Quand la Chine s’éveillera, le monde tremblera. Jamais prédiction ne s’est autant vérifiée comme celle d’Alain Peyrefitte.
Le triomphe éclatant de l’empire du milieu dans l’organisation des jeux olympiques et les shows exceptionnels qu’il a allègrement exhibés pendant les cérémonies d’ouverture et de clôture prouvent, si besoin est, que la puissance et la force se trouvent d’ores et déjà du côté de l’Asie, en particulier, de la Chine.
A l’heure où les démocraties traditionnelles sont en perte de vitesse, et à l’heure où elles se débattent dans des problèmes conjoncturels devenus structurels : ralentissement de l’activité économique avec ses deux corollaires, croissance chancelante et chômage grimpant, la Chine elle, s’enorgueillit d’une croissance économique à deux chiffres, poursuivant méthodiquement et rapidement sa conquête du marché mondial. Le typhon chinois écrase tout sur son passage. On a beau s'entourer de toutes les mesures protectionnistes possibles et imaginables, la loi du marché que le système mondial actuel fait sien, finit toujours par profiter à Pékin, et par en accentuer l’aura sur l’arène planétaire. Un essor formidable qui a mis a mal tant les économies des pays développés que celles des pays dits émergents ou en voie de développement.
L’exemple du textile est éloquent. La déferlante de l’étoffe chinoise, avec la disparition des accords multifibres, a frappé dans le cœur l’industrie textile dans des pays où celle-ci constitue le plus gros des exportations. Même les pays riches n’en sont pas sortis indemnes. Et on peut multiplier les exemples où Pékin a damé le pion au reste de la planète.
La Chine hermétiquement fermée politiquement s’est totalement ouverte économiquement, notamment avec son adhésion à l’OMC, obligeant toutes les nations, des plus nanties aux plus démunies, de compter avec sa présence.
Comment a-t-elle pu réaliser autant de prouesses en un laps de temps aussi court ? A dire vrai, son système politique autocratique n’était pas pour l’aider. Car, contrairement aux puissances traditionnelles qui tirent leur force de la démocratie et de la liberté, la Chine est tout sauf ça. Et ce n’est pas les caciques du Parti communiste chinois qui diront le contraire. Quel est donc le secret de la réussite ? Et bien, il est tout simple, c’est le culte du travail. Un sentiment qui découle d’un fort sentiment patriotique qui anime les citoyens chinois qui se tuent pour faire de leur nation la plus puissante et la plus prospère. Bien entendu, le système chinois n’est pas dénué de travers. Ses détracteurs ne sont pas avares d’arguments qui montrent que l’empire du milieu est loin d’être l’eldorado. Au point de dire que les Chinois n’ont pas choisi d’être stakhanovistes mais c’est leur système spartiate qui les y a astreints.
Une thèse qui se défend, mais qui ne nous empêche pas d’être admiratifs devant les exploits de cette nation. Une nation qui ravit la vedette aux anciennes puissances, qui nargue leur mégalomanie et leur air altier. Une nation qui reste fière mais égale à elle-même, préférant l’humilité à l’orgueil, la discrétion à l’ostentation, en témoigne cette sagesse chinoise et non des moindres : «La modestie fait progresser et l’orgueil fait reculer".
Au moment de l’apparition des signes avant-coureurs du déclin des grandes puissances, avec les profonds problèmes qui les minent de l’intérieur et écornent leur image de l’extérieur, la percée de la Chine est annonciatrice d’un nouveau monde.
Aussi bien le vieux que le nouveau continent sont aux prises avec une démographie qui va en s’essoufflant. La vieillesse guette l’Europe et risque de la transformer en une vaste maison de retraite. Elle met tout aussi en danger l’Amérique, ou du moins modifie les zones d’influence en son sein. Puisque, dans les toutes prochaines décennies aux alentours de 2040, et au grand bonheur d’Obama et de ses fervents supporters, les Blancs seront une minorité au pays de l’oncle Sam. Qui l’aurait cru ? Tout cela pour dire que le monde est en train de bouger dans tous les sens. La mappemonde est en train de se redessiner, et les cartes de se redistribuer. Une question s'impose : dans le monde arabe y a-t-il quelqu’un pour secouer un tout petit peu le mammouth, car on semble ne pas trop se soucier de ce mouvement fulgurant qui embrasse la planète. Et c’est quand même un peu grotesque, déjà que notre passé et notre présent nous échappent. L’avenir aussi semble se dérober sous nos pieds. Cela s’appelle dans le langage médical être plongé dans un coma irréversible…
H.J. |
Commentaires
Ecrit par Le Prof 28-08-2008 23:27
Ecrit par point de vu 28-08-2008 20:00
Ecrit par Un perdu 27-08-2008 13:20
On est tous malade. Le Mahdi va nous le reveler que nous étions des névrosés et pas de croyants
Ecrit par chung lee 26-08-2008 18:33
Celà me rappelle ce que disait mon défunt père "houma tal3ou lel orbit wahna mèzelna fi bidoun ezzit(bidon d'huile)!"
Ecrit par Daccord 26-08-2008 11:15
- ni venir des intégristes, même les plus modérés qui sont la dégénérescence même de l’Islam et dont le nombre est en plein essor (alors que "l’Islam (authentique) doit finir comme il a commencé" c'est-à-dire au milieu d’un tout petit groupe de personnes)
- ni venir des laïques qui ne font que tenter d’imiter un modèle occidental qui est lui-même en train de disparaitre.
J’attends donc ce "réveil" avec impatience mais je ne vois franchement aucune trace aujourd’hui d’une révolution intellectuelle qui ne vienne ni des islamistes, ni des laïques ni d’un pseudo équilibre entre les deux (ce qui à long terme est certainement le pire que tout car c’est le coma assuré) !