide ». Au moins cinq hommes, issus de la famille, des tribus alliées, des Comités révolutionnaires ou de la nomenclature sécuritaire et militaire, tiennent les rênes du pouvoir dans l’ombre de Kaddafi. Et sont, plus que jamais, des pièces maîtresses dans la partie qui se joue. Ahmed Ibrahim, 52 ans, était le principal obstacle à toute réforme du fait de sa position, tant sur le plan idéologique que familial, tribal ou organisationnel, au point d’avoir fait figure de dauphin à une certaine époque. Cet intellectuel, qui dirige aujourd’hui le Centre d’études internationales du Livre vert (de Kaddafi), est le « fils spirituel » du « Guide », mais aussi son cousin et, à ce titre, issu de la même tribu. Il a été le dirigeant le plus influent à la tête du Congrès général du peuple (CGP, Parlement). Son nom est étroitement lié aux Comités révolutionnaires, dont il est l’un des principaux fondateurs. Les gardiens de l’orthodoxie kaddafiste et lui se sont ouvertement opposés au « réformisme » de Seif quand, l’été dernier, celui-ci a ordonné à ses partisans d’organiser dans plusieurs villes des forums publics pour débattre de ses projets de réformes politiques et obtenir des ralliements. Ibrahim et d’autres membres des Comités révolutionnaires y ont vu une brèche dans le système de « Jamahiriya » (État des masses), fondé sur l’idéologie du Livre vert, exigeant – et obtenant – l’arrêt de ces forums, qui auguraient, à leurs yeux, l’instauration d’un pluralisme politique. Seif a finalement renoncé à toute mention de ces forums publics dans le projet de Constitution. Point donc de lieux d’expression en dehors des Congrès populaires de base, dont chaque Libyen est censé être membre d’office. Dès lors, Ibrahim est devenu plus conciliant, constatant, le 21 janvier, que Seif agit désormais dans le cadre de la Jamahiriya et de ses institutions que sont les Congrès et les Comités populaires [les premiers décident et les seconds exécutent, dixit Kaddafi, NDLR]. « On doit savoir gré à Seif, a-t-il ajouté, d’avoir conduit une action visant à appliquer les décisions des Congrès, loin de toute bureaucratie. » Une manière élégante de signifier qu’il ne s’oppose plus à la marche de Seif vers la succession, tout en se proposant de rester vigilant et de veiller à ce que la « ligne jaune » que constitue le pouvoir populaire ne soit pas franchie. Mootassem Kaddafi, 35 ans, est, avec Seif el-Islam, Saadi, Aïcha, Hannibal, Khamis et Seif el-Arab, l’un des sept enfants nés du second mariage de Kaddafi avec Safia Charkass, une femme au caractère trempé originaire d’une importante tribu du Djebel el-Akhdar (la Montagne verte), en Cyrénaïque (dans l’Est libyen). Mohamed, patron du secteur des télécommunications, est né d’un premier mariage avec une Tripolitaine. Ces dernières années, d’aucuns ont présenté Saadi comme une possible solution de rechange à Seif, mais l’excentrique fan de football reconverti en homme d’affaires est complètement hors jeu. Et c’est son autre frère, le colonel-major Mootassem Kaddafi, qui a vu sa cote grimper en flèche du fait de son poids et du potentiel qu’il représente dans la course à la succession. L’un de ses principaux atouts, notamment aux yeux de son père : de tous ses frères, il est celui qui a réussi dans le métier de chef militaire, malgré une erreur de jeunesse à la tête de son premier bataillon, qui s’est heurté à la propre garde de Kaddafi. Une erreur qui lui vaut d’être envoyé au Caire, où il est pris en main par les militaires égyptiens sous la houlette de Hosni Moubarak en personne. De retour au pays, Mootassem ne tarde pas à s’imposer comme l’homme fort de l’armée. En janvier 2007, il prend la tête du Conseil de sécurité nationale, une fonction qui lui permet d’intervenir dans tous les secteurs. Parallèlement, celui que les soldats appellent le « Docteur » devient l’idole des unités d’élite placées sous son commandement. Lors de la visite de Kaddafi à Moscou, en novembre 2008, c’est encore lui qui négocie les achats d’armement avec le président russe Dmitri Medvedev et son chef du gouvernement, Vladimir Poutine. |
Commentaires
Ecrit par revenir a lislam original pou 10-02-2009 18:36
tous ses apostat arabe mecreant mis au pouvoir par les occidentaux mecreant, ne sont que des marionnette pour affaiblir l'islam original et les vrai monotheiste, le roi momo6 du maroc cest auto proclamer l'emir des croyant, le president de libye cest auto proclamer seif al islam, bref chaque roi arabe se prend pour le meneur des musulman...! alala il revent trop ! il sauto proclament ave des nom syombolique et pourtant il ne font rien pour l'Islam ! vous ne voulez pas de la glorieuse charia et vous voulez la maudite demoncrassie et vou vous auto proclamer musulman avec des titre honorifique que vous meritez pas, vous vous prenez pour qui ?! cest en fonction de nos acte quont se donne le titre de musulman ou emir des croyant etcc, mais vous roi arabe defenseur du taghout et allie des mecreant occidentaux vous avez fait quoi pour l'Islam pour pretendre a utilisez ses non honorifique que vous vous ete auto proclamez ? vous avez rien fait et vous le meritez pas, vous nete que des traitre a la solde des non musulman mecreant, bientot la vengance , se sera douloureux croyez moi ! le retour a l'Islam original se fera quoi que vous dite ...