La Franchise ouvre la porte aux enseignes internationales |
| Publié le Jeudi 02 Décembre 2010 à 18:30 |
 La loi 2009-69 du 12 aout 2009 relative au commerce de distribution, reconnaît désormais le contrat de franchise et délimite les droits et obligations des franchisés et franchiseurs en Tunisie. Le salon Tunis Med-franchise qui a lieu au siège de l’UTICA à Tunis du 1er au 3 décembre courant, est l’occasion pour plusieurs juristes, hommes d’affaires et enseignes locales et étrangères de débattre de la question et lever le voile sur une pratique toute récente chez nous. Bachir Mihoubi, expert international en franchise internationale et PDG de Francounsel Group aux USA, a pourtant révélé un fait des plus surprenants : "Aux Etats-Unis d’Amérique, la franchise est une pratique très courante et très développée. Elle existerait depuis près de 50 ans, quand le constructeur automobile Ford a ouvert des points de vente un peu partout. Mais ce que l’on sait moins, c’est que la naissance de la franchise dans le monde, a eu lieu à l’époque des Carthaginois, sur cette terre même. Ils exportaient sous d’autres cieux certaines pratiques de navigation dont ils avaient le secret". Maintenant avec la promulgation de la nouvelle loi, les Tunisiens verront revenir la franchise sur la terre de ses ancêtres. Mais d’abord, qu’est ce que la franchise ? «C’est un contrat synallagmatique "intuitu personæ" où l’écrit est obligatoire. Et par lequel le propriétaire d’une marque accorde le droit de son exploitation à une autre personne. Le franchiseur (propriétaire de la marque) doit être titulaire d’un concept substantiel, identifié et réitérable », définit Farhat Toumi, avocat à la cour de Cassation.  Concrètement, il s’agit de dupliquer une activité qui a déjà fait ses preuves ailleurs et dont le franchisé utilise les mêmes méthodes commerciales, même aménagement des locaux et même mode de gérance et plan marketing. Quand une personne physique ou morale contacte une enseigne et exprime sa volonté de la représenter en Tunisie, elle est en droit de recevoir des documents attestant de la solidité financière et stratégique de la marque. Le franchiseur envoie dès lors un projet de contrat au franchisé et un document contenant toutes les informations sur son activité, ses résultats et ses gains. Le Franchisé dispose à partir de la date de réception des documents de 20 jours de réflexion. La Franchise procure ainsi au franchisé l’exclusivité géographique mais pas nécessairement l’exclusivité d’approvisionnement. C'est-à-dire que la maison mère doit préciser dans le contrat l’étendue de la zone géographique dans laquelle le franchisé aura l’exclusivité. Concernant l’approvisionnement, la relation n’est pas exclusive, dans la mesure où le franchisé peut se ravitailler chez d’autres fournisseurs agrées de la marque. Les prix qui seront pratiqués à la vente sont aussi choisis par le franchisé, et non pas imposés par la marque. Bachir Mihoubi insiste sur le fait que toute marque qui réunit ces critères de solidité n’est pas franchisable partout dans le monde. Chaque marché, chaque pays, voire chaque région est unique. «Il faut bien identifier le marché, l’étudier minutieusement et surtout s’asseoir sur l’expérience du franchiseur en matière de gestion. Une marque qui marche très bien en Amérique pourrait échouer en Tunisie. Par ailleurs, la formation est très importante, et la relation que l’on entreprend avec son franchiseur est primordiale. Il faut qu’il visite régulièrement le franchisé et s’acquiert de la santé de l’affaire, sans quoi il faut se méfier. Une marque qui ne se soucie pas de l’évolution de sa franchise une fois les royalties encaissées, est une marque dont on doit se méfier», ajoute Bachir Mihoubi qui encourage les Tunisiens, venus très nombreux ce matin assister à la conférence, à explorer le terrain de la franchise. «Parce qu’il est vrai que les chiffres en disent long. 15% des franchises échouent et ferment, alors que si on lance sa propre enseigne les chances d’échouer sont autour de 50% », a-t-il dit. Les royalties, sont quant à elles de l’ordre de 3 à 7% des gains générés, alors que les droits d’entrée dépendent des contrats et demeurent négociables. Le salon Tunis-MedFranchise, qui est organisé cette année par la Chambre de Commerce d'industrie de Tunis, en partenariat avec l'Union tunisienne de l'Industrie, du commerce et de l'artisanat (UTICA) et l'Association des chambres de commerce de la Méditerranée, offre l’opportunité aux jeunes diplômés et aux hommes d’affaires de faire la connaissance d’hommes d’affaires italiens, espagnols, américains, Canadiens, français, libanais, etc, pour d’éventuelles coopérations commerciales. L’assistance de la conférence de ce matin a été composée principalement par des jeunes hommes, mais aussi un nombre non négligeable de femmes. Chiraz Kefi |
Commentaires
Ecrit par @Gnet 03-12-2010 15:49
2011 arrive et on est toujours au meme point ..
La Tunisie survieras malgrès tout ;) .. Un jour ça changeras je vous le promets !!
Kandia
Ecrit par sceptique 03-12-2010 15:00
Ecrit par Cinoche 03-12-2010 14:42
Comme dans tout pays développé qui se respecte, tous les citoyens tunisiens auront ainsi droit à la malbouffe et à l'obésité pour pas cher.
Merci à la représentation nationale qui promeut l'économie du pays grâce à des lois qui profitent à la collectivité et certainement pas à quelques individus, car notre pays est un Etat de droit et certainement pas une république bananière.
Vive la Tunisie, vive la république !! Nous pouvons continuer à nous préoccuper du sort des petits gazaouis, du programme nucléaire iranien et de l'injustice qui frappe l'inoffensif Hezbollah car chez nous tout va bien dans le meilleur des mondes possible dans la "Tunisie du bonheur éternel".
Ecrit par tounsi 03-12-2010 14:20
Ecrit par Kandia 03-12-2010 12:33