Tunisie : Si Monsieur Béji Caid Essebsi pouvait me lire |
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Publié le Jeudi 29 Décembre 2011 à 11:27 |
![]() Le premier est relatif à la forme de son discours improvisé lors de la cérémonie de passation des pouvoirs. Un discours traînant en longueur avec un retour superflu sur son éphémère candidature à la présidence, des boutades un peu lourdes comme celle qui a consisté à rappeler l’appartenance de Hamadi Jebali à Ennahdha mais aussi et surtout celle où il a évoqué le proverbe du « chien qui ne reconnaît pas son ascendance », des propos dans lesquels certains ont vu une allusion, une vexation à peine voilée destinée à Rafik Abdesselem, qui a changé de nom de famille depuis quelques années. Certes, si El Béji, à qui nous pouvons presque tout pardonner et de la part de qui nous pouvons presque tout accepter, a été égal à lui-même mais il est probablement passé à côté du caractère historique, solennel d’une cérémonie exceptionnelle, un évènement sans pareil dans les pays arabes. Si j’avais été son conseiller en communication, je lui aurais suggéré un discours plus court et beaucoup plus solennel. Le second reproche que je ferai en toute déférence est relatif aux informations qui circulent à propos de la volonté de M. Caïd Essebsi de créer un nouveau parti politique. Pour ma part, je n’aimerais pas et je ne comprendrais pas que l’ancien premier ministre s’inscrive dans la logique de la multiplication des partis, une logique qu’il a lui-même critiquée et raillée il y a quelques mois. Je n’aimerais pas et je ne comprendrais pas qu’un homme comme lui s’embarque dans une aventure dispendieuse et risquée consistant à créer une nouvelle structure ex nihilo. Bien entendu, si la démarche de M. Caïd Essebsi n’est pas celle de création d’une nouvelle pseudo-structure mais plutôt celle d’unification des nombreux partis de centre-droit afin d’en faire un front politique capable de rivaliser avec Ennahdha et de constituer une alternative crédible de gouvernement, alors je cautionnerais sa démarche. Travailler pour faire renaître un centre-droit fort et agissant est un projet séduisant, avec cependant une condition : que si El Bèji soit un catalyseur, un inspirateur du projet et non un dirigeant. En effet, si El Béji doit savoir prendre sa retraite. Je fais partie de ceux qui souhaitaient qu'il rempile pour 12 à 18 mois en tant que chef de l'Etat et qu'il apporte au pays toute sa classe et sa sagesse. Le CPR en a voulu autrement. Tant pis, il va falloir qu'il parte avec les honneurs. Les financiers disent souvent qu'il faut vendre au plus haut. Si El Béji est actuellement au plus haut, il faut qu'il tire sa révérence. Sami Boussoffara Soyez des journalistes citoyens Cette rubrique est aussi la vôtre. Si vous souhaitez exprimer vos coups de cœur, coups de gueule ou revenir sur n’importe quel sujet qui vous tient à cœur, un événement qui vous interpelle, vous pouvez le faire en nous faisant parvenir vos écrits en cliquant ici. GlobalNet se fera un plaisir de les publier, avec ou sans la signature de leurs auteurs. Vous avez tout à fait le droit de garder l’anonymat ou de signer avec un pseudo. |
Commentaires
Ecrit par mejrihassen 02-03-2012 13:32
Ecrit par riadh 03-01-2012 17:38
ennahdha c est fini, ils sont de mauvaises fois, menteurs, manipulateurs, pas une deuxieme foi non!
ouallah ben ali il avait mis 2 ans avant de commencer sa critique des journalistes, "des traitres étrangers", ou nomer sa famille..Nahdha en 2 semaine seleument!
en meme temps si je calcule bien, ca veut dire qu on virera nahdha au Qatar dans 10 mois et 18 jours :)
ps a nahdha: eh les gars vous avez intéret a vite censurer internet et la presse, parceque les 9.5 millions de tunisiens qui n ont pas voté pour vous ne se laisseront pas prendre pour des cons non plus !
Ecrit par hammadi 02-01-2012 11:06
Ecrit par BABA LAHNINE 31-12-2011 07:25
Rien qu'à voir son visage blème on reconnait le degré de sa déception.
Il a été dégagé ainsi que sa clique de destouriens par des élections démocratiques.
Ecrit par le citoyen vigilant 31-12-2011 07:08