L’ère bourguibienne et l’héritage de l’état d’indépendance |
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Publié le Dimanche 18 Avril 2010 à 16:00 |
![]() Le leader Bourguiba fut un politique hors pair, un homme d’Etat de haute voltige, un bon tribun capable de charmer des milliers de ses auditeurs. Le défunt avait un grand charisme, une personnalité unique, une forte intelligence et une grande habileté politique. Il a jeté avec ses compagnons les bases d’un Etat moderne, a construit l’infrastructure du pays, a tunisifié les institutions souveraines de l’Etat, l’armée, la sécurité et les finances. Il a affranchi les Tunisiens du joug du colonisateur ; a émancipé leur esprit, a œuvré à construire l’homme, et à diffuser la lumière du savoir, ouvrant la porte à des milliers de Tunisiens et Tunisiennes en vue de gravir les échelons académiques, professionnels et sociaux. L’œuvre bourguibienne avait ses erreurs et ses faiblesses. Bourguiba n’était qu’un Etre humain, qui pouvait avoir raison et avoir tort. Certains lui reprochaient d’avoir malmené ses opposants parmi les compagnons d’hier. D’autres désapprouvaient sa politique des étapes, y voyant une complaisance envers le colonisateur. Un autre groupe le critiquait encore pour avoir monopolisé et concentré tous les pouvoirs entre ses mains et pour avoir instauré la transmission automatique du pouvoir, en tournant le dos à la volonté du peuple. Tandis qu’un dernier groupe lui reprochait de donner libre cours à des courants aliénants, infiltrés et extrémistes, qui attentaient à l’identité du peuple et œuvraient à lui ôterses racines. Ceci nous amène à dire que le projet politique bourguibien est comme toute œuvre humaine, sujet à l’examen, la critique, l’enquête, sans aucune attaque tendancieuse et gratuite, et sans porter préjudice à nos symboles nationaux. Le pouvoir dont profitent certains petits esprits qui font des attaques contre Bourguiba et son époque un tremplin pour leur ascension, est le même qui l’a entouré, sur instructions personnelles du Président Ben Ali, jusqu’à ses derniers jours de toute la sollicitude. Le chef de l’Etat a tenu à être présent tous les ans au Mausolée de Bourguiba pour réciter la Fatiha en sa mémoire, et se recueillir sur sa tombe, en témoignage de reconnaissance et de fidélité aux bâtisseurs de la Tunisie. Le legs bourguibien, et les réalisations de l’Etat de l’indépendance appartiennent à tous les Tunisiens. Il n’y a pas lieu à ce qu’une catégorie ait la mainmise dessus ; il n’y a pas lieu aux corbeaux de la laïcité irréligieuse, falsificateurs de l’histoire, voleurs des civilisations de le confisquer, en s’autoproclamant les seuls héritiers légitimes de Bourguiba, gardiens du temple du progrès et de la modernité, et les tuteurs des biens de la nation et des esprits de ses individus. Celui qui les désapprouve est un réactionnaire arriéré et celui qui fait barrage à leur esprit destructeur, est un obscurantiste fanatique. Ils se cachent derrière les symboles de la modernité falsifiée, et s’en prennent, mus par une profonde haine à tout ce qui est en rapport avec la religion. Ils se sont portés volontaires à l’application des agendas étrangers suspects, leur Mecque est les ambassades occidentales, leurs Dieux sont le dollar et l’euro. Ils veulent corrompre les jeunes sous prétexte de la modernité, ils plaident pour la séparation entre religion et Etat et rêvent de copier la loi française de 1905 sur la laïcité, faisant l’impasse sur les réalités historiques, politiques, géographiques, et oubliant la déclaration de Bourguiba lui-même, il y a plus de 50ans, à la date du 20 mars 1961, sur les ondes de Radio Canada, que l’Etat qu’il était en train de construire n’est pas un Etat laïc, mais un Etat de l’Islam moderne et progressiste.
