La langue de Molière perd du terrain

Publié le Vendredi 30 Mars 2007 à 16:44
Le Temps- Tous les niveaux de l'enseignement et toutes ses matières connaissent actuellement des difficultés pour faire passer les messages académiques. Les raisons sont certes multiples et pluridimensionnelles.

Il n'empêche que les langues restent des vecteurs indispensables pour la transmission de ces messages. C'est pourquoi, les élèves et les étudiants sont appelés à maîtriser les langues pour assimiler les cours. Or, les niveaux ne cessent de baisser et d'une façon lamentable, notamment pour la langue française. Le problème n'est pas le même avec l'anglais qui ne fait pas encore partie de notre résidu culturel. Or, le français est arrivé à un niveau qui a poussé l'Institut Français de Coopération à exiger un test de niveau à tout postulant aux études universitaires en France.

Ainsi, après 11 ans d'études de la langue française, les élèves sont soumis à un test pour évaluer leurs acquis. C'est déjà une mauvaise note.

Etant un pays francophone, la langue de Molière est implicitement et automatiquement la deuxième du pays après bien évidemment l'Arabe. Nous n'en disconvenons guère, notre langue, nous nous devons de batailler pour l'instaurer, l'imposer à tous les niveaux, à toutes les instances.
Mais force est de reconnaître que notre théorique deuxième langue bat dangereusement de l'aile ; et pas au niveau des jeunes seulement ! Des bacheliers, maîtrisards voire plus (histoire de ménager certaines sensibilités) peinent à tenir correctement une conversation, à rédiger un rapport ou à formuler une simple demande en français.
 

Commentaires

 
#4
Ecrit par iltaf     02-04-2007 14:57
Je suis entièrement d'¢accord avec vous tous :

Il faut bien évidemment revoir le système d'¢éducation nationale d'¢autant plus que le problème ne se limite pas à  langue française mais aussi et ceci et d'¢autant plus triste à  l'¢arabe littéraire. Je ne demanderais pas aux enseignants d'¢encourager les jeunes mais de les pousser à  lire et apprécier l'¢ouverture à  travers les langues et surtout de focaliser l'¢instruction sur la base de discutions car à  l'¢ère des chaà®nes satellitaires qui se multiplient avec ce qu'¢elles renferment de bon et de mauvais on a du mal à  tenir un livre entre les mains.

Il faut aussi que la France autant que principal protecteur de la langue française fait en sorte que les jeunes francophones peuvent accéder aux chaà®nes télévisées françaises plus facilement et aux moindres coà»ts. Que le rà´le des centres culturaux ne se limite pas aux grandes villes et que la littérature soit plus banalisée.
 
 
#3
Ecrit par Le Grand     02-04-2007 12:50
A mon avis ce n'est à  la langue qu'il faut s'attaquer, nous avons en tunisie un grand problème d'éducation qu'il faut résoudre .
 
 
#2 Pauvre Molière
Ecrit par sahraoui     01-04-2007 21:40
Pour ne pas faire de longs commentaires , je dis qu'il faut commencer par rayonner nous-mêmes la langue française à  commencer par les médias qui ont tout interêt à  recruter de bons correcteurs , puis compte tenu de nombreux visiteurs francophones en Tunisie il y a lieu de corriger les fautes qui prêtent à  sourire sur les devantures de magasins et de sociétés . Certains organismes avant de planter des plaques indicatrices feraient mieux de les faire visionner par un responsable , à  l'instar de cette plaque indiquant " Palais des Congrée " juste derrière l'hotel Abou nawas tunis , sur la route menant vers l'aéroport , plantée depuis quelques mois au vu et au su de tout le monde sans que personne ne réagisse , Et dire que les enfants voient à§à  Faut -il attendre le Roi Soleil pour corriger alors que ça ne demande rien ?
 
 
#1 Les Tunisiens et la langue de Molière
Ecrit par Ajmi Jendoubi     31-03-2007 19:43
Depuis le temps du Protectorat , les petits tunisiens ont eu toujours des problèmes avec la langue française ,principale cause de leurs fréquents redoublements , un véritable complexe . Comment l'expliquer? Parce que nos vénérables pédagogues , d'abord Français , ensuite Tunisiens , ont voulu nous enseigner la langue française comme une langue maternelle. Jusqu'au début des années 50 , les livres de lecture du français étaient conà§us et édités en France . Jusqu'à  nos jours ,on veut que des éleves de la 7ème de base lisent , commentent et comprennent des textes littéraires d'André Gide, de Balzac . Pour résumer : afin de concilier les petits tunisiens avec la langue de Molière , il faut l'enseigner avec comme la méthododologie de l'enseignement de la langue allemnde pratiquée depuis toujours avec beacoup de succès par le centre culture allemand. A mon avis , il faut distinguer deux niveaux : la langue pratique ( l'école de base ) , la langue lttéraire ( le secondaire et le supérieur ) .Les chaines de télevision de langue française complèteront le travail, dans la mesure évidemment ou elles sont accessibles. Au nom de la Francophonie, nous souhaitons que le gouvernement français dispensent les peuples des pays francophones des abonnements onéreux à  A2, à  TF1,à  M6. Nous espérons que leprochain Président de la France sera un véritable "Roi Soleil" qui acceptera de laisser la langue de Molière rayonner " gratuitement" sur les cieux des pays francophones .
 
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