Coupe de la Ligue : Elle déborde

La Presse- La coupe de la Ligue a cette spécificité de déborder…d’indifférence et de désaffection. Est-ce normal pour une compétition qui est venue rendre un peu plus compétitifs nos professionnels qui, pour beaucoup, jouent à peine vingt rencontres par an.

Quand vous regardez ce qui entoure la coupe de la Ligue en Angleterre de préparation de match et de fête après un succès, quand vous voyez toute une ville, plutôt toute une région, descendre au stade de France pour fêter une finale de coupe de la Ligue, vous avez du mal à accepter l’anonymat dans lequel se passe notre coupe de la Ligue.

Stades vides, titulaires épargnés même pendant les vacances, programmation chaotique et indifférence généralisée au point qu’on finit par se dire que tout le monde s’est ligué…contre la coupe de la Ligue. Certes, nous entendons ça et là des vœux pieux de reconsidérer cette compétition mais force est de constater que cela n’est jamais réellement allé au-delà des intentions, même si la fédération a doté la compétition de 170 mille dinars de récompense pour les finalistes. Pourtant, à regarder de plus près, nous nous disons, qu’au départ, il y avait un peu plus d’engouement pour cette compétition censée aguerrir encore plus nos joueurs professionnels qui, pour beaucoup, ont dans les jambes à peine une vingtaine de matches à comparer à d’autres cieux où la moyenne est de quarante matches avec des pics de plus de soixante rencontres. Souvenez-vous du titre remporté par le ST face au CSS, lors de la première édition, et de la fête qui a suivi.

Puis, petit à petit, sans que l’on comprenne pourquoi, cette compétition a été délaissée au point qu’elle fait aujourd’hui partie d’une sorte de zone secondaire. Peut-on laisser une compétition vivoter de la sorte ? Et pourtant, elle est dotée d’une place qualificative à la Coupe arabe...et de 100 mille dinars au vainqueur. Faut-il peut-être la réserver aux moins de 23 ans en attendant mieux.
De telles initiatives doivent être rapides et tranchantes car aujourd’hui la compétition est moribonde et n’intéresse pratiquement plus personne. Il y a donc péril en la demeure et urgence dans les solutions, sinon tous les scénarios sont possibles.