Jeunes de Tunisie, entre "flirt et amour", leur cœur balance |
Publié le Mardi 23 Février 2010 à 10:55 |
![]() Pour Alexandra Kollontaï, féministe russe, auteur notamment du livre "Marxisme et révolution sexuelle", citée dans l’enquête, l’époque contemporaine se distingue par l’absence de "l’art d’aimer". Les jeunes tunisiens en pensent-il autant ? Qu’en est-il de l’évolution de leurs mœurs et comportements ? Leurs réponses sont révélatrices. A la question de savoir, selon vous, l’amour est-il une condition nécessaire en vue d’un bon mariage ? Les étudiants ont été unanimes à confirmer que l’amour est le seul lien qui consacre l’union. "Attendent-ils donc le grand amour pour prendre la décision du mariage ?" Là, la majorité des interviewés ont tendance à tempérer, affirmant que ce qu’ils entendent par amour n’est pas "l’amour rêverie". Ils sont conscients que le "grand amour", "l’amour platonique" n’est plus possible aujourd’hui. Leur réalisme s’est illustré à travers ces termes : "on espère plus aujourd’hui rencontrer ce type d’amour", "même si on a eu l’occasion de le rencontrer, il vaut mieux l’éviter". Un étudiant en 4ème année estimait "l’amour passion ne peut pas être une base solide du mariage, j’en ai eu l’expérience, on se disputait tout le temps même pour des futilités, on est toujours sous la pression du doute et de la jalousie excessive". Les étudiants entendent par amour ; une sorte d’attirance, d’entente, voire une reconnaissance à la fois affective et raisonnée d’une correspondance profonde. Seuls 12 % d’entre eux, croient encore à l’existence de l’amour passion. Mais étant entendu que le rêve ait un rôle important dans le maintien de l’équilibre psychique de l’individu, ce manque affectif n’est pas vécu sans accrocs. L’enquête se préoccupe de la montée de violence, de nervosité et de malaise de vivre chez les jeunes. Les jeunes ont, de plus en plus, recours aux pratiques destructives : on fume beaucoup plus qu’avant et on tente de mener une vie sexuelle plus active. Dans la cour de faculté, il devient plus courant de voir un étudiant et une étudiante s’embrasser sans qu’ils ne soient regardés d’un «mauvais œil», chose impensable deux décennies auparavant. La pratique du « Flirt » et même du « Flirt poussé » est de plus en plus accepté en milieu estudiantin, souligne l’enquête. Elle en conclut que nos étudiants se sont débarrassés totalement de leurs préjugés sociaux s’agissant de sexualité, et qu’ils prônent un nouvel ordre sexuel basé sur la liberté et la permissivité. Les étudiants restent, néanmoins, partagés quant au fait d’avoir des rapports sexuels avec le conjoint avant le mariage. Les filles, a fortiori, celles de l’intérieur, n’acceptent pas que ces pratiques prénuptiales aillent jusqu’à la perte de leur virginité. Les garçons, quant à eux, préfèrent des actes sexuels complets, tout en émettant beaucoup de réserves quand il s’agit de filles destinées à être leurs futures épouses. Même si l’impact des valeurs religieuses et des normes traditionnelles se fait toujours sentir sur l’idéologie sexuelle, et que la virginité constitue encore un élément essentiel du système matrimonial, les attitudes et les comportements deviennent, note l’enquête, plus permissifs. Certains étudiants accusent leurs camarades "d’hypocrisie" et de maque de franchise, même au sujet de la virginité en soutenant "il n’est pas rare aujourd’hui, d’oser un peu plus loin dans l’acte sexuel, et perdre par la suite "la membrane de l’honneur", mais heureusement que les médecins sont là et il vous suffit de payer cent cinquante dinars pour redevenir vierge sur commande". Qu’en est-il du choix du conjoint ? Le conjoint idéal existe-t-il vraiment ? Est-il vrai que le hasard est responsable de la plupart des mariages contractés ? La majorité des étudiants préfèrent ne pas convoler en justes noces avec conjoints de la même région (77 %) et encore moins de