Chiisme/Sunnisme : Une discorde séculaire |
Publié le Mercredi 18 Mars 2009 à 12:01 |
![]() Les relations aigres-douces de l’Iran avec certains pays du Golfe dont l’Arabie Saoudite, et la rupture de ses relations diplomatiques avec Rabat, sur l’initiative de celui-ci, illustrent à elles seules la profondeur des plaies qui ne se sont pas cicatrisées au fil de l’histoire entre sunnisme et chiisme. Deux courants engagés dans une dialectique de défiance et de rancœur mutuelles, si comme s’ils n’avaient rien en partage. Pourtant, ce qui les unit est fondamental : une même religion, l’Islam et un même texte, le Coran. Ces derniers jours, le Maroc est monté au créneau pour dénoncer les tentatives de l’Iran de propager l’Islam chiite au Royaume adepte de l’Islam sunnite malékite, pointant au passage du doigt des associations marocaines à la solde de l’Iran, pour prosélytisme chiite. Le courroux de Rabat était tel que des instructions ont été données pour saisir tous les livres chiites commercialisés sur le territoire marocain. Même type de rapports de méfiance entre Téhéran et certaines capitales du Golfe dont l’Arabie Saoudite. Le dernier apaisement n’est que de la poudre aux yeux pour sauver les apparences, et les intérêts polico-économiques. Une si profonde division entre coreligionnaires ne semble exister, d’une manière aussi voyante et aussi radicale, qu’en Islam. Ce n’est pas que les autres religions monothéistes ne sont pas traversées par une diversité de courants et d’obédiences, loin s’en faut. Leur force réside toutefois dans la solidarité inébranlable qui les unit, et que l’Islam en paraît dépourvu. Il est rarissime de voir des confessions du judaïsme ou du christianisme se renier ou se dénigrer, mutuellement, excepté quelques cas marginaux. En Islam, la discorde prend des allures nihilistes. Un nœud gordien s’il en est, dont sont grandement responsables les fissures historiques entre deux courants engloutis depuis dans une adversité inextricable. Que faire ? Au lieu de se regarder comme des chiens de faïence, se jeter réciproquement les anathèmes, n’aurait-il pas mieux valu s’asseoir à la même table dans une tentative de réconciliation. Certes, l’héritage historique est lourd et les convictions d’un côté comme de l’autre qui se sont transmises à travers les générations se sont ancrées dans les esprits au point de devenir des vérités déracinables, mais le moment n’est-il pas venu pour en débattre, les décortiquer, les reconnaître, les exclure et si nécessaire s’en repentir en vue d’assainir les esprits et d’éteindre les flammes de ce brasier qui couve depuis des siècles. Avant de s’engager dans des dialogues entre l’Islam et les autres religions en l’occurrence le christianisme et le judaïsme, et des expériences de ce type ont déjà eu lieu, il convient de commencer tout d’abord par dénouer la pelote confessionnelle au sein de l’Islam. Sinon on ne fera que jeter plus de discrédit sur une religion déjà dans la ligne de mire et qui n’en finit pas de subir les réquisitoires les plus tendancieux. L’Islam doit conserver son aspect fédérateur qui unit et renforce et non affaiblit et divise. Les désaccords et la diversité des opinions doivent être exploités comme un facteur d’enrichissement et d’évolution d’une religion appelée à s’affranchir des dogmes et des idées préconçues, et à être ouverte à l’apport de ses différents courants. Sinon, si on continue à semer les graines de la discorde à tout va, l’Islam en sortira fragilisé et avec lui le monde arabo-musulman dans son ensemble. L’Iran réalise, aujourd’hui, des progrès scientifiques et technologiques magnifiques qui peuvent être transférés vers les pays arabes, à travers des mécanismes de coopération et d’échanges. Dommage de lui tourner le dos sous prétexte de ses menaces hégémoniques dans la région, agitées et amplifiées sciemment par l’Occident et Israël. Pour les Arabes anti-Iran qui voient en ce pays un envahisseur redoutable, on leur dira juste de réfléchir pour pouvoir faire la part des choses, et ils se rendront compte que quoi qu’il en soit le « péril perse » est de moindre acuité et est plus à même d’être apprivoisé que « le péril sioniste », qui lui préconise, une colonisation d’extirpation, de confiscation des terres et de falsification identitaire, religieuse et culturelle. Pour réussir ses manœuvres, il s’appuie sur de puissants lobbies médiatico-politiques rompus à l’art de la propagande et de l’endoctrinement. Un exemple d’une actualité récente est significatif : Le magazine français l’Express vient de mener une enquête sur « les nouveaux réseaux antisémites dans le monde », faisant le lien entre Dieudonné, le parti des musulmans de France et l’évêque Richard Williamson…des groupes et des individus que tout sépare mais que l’Express a unis sur le banc des accusés pour avoir dénoncé les crimes de l’entité sioniste ou exigé d’établir des vérités. C’est là tout le pouvoir de la communication mis au service d’Israël et du sionisme, et que les arabo-musulmans utilisent à mauvais escient et en récoltent les fruits amers. H.J. |
Commentaires
Ecrit par khammous 23-03-2009 13:02
Cette querelle des chiites et sunnites croyez moi nous ne l'avons jamais connue.Personne n'en parlait pendant des decennies.Tous les musulmans vivaient en paix entre eux.
