La Tunisie est-elle épargnée par la crise du logement ? |
Publié le Mardi 10 Mars 2009 à 13:06 |
![]() L’immobilier est le secteur par lequel le mal est arrivé. La première étincelle qui a allumé les flammes de la crise, embrasant le monde entier, a été déclenchée par la crise « des subprimes », aux Etats-Unis qui consistait à octroyer des crédits logements aux ménages, dépassant de loin leur capacité de remboursement. Une bombe a retardement qui a fini par exploser, engageant le monde dans une spirale inextricable. Aux Etats-Unis et en Europe le secteur s’effondre littéralement, avec des logements qui ne trouvent pas preneurs et qui voient leur cote inexorablement baisser. En France, le secteur du logement neuf connaît une baisse de 15 %, et celui de l’ancien n’est pas en reste ; de prestigieux logements installés dans les beaux quartiers de Paris et au-delà ont du mal à s'écouler. Et le même scénario se reproduit, par une espèce d’effets multiplicateurs. Dubaï a annoncé qu’il annule plus de la moitié de ses projets immobiliers prévus au cours des trois prochaines années. Le secteur qui a, jusque-là, fait la gloire de l’Emirat broie du noir, poussant les consortiums immobiliers à suspendre la réalisation de leurs projets, à les annuler en bonne et due forme, sinon à décréter de substantielles baisses des prix. Des mesures découlant essentiellement des difficultés grandissantes en matière de financement. Les prix ont reculé d’une proportion de 25 % depuis septembre dernier, et des projets d’une valeur de 263 milliards de dollars ont été gelés dans tous les Emirats-arabes-Unies, selon un rapport rendu public hier. 2009 s’annonce difficile pour le secteur dans plusieurs pays du monde et le marasme aux Emirats, nous incite, tout naturellement, à se poser la question pour ce qui est de la situation en Tunisie. D’autant que la révolution immobilière attendue à Tunis sera l’œuvre des firmes émiraties, empêtrées dans la crise. En effet, les nouvelles n’arrêtent pas d’être distillées sur le démarrage imminent des projets émiratis. Dernièrement, des informations médiatiques ont fait état du prochain coup d’envoi des projets de la cité sportive de Boukhater et du projet de l’Ariana du groupe El Mâaber. On ne sait pas plus sur le projet futuriste de Sama Dubaï, la porte de la Méditerranée, qui sera érigé sur les Berges du Lac. Hormis les projets de Dubaï, l’immobilier en Tunisie est aux prises avec les problèmes de mévente, notamment dans sa catégorie standing. Aux dires des promoteurs, les appartements dits standing à Ennasr, aux Berges du Lac et on en passe dont le m² bâti est aux alentours de 1 500 MD, semblent être de plus en plus boudés par les Tunisiens. Il va sans dire qu’avec des prix rédhibitoires, en moyenne 200 mille dinars pour un appartement à peine correct, les causes de la mévente ne sont pas compliquées à cerner. Et ce n’est pas uniquement dans les quartiers dit huppés que le logement se vend cher, même dans des quartiers moyens. Au Bardo, pour ne citer que cet exemple, le prix du m2 est à 1 300 DT, nous dit un promoteur qui a pignon sur rue. Totalement inabordable, comparé aux revenus du Tunisien moyen et à la valeur des crédits accordés par les banques. Le problème en Tunisie qui lèse apparemment toutes les parties, professionnels et particuliers souhaitant accéder à la propriété, a principalement trait à la pléthore du Standing qui s’est développé au détriment du logement social et économique, le plus adapté au pouvoir d’achat de la majorité des Tunisiens. C'est-à-dire qu’on s’est acharné à construire des résidences sans tenir compte des vrais besoins des demandeurs de logements. Résultat : elles sont restées vides. Selon la banque centrale, le taux d’invendus a été de 12 % pour le logement neuf à la fin de 2008. Un taux qui risque d’augmenter encore plus. Pourquoi les promoteurs persistent-ils dans les faux calculs en proposant le luxe à des Tunisiens aux revenus modestes ? Que gagnent-ils avec des logements fermés ? Comment peuvent-ils honorer leurs engagements envers les banques ? De nombreuses questions qui font craindre que la bulle immobilière n’est pas loin d’exploser, les effets domino de la crise aidant. Gnet |
Commentaires
Ecrit par sam 18-03-2009 23:04
Ecrit par Lilas 11-03-2009 20:28
Ecrit par BtotheA 11-03-2009 20:01
Ecrit par lotESS 11-03-2009 19:02
Même l'état a encouragé ces acolytes on participant dans l'augmentation des prix des terrains pour renflouer les caisses.
Le SMIG tunisien est de 220D et le mètre carré de terrain est à partir de 250D pour les terrains non aménagées.
Rien à dire pour les lotissements de l'AFH,désappropriations pour quelques dinars puis spéculations enfin les vrais propriétaires ne pourront pas acheter (il faut des pistons) après aménagement.
le tunisien est strangulé avant la crise quoi dire pendant et après.
Ecrit par hurrican 11-03-2009 16:59
je loue un appartement soit disant du haut standing et croyez moi c'est du n'importe quoi , surtt la finition,et sans parler de l'etanchité ....je dois etre fous pour acheter un , le pris de ce dernier a augmenté presque de 30% dans l'espace de 3 ans,