Qui sont les membres du gouvernement provisoire ? |
Publié le Vendredi 28 Janvier 2011 à 17:17 |
Dernière mise à jour, le Samedi 29 Janvier 2011 11:23 |
Des personnalités indépendantes et des technocrates ont fait leur entrée dans le nouveau gouvernement de transition, annoncé hier par Mohamed Ghannouchi, Premier ministre. Certains nouveaux membres de l’équipe gouvernementale, occupent jusqu’à leur récente nomination, des postes à l’étranger. Ci-après leur biographie que nous compléterons au fur et à mesure que les informations nous parviennent. Mohamed Ghannouchi, Premier ministre ![]() Après un stage au ministère français des finances, il est affecté au secrétariat d'Etat au plan et à l'économie nationale où il assume différentes responsabilités. En 1975, il est nommé directeur de la planification générale. En juin 1982, il est directeur général du plan. En septembre 1987, il est nommé secrétaire d'Etat auprès du ministre du plan et des finances, chargé du plan, poste qu'il occupe jusqu'à sa nomination, le 27 octobre 1987, en qualité de ministre délégué auprès du Premier ministre chargé du plan. En juillet 1988, Mohamed Ghannouchi est nommé ministre du plan. Le 11 avril 1989, il est nommé ministre du plan et des finances. Le 3 mars 1990, il devient ministre de l'économie et des finances, puis ministre des finances, le 20 février et ministre de la coopération internationale et de l'investissement extérieur, le 9 juin 1992. Le 17 novembre 1999 il est nommé Premier ministre. Mohamed Ghannouchi a, aussi, occupé les fonctions de conseiller auprès de la Banque Centrale de Tunisie (BCT), membre du conseil économique et social et administrateur à la Banque Tuniso-Koweïtienne de Développement (BTKD) et de la Banque Nationale de Tunisie (BNT). Mohamed Ghannouchi est connu dans les milieux financiers internationaux pour avoir participé, depuis 1975, aux assemblées générales de la Banque Africaine de Développement (BAD) en sa qualité de Gouverneur suppléant et pour avoir pris part à de nombreuses négociations avec des institutions financières internationales dont la BIRD et le FMI. Il est marié et père de deux enfants. Abdelkarim Zebidi, ministre de la Défense ![]() Il a été coordinateur de la formation des techniciens supérieurs de santé à la faculté de médecine de Sousse (1981-1988). Il a aussi occupé plusieurs fonctions à la Faculté de Médecine de Sousse : Chef du Département des Sciences Fondamentales (1982-1989) et professeur hospitalo-universitaire depuis 1987. Il a été aussi chef de service des Explorations Fonctionnelles à l'hôpital Farhat Hached de Sousse (1990-1999). Abdelkarim Zbidi a aussi occupé le poste de secrétaire d'Etat auprès du Premier ministre chargé de la recherche scientifique et de la technologie (1999-2000), Ministre de la santé publique (2001) et ministre de la recherche scientifique et de la technologie (2002). M. Zbidi est chargé de missions d'expertise auprès de l'Agence Internationale de l'Energie Atomique depuis 1992 dans le domaine "Applications médicales du nucléaire". Il a aussi occupé les fonctions de président du collègue de physiologie et explorations fonctionnelles, relevant du ministère de la santé publique (1994-1997), président de l'université du centre (Sousse, Monastir, Kairouan et Mahdia) de 1995-1999 et Doyen de la faculté de médecine de Sousse (2005-2008). Il est membre fondateur et Coordinateur des enseignements de l'Ecole de Médecine de Djibouti, depuis 2007, Président du conseil d'administration d'établissement public de santé RAZI, depuis 2008, membre du comité Haut niveau pour la science et la technologie auprès du Premier Ministre, depuis 2010, Président du conseil scientifique et d'Orientation de la technopôle de Sousse, depuis 2010. M. Zbidi est auteur et co-auteur d'environ 140 publications et 300 communications scientifiques et 40 directions de thèses de médecine. Ahmed Abderraouf Ouneies : Ministre des Affaires étrangères ![]() Lazhar Karoui Chebbi, ministre de la Justice ![]() M. Chebbi a effectué ses études primaires, à Tozeur, puis à la Grande Mosquée d'Ezzitouna, où il obtient le certificat moderne du "Tahsil". Il est titulaire du diplôme de l'Ecole supérieure de