Angola : Sublime, hospitalière, sûre mais très chère !

Luanda, Benguela, Cabinda, Lubango : C’est, dans l’ordre, le classement des villes les plus chères du pays. La capitale est même la plus chère au monde. Elle devance Tokyo et New York. La population s’en sort difficilement. Malgré les conditions souvent précaires, les gens sont souriants. Pourquoi ? « Rien ne sert de s’angoisser. Nous sommes positifs et nous allons toujours de l’avant » disent-ils. Ceux qui vivent le mieux en Angola, travaillent dans la communication et l'energie.


LE NIVEAU DE VIE- Dans la ville de Lubango, où réside l’équipe nationale, les prix pratiqués, aussi bien pour la nourriture que le transport ou l’hébergement, sont totalement démesurés. Une omelette dans un restaurant quelconque est facturée 8 $. Un plat de spaghetti : 15 $. Une canette de Coca : 2 $. Une bouteille d’eau : 1,5 $. Et ce ne sont pas des prix occasionnels. L’hébergement ? Il faut compter 200 $ pour une chambre double dans un hôtel très moyen. Les ghettos couvrent quasiment 80 % de la superficie de la ville et sont habités aussi bien par les chômeurs que les médecins, ingénieurs et professeurs universitaires. Pourquoi ? « C’est le meilleur endroit pour réaliser des économies pour des lendemains meilleurs ». Jean Paul, un Rwandais qui travaille dans une mine de diamants n’en revient pas : « De tels prix, pour un pays qui veut s’ouvrir au monde, c’est de la folie. Je travaille ici depuis une dizaine d’années et je ne comprends toujours pas comment ça fonctionne ».

LE TRANSPORT- L’Angola est un gros producteur de pétrole et de gaz. Ceci n’empêche, un litre d’essence coûte environ 1 $. Les taxis roulent à la minute, qui est souvent facturée 2 $. Ceux qui se « débrouillent » pour survivre, métamorphosent leurs voitures en taxis communs, au bonheur des habitants. La Police le sait, mais elle laisse faire.

LA SECURITE – L’Angola est un endroit sûr. Le cas Cabinda est unique. Les rebelles sont contenus dans une enclave à l’extrême nord du pays, entourés par les montagnes et l’armée. Des quartiers dangereux, il en existe partout. Mais personne n’a l’impression de circuler en craignant quoi que ce soit. Les agents de sécurité sillonnent régulièrement les rues. Un étranger qui se promène seul la nuit sera immédiatement escorté jusqu’à sa destination.

LES FIANCAILLES – L’homme se charge de tout. Il doit habiller les parents de la fille. Acheter les bijoux et assurer le coût des recettes festives. En moyenne, la somme exigée pour demander la main d’une fille avoisine les 100 $. Ils doivent être mis dans une enveloppe et présentés aux parents. Suite à quoi, ces derniers remettent une facture à l’intéressé, qu’il ira signer dans la municipalité. Ce n’est qu’à ce moment là que la fille lui sera fiancée. Si la relation n’abouti pas, l’homme aura tout perdu.

LE MARIAGE – Il n’existe aucune règle en Angola. S’il le veut, un homme peut se marier à une douzaine de femmes. Ces dernières ne sont pas réticentes à cette idée de partager leur mari. Pour elles, c’est une preuve de virilité. En Angola, avoir moins de 4 enfants, c’est très mal vu (PS : l’accouchement dans une clinique coûte environ 100 $). Dès l’âge de 12 ans, les filles sont admises dans des centres où elles reçoivent une initiation à la vie conjugale. Après cette formation, elles portent une sorte de chapeau sur la tête, qui indique qu’elles sont prêtes pour le rapport avec l’autre sexe. Les familles sont conservatrices. Les rapports hors du cadre du mariage sont très mal perçus, mais l’adultère est toléré par la loi.

LA SOCIETE – Le pays est majoritairement chrétien. Les catholiques l’emportent légèrement face aux protestants. Les musulmans sont minoritaires. Dans les environs de la ville, existe la tribu de Muhala. Une vie primitive, un chef qui vit entre les buissons et son large Harem. Les femmes et les enfants sont rarement habillés. Passés par là, nous avons été très agréablement reçus. Le jus de mangue coulait à flot. Nous avons même été invités à y passer la nuit. C’est à l’image d’un pays très hospitalier et d’une beauté époustouflante. A voir absolument.