L1 : Un grand Stade Tunisien démystifie l'Espérance

Stade Tunisien – Espérance est le premier derby de la saison. Sur les gradins, ça n’en a pas du tout l’air. Le match, chaleur étouffante et cherté des prix des billets obligent, se déroule dans un stade aux ¾ vides.

Voilà de quoi couper les ailes aux joueurs, dont les organismes doivent déjà être atteints par la fournaise. A cela s’ajoute l’état pitoyable du gazon, la boucle est bouclée ? Non, le match aura tout de même tenu toutes ses promesses. Les absents ont eu tort.

ENCORE DARRAGI- Peu de football lors des premiers instants. Les nerfs sont à fleur de peau et Khemir écope d’un carton jaune pour contestation. Aucune équipe ne construit et le match ressemble plus à une partie d’application qu’à un derby. La 10è minute apporte la première émotion, quand Eneramo tout en puissance bat son défenseur et tombe, mais Aguir ne bronche pas. L’Espérance avance et Abdi voit sa tête magistralement captée par Jridi. Devant, Jmayel Khemir s’occupe de compliquer l’existence des défenseurs sang et or. Msekni lui répond et obtient un coup franc à la limite de la surface, après une série de dribbles. Chemmam s’en charge sans résultat. Darragi, jusque là éclipsé, imite Youssef et ses dribbles coûtent le carton jaune à Zairi. Le métronome sang et or fait ensuite trembler les filets quand il reçoit sur le point du penalty un ballon mollement dégagé par Zairi. Contrôle et plat du pieds : 1/0. Plus rien ne se passe en cette première période, jusqu’à la 45’, quand Zairi remet les deux équipes à égalité grâce à un coup de patte à bout portant, suite à un service de la tête de Yaken.

REPRISE- Pas le temps de prendre ses repères et le Stade Tunisien passe juste à côté de l’avantage. L’attaquant Riahi, en pleine surface, croise un tir qui bat Majri mais qui ne trouve pas le cadre. Deux minutes après, l’attaquant stadiste récidive et cette fois, il va jusqu’au bout. Centre de Khemir et Riahi d’une tête plongeante, intercepte Derbali et bat Mejri. L’Espérance accuse le coup et ne repart que quelques minutes après. Darragi aux manettes, il distille un caviar à Eneramo qui tergiverse et perd son duel face à Zairi. Le nigérian réclame la faute, Aguir reste de marbre. Benzarti veut plus de dynamisme et insère Tayeb à la place de Souissi. Une poignée de secondes après, Eneramo est fauché en dehors de la surface, mais l’arbitre siffle penalty. Le buteur s’en charge et transforme. Les esprits chauffent. Jdidi et Tayeb viennent aux mains. Aguir use de son pouvoir et calme les deux.

ALVES DANS L’HISTOIRE- Les joueurs de Benzarti s’enhardissent. Ils obligent les stadistes à défendre et ils multiplient les ratages avec Eneramo, Tayeb et Khlifa. Mis à part la précipitation des espérantistes, le mérite revient aussi au gardien Jridi qui sort un énorme match contre son club d’origine. A dix minutes de la fin, les deux clubs semblent n’avoir plus de carburant. Le rythme cale. Mais, quand le brésilien Alves bat Mejri (incertain à la sortie) sur centre de Jedidi à la 87’, il envoie le public stadiste en délire. Le comble arrive à la 94’, quand ce même Alves signe le 4^ème but pour son club. La deuxième journée est encore fatale au sang et or. Le Stade Tunisien bat méritoirement son adversaire. Une performance qu’il attendait depuis 1995.

S.S