Droit de Tunis, en 1954. Il a entamé sa carrière professionnelle en tant que greffier au Tribunal de première instance de Tunis, avant de s'engager dans la profession d'avocat, le 7 octobre 1956. Me Chebbi a été élu bâtonnier durant deux mandats, de juillet 1979 à 1983, et exerce toujours la profession d'avocat, jusqu'à sa nomination au poste de ministre de la Justice. Il était actif dans le champ associatif et dans le domaine du droit. Il occupe, dans ce cadre, le poste de président de l'Association Tunisienne de promotion des études juridiques. Il a été parmi les fondateurs, à Alger en 1970, de l'Amicale des avocats du Maghreb Arabe, parallèlement à son activité au sein de l'Union des Avocats Arabes et de l'Union internationale des avocats. Il est marié et père de 3 filles. Farhat Rajhi, ministre de l'Intérieur ![]() Il a été nommé président de la chambre criminelle près la cour d'appel de Monastir puis procureur général près la cour de cassation. Il a aussi occupé les postes de président de la chambre criminelle relevant de la cour d'appel de Bizerte, procureur général successivement près la cour d'appel de Nabeul et de Bizerte. Il a été aussi président de la chambre criminelle près la cour d'appel de Tunis. M. Rajhi enseigne la Procédure pénale à l'Institut supérieur de la magistrature. Il est auteur de plusieurs articles et contributions dans la revue jurisprudence et législations. l est marié et père de deux enfants. Habiba Zéhi Ben Romdhane, ministre de la Santé publique ![]() Jaloul Ayed, ministre des Finances ![]() En 1980, il intègre la Citibank où il se voit confier la direction générale de la filiale tunisienne, et la direction des opérations de la banque en Algérie et en Libye. En 1987, il est nommé vice-président de Citicorp. Il poursuit, ensuite, sa carrière internationale en tant que directeur général de la Corporate Bank aux Emirats arabes Unis (1988). De 1990 à 1995, Jalloul Ayed est administrateur délégué de Citibank Maghreb à Casablanca, et country corporate officer de Citicorp/Citibank pour le Maroc. En 1996, il rejoint la Citicorp International Ltd à Londres où il est nommé Senior Banker dans la division des financements pour l'Europe, l'Afrique et le Moyen-Orient. En 1998, M. Jalloul Ayed intègre le groupe BMCE (Banque marocaine du commerce extérieur), au sein duquel il érige le pôle banque d'affaires, met en place la salle de marchés de BMCE bank, développe le pôle corporate finance et lance, notamment, les premiers fonds offshore de capital développement. Il lance, en 2003, les premières opérations de la banque en Afrique de l'Ouest et du centre, au Sénégal et au Cameroun. Il inaugure, en 2006, AXIS capital Tunisie, une filiale de gestion d'actifs, d'intermédiation boursière et de conseil. M. Jalloul Ayed est également président du comité de direction général de la BMCE bank depuis 2002, et directeur général en charge de la banque Corporate et d'investissement. Il a été nommé, en 2004, administrateur directeur général de la banque. Dans le cadre de ses nombreuses responsabilités au sein du groupe marocain international FinanceCom, il a notamment été vice-président du conseil de surveillance de la compagnie d'assurance marocaine RMA Watanya et président fondateur du pôle "Argan capital". Il est, en outre, membre du conseil maroco-américain pour le commerce et l'investissement, et président honoraire de la Chambre américaine du commerce (AMCHAM), après avoir été élu président, en 1993, puis vice-président d'Euromed Forum. Jalloul Ayed est un grand mélomane et un compositeur de musique classique.Ses symphonies "Magador", "Hannibal Barca" et "Parfum de Jasmin" ont été jouées à plusieurs reprises en Tunisie et au Maroc. Il est marié et père de trois enfants. Mohamed Nouri Jouini, ministre de la Planification et de la Coopération internationale ![]() En 1994, il est maître de conférences à la faculté de gestion de Sousse puis, en 1995, directeur de l'ISG de Sousse. En 1996, Mohamed Nouri Jouini est nommé attaché à la présidence de la République puis, en 1997, Conseiller auprès du président de la République. Le 24 Janvier 2001, il est nommé Secrétaire d'Etat auprès du ministre du développement