Ligne électrifiée de Borj Cédria opérationnelle en fin 2010 |
| Publié le Jeudi 23 Septembre 2010 à 18:22 |
 Les travaux d’électrification de la ligne ferroviaire reliant Tunis à Borj Cedria qui ont démarré en septembre 2008, toucheront bientôt à leur fin. Les premiers essais auront lieu pendant la première semaine de novembre et la mise en exploitation vers la fin de l’année. Le projet a beaucoup fait parler de lui. Il s’agit d’un grand coup de lifting de la ligne déjà existante, mais aussi de la mise en circulation de trains électriques modernes. Le plus grand défi consistait à rénover l’infrastructure, tout repenser et moderniser les équipements, sans interrompre le trafic ferroviaire en cours. Un gros chantier en somme. Abdessalem Ben Dhia, directeur central de l’unité de la banlieue de Tunis, accompagné par une équipe d’ingénieurs qui travaille sur le projet, a convié les médias sur les chantiers pour leur dévoiler l’état d’avancement des travaux d’électrification. Le premier arrêt fut à la station témoin, à Megrine Erriadh, qui est pratiquement prête. Nouveaux quais surélevés, nouveaux guichets, nouvelles dispositions de sécurité, tout y est pour accueillir des rames tout aussi nouvelles. «Celles-ci sont très modernes, chacune composée de 4 voitures, elles ont une capacité de 750 passagers et pendant les heures de pointe nous avons la possibilité d’accoupler les rames pour faire doubler la capacité», explique Samia Ben Jemiaa, ingénieure, chef du projet d’électrification. Les rames, au nombre de 16, sont d’une ergonomie plus aérodynamique et esthétiquement meilleures que les trains qu’exploite actuellement la Société nationale des Chemins de fer de Tunisie (SNCFT). Ils peuvent atteindre une vitesse de 120 km/h, mais surtout sont très économiques, puisqu’ils consomment 45% moins d’énergie que les trains à diesel, tout étant chauffés et climatisés. Le directeur central parle aussi d’une baisse des coûts d’entretien du matériel roulant de 75% avec les nouveaux engins. «C’est une grande avancée et un grand gain aussi bien pour la SNCFT que pour les passagers. Ces derniers jouiront de plus de confort et de sécurité et disposeront d’une hausse du nombre des voyages de 20% par rapport à ce qui existe maintenant», explique Abdessalem Ben Dhia. En effet, avec les nouvelles rames, il y aura un train toutes les 5 minutes. Entre-temps, la réalisation de ces objectifs a nécessité beaucoup de travail de terrain. Un exercice périlleux, puisque les équipes d’ouvrage ont électrifié toute la ligne qui s’étend sur 23.2 km, sans que les voyages en trains ne soient interrompus. A Megrine, sur le deuxième site visité lors de cette journée, une équipe est en train de creuser des micropieux, pour y planter les poteaux électriques de la ligne. « Sur un tronçon de 8 km, entre Sidi Rezig et Tunis, le sol est faible et la nappe phréatique est très superficielle. Nous sommes donc obligés de creuser de très profondes fondations pour que les poteaux électriques tiennent », explique le technicien présent sur les lieux. Le chantier a lieu entre les deux couloirs du train, qui lui à chaque fois gronde et déboule à pleine vitesse. Il passe à un mètre des ouvriers, dont certains ont quitté leur travail, effrayés par cette machine qui peut s’avérer mortelle. « Mais fort heureusement, aucun accident n’a eu lieu depuis le début des travaux », se félicite, Samia Ben Jemiaa. Une autre ingénieure de la SNCFT a évoqué la difficulté de réaliser un tel projet, surtout qu’à chaque étape réalisée, des actes de vandalisme ont été relevés sur les lieux des travaux. Des jeunes qui taguent les murs des gares, qui forcent les portes des guichets ou qui se balancent aux abris en plexiglas, jusqu’à les rompre. « Tout au long de la réalisation du projet, à chaque fois que l’on relevait une discordance des composantes avec la réalité du terrain, on apportait des changements, comme ceux des abris devenus plus résistants », confie l’une des ingénieures. Par ailleurs, les nouvelles rames sont équipées de caméras de surveillance pour constater tout comportement incivique des passagers. La troisième étape, est une halte à la gare terminus de Borj Cedria Erriadh. Une gare toute neuve, bâtie en hauteur et dont l’accès se fait par une passerelle piétonne surélevée. Le hall de cette gare accueillera les guichets et une cafétéria, ensuite pour prendre le train, il faut descendre les escaliers pour regagner le quai. Le directeur Central parle d’un taux d’avancement différent d’un endroit à un autre « c’est entre 80% et 90% des travaux qui ont été réalisés jusqu’ici. C’est selon l’endroit et la nature de la tâche ».dit-il. Enfin, le dernier arrêt de cette visite fût la centrale de transformation électrique réalisée pour les besoins de la ligne électrifiée. Elle reçoit 225 kilovolts, alimentée en même temps par la centrale électrique de Radès et celle de Grombalia, pour parer à une éventuelle panne d’une part ou d’une autre. En parallèle à ces travaux, il a été réalisé 24 passerelles piétonnes et des ponts au lieu des passages à niveau et ce dans le souci de fluidifier la circulation et de maintenir un niveau optimum de sécurité. Ce projet qui sera opérationnel à la fin de cette année, et qui n’est autre que la ligne A du RFR, aura coûté 300 millions de dinars. Une somme rondelette certes, mais qui aura permis de réaliser une grande avancée dans le secteur des transports en commun. Chiraz Kefi
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Commentaires
Ecrit par Med 27-09-2010 13:01
Ecrit par voyageur 24-09-2010 17:48
un grave accident au niveau de la gare de Bir el bey (20 Km de la capitale), collision entre train de bon lieu et train de grand ligne.
les autorités sont en place pour mesurer les dégâts (humaine et matériel)
il vont mésurer le fruit de l'incompétence des responsable.
alors je rajoute encore une fois il faut tirer le frein a main !!!!
et c'est une bonne occasion pour le faire.!!!!
Ecrit par vbn 24-09-2010 15:29
Ecrit par Tounsi 24-09-2010 12:31
Comment ils vont Traverser ?
Ecrit par el_manchou 24-09-2010 10:45