George Bush : Je suis désolé d’avoir détruit l’Irak |
Publié le Mardi 02 Décembre 2008 à 14:22 |
![]() Certainement interpellé par tant de désamour et tant d’impopularité, il a jugé bon de se racheter et de dire à ses compatriotes et au reste du monde tous ses regrets d’avoir mené une guerre destructrice dans le pays du Tigre et de l’Euphrate. Il jette la balle dans le camp des services de renseignements, qui ont commis une erreur stratégique, en affabulant sur la détention par le défunt Saddam Hussein d’armes de destruction massive (ADM). Le président finissant dit aussi, en toute ingénuité découverte sur le tard, qu’il n’était pas préparé à la guerre au moment de son entrée en fonction. En filigrane, il essaie de dire, à qui veut l’entendre, qu’il était l’agneau docile piégé par les méchants loups. Bush fils, celui qui était pendant 8 ans l’homme le plus puissant du monde, fait un rêve de gosse. Il souhaiterait que la machine du temps fasse un retour en arrière. Ainsi, il pourra éviter toutes les fautes calamiteuses qu’il a commises en son âme et conscience. Eh oui, ça fait certainement beaucoup de bien de se réfugier dans les songes, quand la vérité est aussi maussade, aussi apocalyptique. Que cherche Bush en exhibant son sursaut de conscience sous les feux de la rampe ? S’attirer de l’affection, de la tendresse, et de la sympathie, à coup sûr. Mais, c’est peine perdue. On ne recolle pas tant de pots cassés par de simples excuses feintes exprimées devant les caméras. Si bien que ses excuses ne vont, point, rendre la vie à des milliers d’Irakiens sauvagement massacrés sous les obus américains. Elles ne vont point guérir les profondes blessures physiques, psychiques et morales de tant d’Irakiens, portant à vie les traumatismes indélébiles d’une agression barbare. Elles ne restitueront pas à l’ancienne Mésopotamie ses musées, ses centres et laboratoires de recherche, son patrimoine... saccagés et pillés. Elles ne mettront pas sur pied un pays annihilé, transformé, qu’il est, en un champ de ruines. Autant dire que ces excuses présidentielles de fin de règne sont totalement vaines. Elles dénotent même d’un cynisme abracadabrant de celui qui veut corriger un cumul de bévues, aussi graves les unes que les autres, en égrenant juste Pardon. Pardon pour des fautes fatales, totalement impardonnables, carrément inexcusables et complètement intolérables. Ses remords, on n'en a que faire et ses larmes de crocodile ne feront guère sensation. Et Hillary Clinton ? Les deux mandats de Bush fils ont été tellement catastrophiques, que l’élection de son successeur, a été accueillie avec un soulagement planétaire et une liesse globale. Barack Obama, la nouvelle star de la politique, nourrit les espoirs et alimente les attentes jusqu’au fin fond de la terre. Mis à part ses atouts, examinés sous toutes leurs coutures par le spectre médiatique mondial, le nouveau locataire du bureau ovale a une chance inouïe de prendre la place d’un président aussi impopulaire et aussi honni. Il a toutefois la lourde responsabilité historique de guérir le mal profond essaimé par son pays dans de nombreuses zones de conflits. Le nouveau Président américain, que l’on dit porteur de renouveau et de changement, a fait hâtivement son entrée en matière avant même qu’il ne franchisse le seuil de la Maison Blanche pour y résider. Il a commencé à constituer son équipe, celle qui est censée lui tenir la main pour l’aider à traduire ses promesses électorales dans les faits. Et la surprise qui n’en est pas vraiment une, car pressentie depuis la victoire aux primaires du nouveau président démocrate, le rôle clef donné à Hillary clinton dans la nouvelle administration américaine. L’ancienne première Dame des states, et ex-rivale d’Obama, succèdera à Condoleezza Rice, au département d’Etat. Elle sera l’architecte de la nouvelle politique étrangère étasunienne. Qui dit politique extérieure, dit primordialement le Proche-Orient, tant ce dossier brûlant constitue la priorité des priorités de l’Amérique. Hillary Clinton appelée à apaiser les tensions est celle qui est connue pour ses amitiés indéfectibles pour Israël. Elle est celle qui a menacé d’anéantir l’Iran de la carte, celle qui s’est excusée d’avoir tendu la main à une personnalité palestinienne connue. C’est aussi celle qui a soutenu la guerre en Irak, contribuant encore plus à fourvoyer le petit Bush crédule et inexpérimenté. Que peut-on attendre de l’héritière de Condoleezza Rice, et de Madeleine Albright ? Saura-t-elle tempérer ses envies pour les méthodes musclées et s’en tenir aux valeurs de justice, et de légalité tant fredonnées par Barack Obama ? Ou a contrario, imposera-t-elle sa ligne dure, et usera-t-elle de ses dons avérés et cachés pour dompter le jeune Obama et le rallier à sa cause. A dire vrai, les confessions de Bush, quelque oiseuses qu'elles soient, devraient secouer la conscience de Barack Obama, et l’inciter à se démener dès à présent pour s’épargner, après 4 ou 8 ans, une sortie aussi humiliante. Car, dans la vie, tout est chimère. Le pouvoir finit un jour ou l’autre par s’évaporer. Restera alors le bilan. Les uns en seront fiers, les autres en auront tellement honte qu’ils chercheront par tous les moyens à s’en défaire… H.J. |
Commentaires
Ecrit par chaib 11-12-2008 14:30
bravo et encore bravo
Ecrit par jasmin 06-12-2008 09:43
Buch du bout des lèvres a confessé : Je regrette la guerre d\'Irak, je n\'étais pas préparé a la guerre au début de mon mandat... Personne ne le serait !
Ni plus ni moins !
Ecrit par Le Neutre 05-12-2008 21:34
Ecrit par lotESS 04-12-2008 23:20
Ecrit par Taou 04-12-2008 15:07