la même famille. Ils pensent qu’il est impératif de se marier avec quelqu’un, ayant un niveau d’instruction proche du sien, ça facilité énormément la communication dans le couple, et ça consolide l’union et l’anime davantage. Etudiants et étudiantes souhaitent rencontrer un conjoint appartenant à une catégorie sociale supérieure à la leur. Même si les futurs époux demeurent conscients des conséquences possibles d’une telle union sur leur position hiérarchique. Toujours est-il que la "suprématie masculine" est vécue et ressentie différemment chez les anciennes et jeunes générations. Même si le hasard fait parfois bien les choses en permettant à des âmes sœurs de fusionner, les étudiants des deux sexes ont de plus en plus recours à des tactiques et des pratiques dans la quête du conjoint potentiel. Dans le marché matrimonial, chacun joue ses atouts et cherche par des techniques étudiées à les optimiser : on repère, on piège, on sélectionne, on joue toutes les qualités que doit avoir "un conjoint idéal", qu’elles soient instrumentales (courage, sérieux, ambition, volonté…), ou expressives (virilité sexuelle, fidélité, tendresse, séduction…). Les garçons jouent plus la carte de l’intellectuel viril et sympa. Les filles usent trop de leur capital symbolique et mettent leur charme en relief : maquillage fin, "juste corps" et ventre en l’air, jouant la "belle sexy fantaisiste, douce et fidèle". Certaines filles utilisent le voile islamique pour véhiculer l’image de la "fille posée et plus disposée à se classer derrière son futur conjoint". Et quelles formes d’union conjugale préfèrent ces jeunes étudiants : le mariage, l’union libre ou autres ? Le mariage marque la tendance générale des étudiants, étant donné que toute union en dehors de cette institution est sanctionnée par les lois en vigueur, par la religion et la société. Certains étudiants proposent une autre forme d’union connue en Europe sous le nom du "couple non cohabitant" (CNC). Ce choix n’est pas aux antipodes du mariage, mais le couple n’est pas réduit à la gestion du quotidien, et préfère ne partager que les moments exceptionnels d’amour. Ils se réunissent pour le meilleur, et non pour le pire. Encore faut-il que le meilleur existe pour qu’il soit partagé, sinon l’idylle ne tardera pas à voler en éclats… Gnet
Tunisie, péchés de jeunesse : la peur de l’irréparable ! *Cette enquête de Sleheddine Ben Fredj, sociologue, a paru dans l’édition 2010 des cahiers du CERES, série sciences et éducation n’o 5, portant sur "les nouvelles générations d’étudiants tunisiens : un monde universitaire en mutations". |
Commentaires
Ecrit par Musulman 13-03-2010 13:10
suk35 et surtout baldaquino s'étaient attardés sur la plupart des éléments marginaux au sujet principal (qui étaient des parenthèses) relatifs à La Législation Islamique qui a été refusée avec véhémence et ferveur. Le deuxième s'était ardemment opposé à la totalité des savants musulmans sans aucun argument convaincant, ni méthodologie scientifique, ni objectivité.
Si c'est un prodige ou un surdoué ayant fait la trouvaille du siècle, il sera de son devoir de convaincre la totalité de la communauté des savants musulmans. Sinon, ses idées n'obligeront que sa seule personne. Il aurait dû mettre la main dans la main des adeptes de La Législation Divine pour le progrès du pays, abstraction faite des divergences, citoyenneté oblige.
Dieu a créé toute l'humanité à partir d'Adam, qu'Allah salue, et gouverne Lui-Même par plusieurs procédés dont notamment La Législation Divine, inaltérable, inaliénable et souveraine.
Inspirons-nous de sa lumière pour offrir aux musulmans des jurisprudences à l'ordre du jour. Devançons les autres nations par notre sérieux, notre travail et l'application des Volontés Divines. Inclinons-nous devant la souveraineté de Dieu par notre parfaite considération de La Législation Divine applicable en tout lieu et à toute époque.