Il a fallu attendre l'avènement d'un texan au nom de WALKER( un génie au sens pathologique) pour inventer de toutes pièces cette division du monde musulman et comme d'habitude ....nous tombons tous dans le piège..oubliant au passage que le prophète n' est autre que le grand papa de hassen et hussein.
ALORS QU'EST CE QU'ON VEUT ENCORE NOUS FAIRE AVALER.
Il semble que les sionistes n'ont pas encore épuisé toutes leurs cartes.
Vont -ils tenter un jour de prouver qu'ABRAHAM n'est pas le ptophète des trois religions monothéiste?? ..eh bien celà ne m'étonnerait point.
Ecrit par ghebli 22-03-2009 14:37
Ecrit par mohamed 19-03-2009 15:33
- Théoriquement pour atteidre des objectifs.
-Mais d\'abord il faut fixer ces objectifs.
-Pour qu\'on soit puissants disent desuns.
-Pour faire face aux défis, disent d\'autres.
Moi je dis que tant que les pays musulmans riches qui accumulent des milliards de dollars dans les banques américaines, qui ne font rien pour le développement des pays musulmans en difficulté doivent avoir honte de parler de l\'unité du monde musulman.
L\'arabie Saoudite, le Koweit, les Emirats, Quatar, Bahrein etc...placent leurs milliards de Dollars dans les banques américaines, font travailler les sociétés américaines, mêmes lorsqu\'ils ont besoin de main d\'oeuvre ils font appel aux ouvriers asiatiques coréens et autres.
C\'est eux qui financent le fanatisme aveugle, c\'est eux qui sèment le terrorisme dans nos pauvres pays. C\'est eux qui nous font honte en délapidant des milliond de Dollars dans les Casinos et Boites de nuit...
C\'est celà le Monde Musulman, et on n\'a guère besoin
Ecrit par karim 18-03-2009 19:09
Quiqonque va entrer dans ses divergences et discuter n'y sortira jamais.
Il faut un criterion, un témoignage surtout pour compendre voir ce qu'il nous unit et les priorités. qui veut que les musulmans ne soit pas unis? les ennemis de l'islam,qui sont ces ennemis?
Il y les ennemis à l'interieur des musulmans eux méme et de l'exterieur.
D'aprés ce criterion ce témoignage on décrit la psychologie de ces ennemis,leur immobilisme orgueil,arrogance, mensonge comment ils pensent,que veulent ils,les masques derriére lesquelles ils se cachent et les alliances que ces deux type d'ennemis font pour créer la confusion.Leur objectif sauvegarder leur interets.
Pour le maroc, il doit aussi couper leur relations avec le saudite vue que leur livre interdisent toute forme de diversité ils ont pensée unique qui ne se leve jamis au niveau de la nature universelle de l'islam(sceau de message)d'une part d'autrepart il doit fermer le bureau de FBI au niveau de l'ambassade de USA au rabat ou casablanca sans parler de ce qui se passe de coté francaise; ils ne sont pas malekites!sauf peut etre pour Napoleon Bonaparte aprés sa croisade en egypte
Ecrit par Abou Dharr 18-03-2009 18:42