Ces diplômés prolétaires, une situation désolante

Publié le Vendredi 13 Juin 2008 à 12:29
L’Expression- Bien qu’ils soient de l’enseignement supérieur, ils ont accepté de faire des petits boulots sans commune mesure avec leur niveau de qualification. Ils vivent cette situation comme une dégradation, entre fatalisme, douleur et désenchantement. Les uns ont sur des bancs de nuages au bord de la déprime. Les autres continuent encore de croire au Père Noël. Enquête chez ces diplômés prolétarisés qui, pour échapper au spectre du chômage, acceptent de menus métiers.

Foued, 25 ans : « J’ai opté pour un cycle court de deux ans vu la situation financière de ma famille. Il a fallu que je termine vite mes études et que je vienne en aide à ma mère. Surtout après la mort de mon père. Après des moins de galère je n’ai pas le choix que d’accepter ce qu’on me propose et de me taire. Et de rester dans ce petit carré servant le pain et le croissant aux raisins et pépites de chocolat. Mon salaire n’est pas fameux mais je m’estime heureux car j’ai signé un contrat d’un an…Certes je ne pense ni à me marier un jour ni à avoir une simple petite amie. Sur cela j’ai marqué une croix rouge … ».

Fatma, 29 ans : « j’habite à El Omrane et çà m’arrange de travailler ici, à Géant. J’ai un bac plus trois et j’ai étudié le commerce et la gestion à Radès. Pour venir à mon boulot je prends un taxi, aller-retour, et cela me coûte 10 dinars. Mon salaire est de 300 dinars et on m’a promis une prolongation de contrat qui passera de trois à six mois. Certes ce n’est pas beaucoup mais c’est mieux que rien. C’est çà où je crève. Je dois penser à ma famille. Derrière moi trois bouches à nourrir surtout que mes parents sont invalides.
D’être derrière la balance pesant, le long de la journée, les légumes et fruits et nettoyant le sol (et çà m’est arrivé), ne me dérange point. Sinon l’argent facile est à chaque coin de rue, mais l’argent facile ce n’est pas pour moi et çà ne me ressemble pas. C’est vrai que l’on est des gens pauvres, mais élevés dans le droit chemin…».
 

Commentaires

 
#7 Le début c toujours dur
Ecrit par CLK     16-06-2008 13:57
Ayant dépassée cette situation précaire "al hamdou lellah" et ayant eu une expérience dans quelques petits boulots avant de retrouver un certaine stabilité, je ne peux pas me retenir pour faire certaines remarques :

1 - Fatma pourquoi prendre un taxi tous les jours, organisez vous pour prendre le bus, tout le monde a pris le bus ou le métro en début de carrière ou au cours de sa vie unirvesitaire et comme a dit Brel "faut pas jouer les riches quand on n'a pas le sou"

2- vous parlez des diplômés bac+3 ou bac+4 comme si c'était des personnes automatiquement compétentes et opérationnelles, mais sachez qu'il en existe des diplomés qui ne valent rien, ce n'est pas à cause de leur diplôme mais à cause d'eux. Sachez qu'un diplôme est nécessaire mais pas suffisant pour faire un bon travailleur, en effet, pour cela il doit avoir des qualités humaines, sociales et psychologiques qui n'ont rien à à voir avec les cours qu'il a reçu en fac. Il doit savoir s'intégrer dans le groupe organisationnel auquel il a été affecté et doit avoir une certaine ou verture d'esprit pour comprendre ses vis à vis même s'ils sont moins diplomés que lui.

3- Dernière remarque, un diplômé en gestion ou un technicien qui n'a jamais effectué plusieurs stages en entreprise au cours desquels il a été bien encadré et qu'il s'est bien impliqué dans le travail, c'est quelqu'un qui ne vaut pas grand chose, c simple imaginez vous visitant un médecin qui n'a jamais fais des stages en CHU, un médecin qui n'a jamais touché un corp humain au cours de sa formation universitaire,c la même chose pour un gestionnaire qui n'a jamais travaillé dans une entreprise ou un technicien qui n'est jamais entré dans une usine, leurs diplomes ne valent rien. c pour cela que si j'ai un conseil à faire à nos responsables politiques c d'intégrer les stages de longue durée obligatoires dans le cursus universitaire, càd qu'un diplômé ne pourra être considéré comme licencié ou maîtrisard que s'il a réalisé un nombre de stages minimum et un nombre de mois de stage minimum durant les 3, 4 ou 5 années de formation universitaire, c vrai que c un programme difficile car il engage plusieurs partie à la fois (universités, patronats, entreprises, ministères, ...) mais c'est la seule solution pour améliorer l'output universitaire dans notre pays. Il faut savoir qu'en Europe, un bon recru cest quelqu'un qui a un CV plein de stages sérieux de plusieurs mois chacun.
 