Ecrit par baldaquino 13-03-2010 01:13
Il n'existe pas d'économie islamique ni de finance islamique encore moins une république islamique, tous dans ce monde, qu'on soit musulman, chrétien, juifs ou autre, nous avons les mêmes valeurs, nous avons un seul droit à respecter, nous sommes égaux devant ce droit universel, ceux qui se rebellent contre ce droit sont les ennemis de la modernité, comme par hasard ce sont pour la plus part des musulmans.
la chari3a n'a pas lieu d'exister dans ce monde, les musulmans doivent se résigner à cette évidence, On ne peut pas forcer les non-musulmans à penser comme nous, la solution c'est de nous unir à eux autour des mêmes valeurs comme la "justice". Par conséquent Les musulmans doivent prouver la justesse de leur voie non pas en imposant leurs lois mais par leur comportement qui doit être à l'image de l'esprit de l'islam tolérant.
Pour en finir avec ce dialogue des sourds (pcq il en y vraiment un) je vous laisse le dernier mot car je sais que vous y tenez tant mais svp si jamais on se croise une autre fois ne me parlez jamais de chari3a et hadith.
Pour finir, Merci aux modérateurs de Gnet pour leur patience.
Ecrit par Musulman 12-03-2010 23:18
L'interprétation des textes sacrés obéit à des règles précises que vous refusez toujours d'admettre. Vous refusez aussi d'admettre toute la communauté des savants musulmans et vous répugnez à les écouter. Êtes-vous hors du commun ?
Vous avez toujours fui les réponses concernant le fond avec une cruelle défaillance méthodologique. Par exemple, pour un verset ou un Hadith, on commence par les aspects lexicographiques. Ensuite, c'est la grammaire, la conjugaison, la syntaxe et les autres aspects linguistiques. Puis viennent les différentes interprétations et explications des différents savants. Après discussion, on sortira l'avis majoritaire qui est adopté, sinon, on présentera son avis personnel avec un arsenal d'arguments tirés principalement du Coran et des Hadiths sources de lumière scientifique. C'est la méthodologie la plus utilisée et la plus judicieuse.
Les musulmans pratiquants cherchent toujours à apprendre de mieux en mieux l'Islam. Ils cosultent souvent des livres de jurisprudences. Mais, il semble que ce n'est pas votre cas et que malgré toutes vos lectures vous n'avez pas lu de livres de jurisprudence. Pour ce, je voudrais savoir si vous n'avez jamais remarqué que les livres de jurisprudences sont pleins d'affaires contemporaines ou non relatives au culte et aux transactions. On y trouve des affaires concernant des transactions aussi contemporaines que les banques Islamiques, les assurances Islamiques...
En comparant, il est aisé de remarquer que dans les livres de jurisprudences, chaque affaire fait l'objet d'une ou plusieurs interprétations pouvant parfois dépasser la centaine et que par contre, dans les livres des bases de La Législation, les savants n'ont qu'une seule interprétation, mais souvent plusieurs explications et développements aussi enrichissants les uns que les autres. Et pourtant, vous vous obstinez toujours à confondre La Législation avec les jurisprudences.
Votre défaillance à l'objectivité vous a conduit à l'accusation calomnieuse non fondée.
Lorsque la philosophie permet la démonstration du théorème de l'existence de Dieu, c'est très bien. C'est l'une des méthodes de réflexion qui permet, entre autres de prouver l'incroyance des communistes par comparaison philosophique.
La Législation Divine est tout notre progrès et avance par rapport aux autres nations. Par contre, l'immobilisme relatif des jurisprudences est l'une des causes du sous développement. Heureusement, avec l'éveil actuel des musulmans et le retour à la religiosité et l'application de l'Islam dans tous les domaines de la vie de l'individu et de la société, nous voyons nos savants contemporains sortir de l'immobilisme en matière de jurisprudences et travailler pour nous sortir des modèles de finances Islamiques contemporaines, des avis relatifs à plusieurs affaires à l'ordre du jour dont l'interdiction irrévocable du tabac. Mais, La Législation Divine, inaltérable et inaliénable, reste une source intarissable d'inspiration, d'orientation et d'éclairement des jurisprudences.
