Certificat prénuptial, pour éviter les mauvaises surprises

La Presse- «La consultation prénuptiale est une consultation à laquelle doivent se soumettre les futurs conjoints avant le mariage. En Tunisie, cette consultation est obligatoire pour le dépistage et la prévention de certaines affections dont quelques-unes pourraient être contagieuses pour le conjoint ou transmise à la descendance», indique en substance le guide de la prénuptialité publié par la direction des soins de base du ministère de la Santé publique.

Le but de ce certificat est d’éliminer toute sorte de contamination sexuelle. «Le médecin établit ce certificat après avoir procédé à un interrogatoire minutieux et à un examen clinique complet et pris connaissance des résultats des examens complémentaires sur le groupe sanguin, l’hépatite B, l’hépatite C et une radiographie du thorax», a souligné le Dr Habib Mansour.

Selon ce certificat, le médecin déclare, en outre, avoir informé l’intéressé(e) des résultats des examens cliniques et complémentaires et des actions de nature à prévoir ou à réduire le risque pour lui, son conjoint et la descendance. Le médecin attire l’attention de la future épouse, d’après ce document, sur les risques d’une éventuelle rubéole contractée au cours de la grossesse et l’informe de l’existence d’un vaccin. De même, le médecin doit insister sur les facteurs de risques propices pour quelques maladies, notamment le diabète et l’hypertension artérielle, et conseiller l’intéressé de se faire vacciner contre l’hépatite B.
«Le médecin déclare, selon ce certificat, avoir prodigué un conseil génétique, y compris celui lié à la parenté entre les deux époux supposés et des conseils sur les méthodes de planification des naissances et insisté sur la nécessité de surveiller la grossesse», a ajouté le Dr Mansour.
Le certificat prénuptial a été instauré par la loi du 3 novembre 1964 qui indique, dans son article premier, que «les officiers de l’état civil ou les notaires choisis pour l’établissement de l’acte de mariage ne peuvent procéder à la célébration du mariage qu’après la remise par chacun des futurs époux d’un certificat médical prénuptial datant de moins de deux mois, attestant, à l’exclusion de toute indication, que l’intéressé a été examiné en vue du mariage».

Toutefois, les pratiques courantes montrent que plus de 80 % des futurs mariés ne font pas les examens cliniques et complémentaires. Certains médecins délivrent le certificat prénuptial sans exiger un examen.

«Certains couples, pressés par le délai de mariage ou par négligence, ne font pas les examens cliniques. Ce type de comportement responsabilise le médecin, qui délivre le certificat, et le conjoint. Les médecins sont appelés à respecter la loi pour éviter la contamination. J’ai rencontré un cas typique d’une famille composée des parents et de deux enfants porteurs de l’hépatite B. Il s’est avéré que l’un des parents porte le virus avant le mariage et que le médecin a donné un certificat prénuptial sans examens», a indiqué le docteur.

Chaque année, plus de 80 mille contrats de mariage sont conclus en Tunisie. La région de Sfax occupe la première position par 7.200 mariages, suivie de Nabeul avec 7.000 contrats. Le troisième rang est occupé par Tunis avec 6600 contrats.
C’est au cours du mois d’août qu’on enregistre le plus grand nombre de mariages. Par exemple, pour août 2007, les services concernés ont enregistré 23.000 contrats de mariage.