Le destin de cette terre bénie est qu’elle soit une lampe de l’Islam et des valeurs de modération et de juste-milieu. Sa constitution stipule que sa langue est l’arabe, sa religion est l’Islam. L’Etat est garant de la sublime religion, œuvre à l’entretien des lieux de culte et des mosquées, et le sommet de l’Etat est le protecteur de la patrie et de la religion, et est en vertu de la constitution et de la loi, musulman, de père, de mère, de grand père paternel et de grand père maternel, tous tunisiens sans interruption. La maturité atteinte aujourd’hui par le peuple tunisien, avec ses hommes et ses femmes, grâce à l’apport de la génération de l’indépendance , et ce qu’a ajouté l’ère nouvelle, sous la direction du Président Zine El Abidine Ben Ali, est le meilleur garant de l’indépendance de la nation, son invulnérabilité, sa pérennité et sa prospérité. Gloire à nos vaillants martyrs, et aux honorables de la nation Vive la Tunisie libre et indépendante. M.Y.S
PS : Ce texte a été publié dans sa version originale arabe le 07/04/2010 sur un site tunisien. Il a été traduit par la rédaction et publié à la demande de son auteur, lecteur assidu de Gnet. Soyez des journalistes citoyens Cette rubrique est aussi la vôtre. Si vous souhaitez exprimer vos coups de cœur, coups de gueule ou revenir sur n’importe quel sujet qui vous tient à cœur, un événement qui vous interpelle, vous pouvez le faire en nous faisant parvenir vos écrits en cliquant ici. GlobalNet se fera un plaisir de les publier, avec ou sans la signature de leurs auteurs. Vous avez tout à fait le droit de garder l’anonymat ou de signer avec un pseudo. |
Commentaires
Ecrit par rz 20-04-2010 16:53
Ecrit par Dédé 20-04-2010 10:06
Les commentaires négatifs vides de contenu réel et fondé, n'engagent que les petites personnes qui les ont émis.
Tu as été honnête dans ton témoignage, M.Y.S
Ceux qui ont des avis contraires n'ont qu'à les publier appuyés par des arguments.
Quant à la forme, l'expression, "laïcité irréligieuse", employée par l'auteur voudrait dire tout simplement cette laïcité qui veut faire table rase des religions monothéistes et des valeurs divines qu'elles sont sensées véhiculer.
L'auteur a raison, la bataille pour plus de démocratie, plus de liberté et plus de droits citoyens, ne doit pas se jouer dans les ambassades occidentales avec des larmes de crocos et des demandes de subventions.
Sur ce point, j’appuie sans réserve le point de vue de l'auteur.
Il est vrai que Bourguba était très grand mais ce n'est pas une raison pour que des minables continuent encore d'en profiter et je ne parle pas de l'auteur qui se veut loyal, objectif et respectueux de tous nos "zouamas", tout son article et non seulement neuf lignes, est un vibrant hommage à Bourguiba et une reconnaissance aux patriotes qui étaient autour de lui.
Ecrit par Citoyen 19-04-2010 22:25
Ecrit par rz 19-04-2010 16:33
Ecrit par Fares 19-04-2010 12:43
En gros, vous vous servez de la mort de notre ancien président pour émettre un point de vue, j'ai rarement vu aussi indécent et immoral comme attitude. Vous n'avez pas arrêté de parler d'Islam, sachez mr qu'un vrai musulman, n'aurait jamais eu votre attitude, se servir de la mort d'une personne pour ses propres intérêts, quelle honte!
Quant aux laics, ne vous inquiétez pas, 9a3dine ala 9loubkom, et si le peuple tunisien était mature comme vous dîtes pourquoi publier cet article contre donc ce qui serait seulement une frange de la population? (puisque vous dîtes que les tunisiens ne sont pas naifs pour se faire prendre au piége) La réponse c'est que ceux que vous insultez sont très nombreux dans ce pays, grâce à Bourguiba, malheuresement pour vous ses acquis sont forts et ne disparaitront pas à cause de certains barbus de votre genre.