Tunisie/ANPP, un parti centriste qui prône les valeurs de l'Islam |
Publié le Mardi 10 Mai 2011 à 16:34 |
![]() Néanmoins, le bureau politique réfute l’idée d’une séparation pure et parfaite entre la religion et l’Etat comme y appellent les défenseurs de la laïcité. « Nous sommes pour une séparation de la mosquée comme étant une institution, des autres institutions de l’Etat. Toutefois, il faut que la mosquée demeure sous la tutelle de l’Etat pour qu’il veille à ce qu’il n’y ait pas de dérives extrémistes. Et que l’Etat s’inspire aussi des valeurs de l’Islam », explique le président du parti. Il a insisté sur la nécessité de préserver l’identité de la Tunisie, qui est traduite par la religion, la langue et la patrie. Les principes du parti sont un Etat libre et juste, «l’instauration d’un Etat démocratique, un Etat civil qui respecte les libertés de la majorité contre la dictature de la minorité, mais aussi qui préserve les droits et libertés des minorités contre la dictature de la majorité », indique le manifeste. Il entend préserver la liberté du culte, sans différenciation devant la justice sur la base de la religion, le genre ou l’appartenance. Enfin le parti dit croire à un développement qui puise ses forces dans les ressources humaines, pour lutter contre la pauvreté et l’ignorance. Les principaux axes du programme du parti tournent autour de l’économie, l’idéologie, la politique et le social. Le programme compte défendre les principes de la démocratie, de la république, de la séparation des pouvoirs, de l’impulsion du savoir de la culture et la préservation de la gratuité de l’enseignement, et d’un système de santé équitable. « Nous voulons réinstaurer la confiance chez les citoyens, nous appelons à la réconciliation nationale qui succèdera à un jugement équitable de tous ceux qui ont porté atteinte à la patrie et à son peuple. Il faut refermer cette plaie dont souffre les Tunisiens. Il faut les apaiser », s’exprime le président du parti. Dans son programme, le parti compte concentrer ses efforts sur la formation et le recyclage des jeunes et des diplômés, et propager l’esprit d’initiative. Le Parti s’engage dans son manifeste à préserver les acquis du code du statut personnel, assurer l’habitat décent pour chaque famille, instaurer des bases pour une économie qui prône la propriété privée, l’initiative personnelle, et la justice fiscale. « Nous ne voulons pas faire de la politique de salons, écrire des déclarations, ou publier des communiqués. Nous voulons travailler sur le terrain, aller vers les gens, dans toutes les régions, les écouter, les prendre par la main et bâtir ensemble. Nous avons déjà commencé par un projet pour la promotion de l’emploi à la Cité Ettadhamen. Nous n’avons pas besoin d’occuper des postes politiques pour le faire. Nous le faisons dès maintenant, parce que nous croyons fermement en la valeur du travail », a dit le président du parti, lors de son allocution. Le parti a également entrepris une action de nettoyage des rues de la capitale, une réunion populaire à Enfidha, une journée de plantation d'arbres au Kram, et une participation à une colloque à Madrid qui a porté sur les révolutions arabes. Au début de cette rencontre médiatique, le parti a fait part de sa position au sujet des évènements qui secouent actuellement le pays. L’Allicance Nationale pour la Paix et la Prospérité, a dénoncé les révélations de Farhat Rajhi, ex-ministre de l’Intérieur, et a demandé qu’une enquête soit ouverte à ce propos. Le communiqué indique clairement que ces déclarations sont « irresponsables et menacent l’Etat tunisien ». Le parti a par ailleurs exprimé son mécontentement vis-à-vis de la politique d’opacité que préconise le gouvernement provisoire. Iskander Rekik invite celui-ci à adopter plus de transparence dans sa manière de communiquer, à avoir plus d’initiative, mais aussi à faire participer le peuple au processus de jugement des personnalités complices du régime de Ben Ali. Par ailleurs, le président du parti dit que l’échéance du 24 juillet, date de l’élection de l’assemblée constituante, doit être respectée : «pour ce faire, il faut que le pays se stabilise, que le travail reprenne, et que la sécurité règne. Je ne cesserai de mettre en garde les citoyens contre les manifestations illégales qui sont truffées d’infiltrés, produits d’une force contre-révolutionnaire. Il faut prendre garde, ne pas donner la chance à ces infiltrés de faire avorter la révolution qui est en marche ». A une question sur l’éventuelle alliance avec d’autres partis, un des membres, répond : «nous avons contacté plusieurs partis, mais on est encore en phase de faire connaissance. On ne peut pas encore parler d’alliance". Chiraz Kefi
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Commentaires
Ecrit par Jendoubi 08 31-01-2016 09:38
Ecrit par Najwa 14-05-2011 21:41
Je suis d'accord avec Hatem, pour le fondateur de ce parti tire sur Rajhi, pourtant vous savez qu'il a raison même si la façon utilisée n'étaient peut être pas la meilleure. Je pense que vous même êtes, encore un vert en matière de politique et de psychologie de masse donc vous allez perdre ainsi plus de voix que de gagner... Il vous reste bcps à apprendre.
Ecrit par SARRAMBA 12-05-2011 09:29
Je conseille tout de même à Mr K. Omrane de fusionner avec le parti « AL MEJD », c’est le même programme à la virgule prés. De cette manière on évitera de lui parler de son passé « zaba » et d’éviter l’éparpillement des voix inutilement.
Ecrit par Samir 11-05-2011 23:19
Ecrit par A4 11-05-2011 22:37
Si Monsieur K. Omrane a des regrets, qu'il le dise. Ce qui est immoral, c'est qu'aucun, je dis bien aucun ex-RCD n'a osé faire son mea culpa et ce quatre mois après le tsunami qui les a balayés!
Le peuple dispose du droit du pardon, mais qu'ils présentent leurs excuses au moins!
Les victimes de ZABA et ses collaborateurs c'était des êtres humains.
DES ETRES HUMAINS!!! Dites-le à votre gourou!