L’appel pour la répartition de la Tunisie en régions économiques remis au goût du jour

Publié le Vendredi 19 Mai 2017 à 17:04
Le gouverneur de la banque centrale de Tunisie (BCT), Chedly Ayari, a prôné ce vendredi, 19 Mai, une nouvelle répartition du territoire tunisien en régions économiques,  en vue d’un développement économique global et durable. Le tout est de penser le développement régional selon une approche globale et inclusive, en activant les principes de décentralisation et de discrimination positive, restés jusque-là lettres mortes.

Lors d’une conférence organisée aujourd'hui par le ministère du développement, de l’investissement et de la coopération internationale en collaboration avec l’Organisation de coopération et de développement économique (OCDE), le chef de la banque des banques a appelé à dépasser la répartition administrative du ministère de l’Intérieur, en vertu de laquelle le pays est divisé en 24 gouvernorats, et de créer cinq à six grandes régions économiques, en application du principe de décentralisation inscrit dans la constitution.

L’appel à une réforme territoriale de la Tunisie ne date pas d’aujourd’hui. Des experts réclamaient, depuis des lustres, de procéder à une nouvelle organisation du territoire national, en procédant à un nouvel découpage du pays, et en pensant le développement, en fonction des spécificités géographiques, et socio-économiques de chaque région. On en compte six : 
 
Nord-est
Tunis, Manouba, Ben Arous, l’Ariana, Zaghouan, Hammamet et Nabeul

Nord-ouest
Jendouba, Beja, Siliana, le Kef,

Centre-est,
Sousse, Monastir, Sfax  et Mahdia

Centre-ouest,
Kairouan, sidi Bouzid et Kasserine

Sud-ouest
Gafsa, Kebili et Tozeur,

Sud-est
Gabès, Medenine, Tataouine,

D’aucuns vont plus loin pour recommander la division du pays, en trois bandes parallèles, de manière à amorcer une nouvelle dynamique de développement, réductrice d’écarts, à travers un mouvement d’ouest vers l’est, et du Nord au Sud.

Le développement régional et la réduction des disparités grandissantes entre les régions étaient parmi les principales revendications de la révolution, à laquelle les pouvoirs publics, et les gouvernements successifs n’ont pas encore apporté les réponses idoines. Les principes de décentralisation et de discrimination positive envers les régions, inscrits dans la nouvelle constitution, restent jusque-là de simples slogans, sans suites sur le terrain. 

La situation des régions intérieures a empiré après le 14 janvier. Les populations y souffrent de dénuement, de marginalisation, de précarité et de chômage, d’où ces mouvements contestataires tantôt sporadiques, tantôt inscrits dans la durée, survenus par intermittence pendant les six dernières années, pour réclamer développement, emploi et justice sociale.
Gnet

 

Commentaires 

 
#2 peu efficace
Ecrit par moi     22-05-2017 13:13
le découpage en 6 régions tel que ici proposé me semble déséquilibré et sans intérêt: on garde les zones "riches" entre elles et les zones "pauvres" entre elles.
c'est que l'utilité d'une telle proposition?
 
 
#1 En vain !
Ecrit par A4     21-05-2017 12:20
Le tribalisme triomphant ne le permettra JAMAIS !!!
Ni le populisme stupide non plus ...
 
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