 
#6 les diplomes....a quoi ca sert????
Ecrit par a la recherche demploi     16-06-2008 12:04
quand une personne ayant obtenu un diplome bac+3 ou bac+4, se trouve réduite a effectuer un travail non qualifié pour des salaires misérables ,c\'est la ou se situe le plus grand probleme de l\'emploi en tunisie...
Pour les sivp, tous le monde trouve ca bien, mais je vous rappelle que ces mesures tendant a encourager les entreprises a embaucher de jeunes diplomés n\'ont auncun resultat sur le long terme, ils encouragent seulement les employeurs a embaucher une main d\'oeuvre qualifié a des salaires tirés vers le bas moyennant des contrats precaires dans la mesure ou le jeune diplomé est exposé a tout moment au licenciement et ce sans préavis ni indemnités, ce qui est de nature a favoriser chez les entreprises la multiplication des sivp au detriment des CDI et qui se trouve alors en position de bouc-émissaire, biensur c\'est nos jeunes diplomés qui sont prets a accepter n\'importe quoi pour gagner leur vie....
 
 
#5 il faut une aide de l\'Etat en plus
Ecrit par Haykel     14-06-2008 11:08
c'est pour ce genre de cas qu'il faut améliorer les contrats SIVP pour les jeunes diplômés.
Je m'explique toute personne travaillant dans un secteur de travail instable ou à contrat déterminé ayant des parents invalide, malade, absent ou touchant un revenu très bas doit être pris en charge par l'état.
Exemple si une socièté verse à un jeune salarié 300 DT, l'état doit compenser le reste de son salaire type sivp en le majorant en plus de 200 dinars par exemple, d'augmenter les aides aux soins pour couvrir aussi la famille dont il a la charge. c'est ainsi que l'état encouragera l'effort national pour rechercher un travail et éviter ainsi la délinquance et l'argent facile de gagner nos jeunes têtes.
 
 
#4 Ces diplômés prolétaires, une situation
Ecrit par une amoureuse de son pays     14-06-2008 01:13
Vous êtes des personnes qui méritent louanges et respects pour cette dignité et soyez sûr du moment que vous vous êtes pris de cette manière sûrement votre situation s'améliorera. Mais il ne faut pas accepter de s'éterniser dans cette situation passez cette période difficile puis essayez d'établir des contacts avec des institutions et associations oeuvrant pour aider la jeunesse .Il faudra y croire et perseverer et même gêner c'est votre droit notre droit tunisien et nos lois en Tunisie favorisent la jeunesse mais malheuresement l'administration tarde à passer à l'action . Il faut tjs demander ses droits et l'application des décisions présidentielles pour aider la jeunesse . Il est temps que l'administration se dérouille et sache qu'elle est là au service de la jeunesse et de tous pour faire le saut qualitatif à notre cher paysqui nous est très cher. J'estime que les gens qui ne font pas leur travail et qui ne font pas pour aider la jeunesse et aider le pays à avancer en voulant rester dans leur bureau certains à se rouler les pouces( heureusement pas tous) n'aiment pas ce cher pays . Et sachez que celui qui ne sais pas proteger les acquis de son pays ils risquera de les perdre....J'admire ces jeunes qui n'accepte pas le chômage et travaille et avec cette perséverance leur situation changera. Mais ceux qui reste les bras croisés à se lamenter et à critiquer n'avanceront pas ....
 
 
#3 Beaucoup de mérite mais ils peuvent évol
Ecrit par Sachok     13-06-2008 21:53
Cette catégorie des gens ont beaucoup de mérite d'accepter le monde réel tel qu'il est et de commencer par quelque chose qui vaut mieux que rien, mais en plus ils peuvent évoluer ver des boulots plus intéressants tels que les centres d'appels.
 
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