économique, chargé de la privatisation, poste qu'il a occupé jusqu'à sa nomination, en septembre 2002, ministre du développement et de la coopération internationale. Il est marié et père de deux enfants. Yassine Ibrahim, ministre du Transport et de l'Equipement ![]() Il a ensuite crée sa propre société de consulting et de logiciels qu'il a vendue à Ubitrade en 2002. En 2005, Il a été nommé directeur général d’Ubitrade, société européenne leader dans le domaine de l'édition des logiciels, cotée en France et acquise en septembre 2008 par Sungard. Jusqu'à sa récente nomination, M.Yassine Ibrahim était le président de la division Global trading de Sungard, fournisseur mondial de solutions pour les opérations auxquelles font recours les établissements financiers internationaux Ahmed nejib chebbi, ministre du Développement régional et local ![]() Il est titulaire d'une licence en droit et d'un certificat d'aptitude à la profession d'avocat de la Faculté de droit de Tunis en 1984. M. Ahmed Néjib Chebbi, qui exerce la profession d'avocat et qui compte parmi les figures les plus importantes de l'opposition tunisienne, a fondé en 1983, le Rassemblement Socialiste Progressiste, avant de changer d'appellation en 2001, pour devenir le Parti Démocratique Progressiste (PDP). Il a également occupé la fonction de directeur du journal hebdomadaire "El Mawkif" qui a publié son premier numéro le 12 mai 1984. Ahmed Néjib Chebbi s'est présenté à l'élection présidentielle de 1999, en tant que candidat du Rassemblement Socialiste Progressiste. Il est marié et père de cinq enfants. Mohamed Ennaceur, ministre des Affaires sociales ![]() Mohamed Ennaceur assure, depuis 2005, le poste de coordinateur des activités du Pacte Mondial des Nations Unies en Tunisie et d'auditeur Social et de Consultant International depuis 2000. Entre, 1991 et 1996, il a occupé le poste de Chef de la Mission Permanente de Tunisie auprès de l'Office des Nations Unies et des Institutions Internationales Spécialisées à Genève. Il est ancien Commissaire Général de l'Office des Travailleurs tunisiens à l'Etranger (1973-1974). Il est le président Fondateur de l'Association Tunisienne de Droit Social depuis 1985, directeur Fondateur de la Revue Tunisienne de Droit Social, vice-Président de la Société internationale du Droit du Travail et de la Sécurité Sociale, président Fondateur de l'Institut de l'Audit Social de Tunisie et président Fondateur du Festival International de Musique Symphonique d'El Jem. Il est, également, président de l'Institut Social Consult, membre de l'institut International de l'Audit Social (Paris) et conseiller du Centre d'Etudes Prospectives et Stratégiques de Paris. Il a travaillé au sein de plusieurs instances régionales et internationales spécialisées dans les droits de l'homme. Taieb Baccouche, ministre de l’Education ![]() Ahmed Ibrahim, ministre de l'Enseignement supérieur et de la Recherche scientifique ![]() Il a milité, au milieu des années 60, au sein du Parti Communiste Tunisien (PCT) de l'époque, et a été élu, en 1981, membre du comité central du PCT. Il a été, en 1993, parmi les fondateurs du Mouvement "Ettajdid", nouvelle appellation du PCT, et a été élu membre du comité exécutif lors du congrès constitutif du Mouvement. En 2001, Ahmed Ibrahim a été élu secrétaire général-adjoint du Mouvement et premier secrétaire du parti en 2007. Le 22 mars 2009, il s'est porté candidat à l'élection présidentielle, soutenu par "l'Initiative nationale pour la démocratie et le progrès", une coalition politique qui a comporté le Mouvement "Ettajdid", le parti du travail patriotique et démocratique, le Forum Démocratique pour le Travail et les Libertés (FDTL) et par le courant de réforme et de développement. Ahmed Ibrahim est marié et père de deux filles. Mokhtar Jellali, ministre de l'Agriculture et de l'Environnement ![]() Il a entamé sa carrière professionnelle en tant que fonctionnaire à la Société tunisienne de l'électricité et du gaz (STEG) et puis dans une Société d'informatique où il est devenu, ensuite, son directeur technique et commercial. M. Jellali a occupé, également, le poste de directeur à l'Agence foncière d'habitation (AFH) et a fait