Ecrit par baldaquino 12-03-2010 12:13
Croyez moi C’est inutile d’essayer de me discréditer avec ce genre de coup bas, si vous tenez encore à me coller des trucs que vous me balancez là, allez-y, libre imagination. Ça ne fera du mal qu’a vous.
Dans un précédent commentaire j’ai écrit (c’est claire que vous n’aviez pas lu pcq tout ce qui vous intéresse c’est d’avoir le dernier mot):
« L’islam en tant que pratique (3ibedet…) doit être maintenu en tant que tel mais c’est le droit musulman qui régit les relations des hommes entre eux (mou3amalet) et fruit de l’interprétation de livre sacré qui doit sortir de son immobilisme. »
au sujet de la chari3a;
Vous avez-vous même dit que la raison humaine est inférieure à celle divine, donc la chari3a qui est une pure création de la raison humaine est aussi inférieure (soyez un peu plus cartésien et vous arriverez à comprendre cela), la chari3a que vous glorifiez tant est la cause de sous-développement du monde musulman car toute législation qui s’immobilise est synonyme de stagnation et d’arriération de la société, de nos jours la modernité est principalement des droits c’est ce qui a engendré ce choc entre la chari3a et la modernité, tes savants ont préféré faire des compromis lâches et hypocrite entre modernité et chari3a ce que des gens comme moi refuse d’y adhérer, c'est aussi simple que ça.
Vous avez écrits à l’adresse de suk35 :
"Pour les croyants qui ont déjà démontré le théorème de l'existence de Dieu"
Croyez vous vraiment que seul la foi est capable d’un tel exploit.
La philosophie peut aussi nous permettre d’atteindre la vérité au même titre que la religion. Ibn rochd considère Aristote comme « le philosophe divin », en fait selon Aristote :
« Dieu est le premier moteur immobile, le souverain bien et la cause finale vers laquelle aspirent et tendent tous les êtres, l'objet suprême de l'intelligence (premier intelligible) et en même temps la suprême intelligence. »
Vous voyez qu’on n’a pas besoin d’être croyant pour attendre la vérité, Si la raison est capable de faire de tel exploit pourquoi alors on ne se fie pas à elle pour rompre l’immobilisme de la chari3a.
Ecrit par Musulman 12-03-2010 08:32
C'est plutôt vous qui ne répondez pas à propos du fond.
Le récit évoqué vous semble curieux et loin de la vérité. Mais vous n'avez aucun argument ni pour ni contre sa véracité. D'un point de vue méthodologique, vous n'êtes pas sans savoir que les connaissances humaines sont loin d'être complètes dans toutes les branches scientifiques dont en particulier la biologie et la zoologie. Aussi, vous ne nierez point que les zoologistes ne cessent de découvrir de nouvelles connaissances chez les animaux et les insectes surtout en matière de vie en communauté ou en société. Les zoologistes ne peuvent ni confirmer ni infirmer ce récit en l'état actuel de nos connaissances. Les incroyants non zoologistes ne peuvent également ni confirmer ni infirmer ce récit. Donc, devant l'ignorance de l'humanité, votre argument devient nul et sans valeur.
Pour les croyants qui ont déjà démontré le théorème de l'existence de Dieu et une série d'autres théorèmes qui en découlent, ce récit est parfaitement véridique si la chaîne de narration est bonne.
Je vous ai fourni un autre argument Divin: l'impossibilité de mensonge chez les compagnons du Prophète, qu'Allah bénisse et salue et qu'Allah soit satisfait d'eux tous, par le Coran en plusieurs endroits.
En outre, en science du Hadith, il y a plusieurs types de Hadiths et seulement quelques types seront adoptés en Législation. Les autres seront réservés aux bonnes actions facultatives ainsi qu'aux améliorations.
Enfin, ce récit ne fait partie d'aucun des neuf types de Hadiths (que n'avez pas encore énuméré), mais plutôt de ses compléments.
De ce qui précède, il découle que Sahih Al Boukhary ne souffre d'aucun vice de forme ou de fond.