Vers l'interdiction totale de la burqa en France |
Publié le Mercredi 16 Décembre 2009 à 17:36 |
![]() Symboliquement, les ministres souhaiteraient que le voile intégral soit désormais un obstacle à la naturalisation. Pour celle qui le revêt comme pour son époux. Car elle «manifeste un défaut d'assimilation aux valeurs françaises». Le gouvernement entend généraliser une jurisprudence établie par le Conseil d'État en 2008. Les Sages avaient estimé qu'une femme marocaine, mariée à un Français et portant le voile intégral, avait «adopté une pratique radicale de sa religion, incompatible avec les valeurs essentielles de la communauté française, et notamment avec le principe d'égalité des sexes». C'est au nom de ces valeurs que les députés du groupe UMP proposent, eux, une interdiction totale du voile intégral dans l'espace public. «La réalité, c'est que personne en France ne souhaite raisonnablement que cette pratique s'installe sur notre territoire. Les représentants des musulmans de France ont une position très claire, qui rejoint celle de la très grande majorité de nos concitoyens, pour qui le port de la burqa n'est pas compatible avec la vie en société, avec les valeurs de la République», explique Jean-François Copé. Le groupe va donc plaider pour bannir la burqa des services publics et bâtiments accueillant du public, mais également de la rue. «Car la visibilité du visage est une des conditions du vivre ensemble», tranche François Baroin, qui copréside la mission burqa formée au sein du groupe UMP. Hors période de carnaval, «chacun doit aller à visage découvert». Autrement, une infraction sera commise, passible d'une amende allant de 1.500 euros à 3.000 euros en cas de récidive. |
Commentaires
Ecrit par Small 24-12-2009 23:48
ca été enrichissant pour moi :-))
Malheureusement, ce type de débat nécessite de longues discussions, et non pas quelques messages postés ici
Peut être qu'un jour nous aurons la chance d'en débattre
D'ici là, je vous souhaite bon courage et bonne continuation
Ecrit par Musulman 24-12-2009 00:23
Dans certains cas, un premier avis est valable pour des conditions x tandis qu'un second avis est applicable pour une situation y.
Dans d'autres cas, les différents avis se rapprochent tous de la justesse à des degrés différents. L'un de ces avis est le plus proche de la justesse; mais ... lequel ? Qui a la compétence de juger parmi les savants et parmi le grand public ?
Par souplesse et facilité (Yosr), nous acceptons tous les avis comme étant tous justes tant qu'ils émanent de savants craignant Dieu.
Le grand public n'a pas à s'imiscer dans des considérations qui relèvent des savants sous peine de perdre le nord. On doit d'abord se former et apprendre avant de juger. Ce qu'on peut faire sans crainte, c'est suivre un savant quelconque.
Le compagnon et successeur du Prophète, qu'Allah bénisse et salue, Omar Ibnou ElKhattab, qu'Allah soit satisfait de lui, a vu un homme interroger un habitant d'une maison sur la nature d'un liquide qui l'a éclaboussé à partir de cette maison : peut-il servir ou non à l'ablution? Omar Ibnou ElKhattab, qu'Allah soit satisfait de lui, a ordonné qu'il ne lui soit pas répondu.
Après la révélation d'un verset rendant le pèlerinage obligatoire, un homme interroge le Prohète, qu'Allah bénisse et salue, si l'obligation est valable pour chaque année. Il ne lui a pas été répondu. Le verset 101 de la sourate El Maïda est alors révélé interdisant l'excès de questions.
Ecrit par @Musulman 23-12-2009 14:22
Cela dit, parfois il est possible de voir les avis divergents et de choisir "al ra2y al-arjah". C'est d'autant plus vrai pour vous monsieur, qui avez étudié à la Zitouna. N'oubliez pas que la majorité des problématiques nécessite une seule solution et non pas plusieurs. Du coup, quand deux opinions divergent, il y a certainement une qui est correcte et l'autre erronée
Ecrit par Tunisien 23-12-2009 10:13
Occupons-nous de la construction de notre nation pour vaincre les occidentaux.
Ecrit par Musulman 23-12-2009 08:36
Vous citez le Hadith : "man raghiba 3an sonnati fa laysa menni" Moslem et Bukhari. Je tiens à préciser que la sunna n'a jamais été les seuls Ijtiheds des wahabites. C'est l'ensemble des Fiqhs et Ijtiheds de toute la communauté des savants musulmans (wahabites ou non); c'est la facilité de l'application de l'Islam, le Yosr. Est-ce que ceux qui appliquent des Ijtiheds (émis par des savants musulmans) contraires aux wahabites sortent de la Sunna? Les wahabites ne doivent pas ignorer le Yosr. Par exemple, un musulman malékite trouve une difficulté pour appliquer la jurisprudence malékite pour une affaire donnée, il appliquera une jurisprudence plus facile pour cette affaire Hanafite ...
On ne doit pas oublier la facilité d'application qui est l'un des fruits des divergences des Ijtiheds des savants.