L1 : Derby propre, CA parfait, EST sans âme ni idées

SANS INCIDENTS- Tout le monde ou presque craignait des débordements. Les forces de l’ordre présentes aussi bien sur la route menant au stade qu’à l'intérieur de l’arène de Radès, n’ont finalement pas eu beaucoup de travail.

Ambiance sportive à l’extérieur, pendant et à la fin de la rencontre. Les joueurs des deux équipes ont aussi sorti un match parfait sur ce plan. Quelques responsables sang et or ont félicité leur adversaire à la fin du match dans les vestiaires. Fête infinie pour le public clubiste à la sortie. Pas de dégâts à signaler du côté des supporters espérantistes. Bravo à tous. Point noir : l'irrespect de la minute de silence à la mémoire de la mère de Ben Chikha, par le public sang et or.

CLUB AFRICAIN IMPECCABLE- Quelle preuve de caractère, de cynisme et d’efficacité. Un Club Africain pareil, ne s’était pas vu depuis des années. Même pas la saison dernière où il a remporté le sacre. Les joueurs, sans être brillants et sans mettre le feu dans les gradins à coup de gestes techniques d’en raffole le public, se sont contenté de faire leur travail. Chacun savait très bien quelle tâche accomplir. Les habitués aux derbys ont répondu présents, les néophytes aussi. Les rouges et blancs ont mémorablement joué le coup. Même lorsque l’Espérance a pressé lors des 20 premières minutes, il n’y avait pas le feu à la maison CA. Le résultat final n’est que la suite logique d’un match parfaitement bien joué et géré. Une grosse performance tactique qui compense tout de même une certaine suffisance technique.

PÂLE ESPERANCE- Perdre 3/0 en championnat n’est pas une habitude au parc B. La dernière débâcle remonte à 1997. L’adversaire de l’époque était l’Etoile du Sahel. Aligner deux matchs nuls et une défaite n’arrivait plus depuis des années. Et voilà que l’Espérance se souvient de ses pires performances quand il ne le faut pas. Difficile de trouver un adjectif à l'Espérance vue dimanche. Au-delà du match très logiquement perdu, c’est la manière qui laisse entrevoir des signes de fébrilité et surtout des indices de « crack ». Avec le compartiment offensif le plus prolifique du championnat, l’équipe n’a cadré aucun tir. Les deux avants, seuls au monde, ne pouvaient rien produire de bon, tant ils étaient étouffés par le rideau défensif adverse. Incroyable approche des sang et or. Dès la première minute de jeu, l’équipe sautait systématiquement le milieu de terrain et balançait loin devant pour Bienvenu et Eneramo. Mis à part quelques étincelles, Darragi n’a jamais existé. Walid Tayeb brouillon et contre performant. Zied Derbali, a encore une fois démontré que faire le latéral droit n'est pas son métier. Chammem n’est plus ce qu’il était. En somme, même si le match durait plus que 90 minutes, l’équipe n’avait pas les moyens de gagner ni même de marquer.

ET MAINTENANT- À cinq journées de la fin, trois équipes se retrouvent dans un mouchoir de trois points. Rien n’est perdu, rien n’est gagné. Le CA se déplacera à Gafsa, Hammam Lif et Jendouba. Recevra le CSS, le Stade Tunisien. L’Espérance accueillera l’AS Kasserine, l’Etoile du Sahel et le CAB. Déplacement à Monastir et à La Marsa. L’Etoile ira défier Jendouba, le CSS et l’Espérance à Radès. Elle accueillera le CSHL et le Stade Tunisien. Et maintenant, qui va oser pronostiquer ?