aussi une carrière d'avocat. Sur le plan social et politique, il a contribué à la création de la ligue du centre pour le développement intégral qui regroupe les gouvernorats de Sidi Bouzid, Kairouan et Kasserine. Il a occupé le poste de vice-président et ensuite président de cette ligue. Il a été membre du bureau politique de l'Union démocratique unioniste (UDU) avant de démissionner du parti il y a 5 ans. Mohamed Aloulou, ministre de la Jeunesse et des sports ![]() Lilia Laabidi, ministre des affaires de la Femme ![]() Afif Chelbi, ministre de l'Industrie et de la Technologie ![]() Laroussi Mizouri, ministre des Affaires religieuses ![]() Mehdi Houas, ministre du Commerce et du Tourisme ![]() De 1983 à 1989, il est successivement ingénieur recherche et développement puis ingénieur commercial au sein de grandes entreprises mondiales. En 1989, il crée et dirige Telease, société de consulting en informatique et en télécommunication qu'il adosse à Valoris, en 1993. De 1994 à 2001, son action fera passer ce groupe de 150 salariés à 1200 salariés, en en faisant un leader européen. Il est un des fondateurs de Talan, qui compte en 2010, 450 salariés. Il est nommé en 2002 à la tête de ce groupe spécialisé dans les nouvelles technologies de l'information et de la communication, de 32 nationalités différentes, dont il développe les activités en Europe, aux Etats-Unis, en Asie et en Tunisie. Mehdi Houas a également créé et présidé un fonds d'investissement spécialisé dans le financement à la création d'entreprises innovantes. Il s'engage très tôt dans le milieu associatif afin de lutter contre les discriminations et le chômage des jeunes. Il est élu à des postes de responsabilités au sein de plusieurs associations parmi lesquelles le club du XXIe siècle. Il est marié et père de deux enfants. Ezzeddine Beschaouch, ministre de la Culture![]() Elyès Jouini, ministre des réformes économiques et sociales ![]() Il a également enseigné à l'Ecole Polytechnique de Paris et de Tunisie, à l'IPEST, à l'Ecole nationale de la Statistique et de l'Administration économique (Ensae, Paris) et à la Stern Business School (New-York University). Il est depuis 2003, directeur de l'Institut de finances de l'Université Paris-Dauphine et depuis 2005, vice-président de cette université. En 2000, M. Elyès Jouini a conduit l'étude de référence sur la réforme du secteur tunisien des assurances. Il a, par la suite, travaillé sur l'assurance maladie, l'assurance automobile et les retraites à la demande en Tunisie. M. Elyès Jouini a été administrateur de la Banque de Tunisie. Il est actuellement administrateur de la COMAR, de Magasin Général et d'Altran Telnet Corporation. Il se consacrera désormais entièrement à son ministère. Licencié en Droit (1975), M. Abdelhakim Bouraoui est par ailleurs titulaire du diplôme du cycle supérieur de l'Ecole nationale d'administration (ENA). Il entame sa carrière professionnelle au ministère des Affaires sociales avant de rejoindre le premier ministère où il occupe, successivement, les fonctions de sous-directeur aux services du conseiller juridique et de la législation puis de directeur général (janvier 1988). En mars 1990, M. Abdelhakim Bouraoui occupe le poste de directeur de cabinet du Premier ministre, jusqu'à sa nomination, en avril 1999, au poste de secrétaire d'Etat auprès du Premier ministre, chargé de la Fonction publique et de la Réforme administrative. En novembre 2004, il est nommé Premier président du tribunal administratif. En janvier 2007, il est nommé secrétaire général du gouvernement. Le 14 janvier 2010, M. Bouraoui est nommé secrétaire général du gouvernement, chargé des relations avec la Chambre des députés et la Chambre des conseillers. Il est marié et père de deux enfants.
|
Commentaires
Ecrit par Sociologue. 04-02-2011 07:55
L'Islam correct garantit tout ce que vous exigez d'un imam tel que vous le concevez et fait même mieux.
Ecrit par zico 03-02-2011 17:25
Les imam doivent etre libre de précher ce qu'ils veulent mais il doivent respecter les loi et les règles d'une société civile et démocratique basée sur le principe d'égalité. Par exemple, un Imam ne doit pas inciter a mépriser ceux qui ne sont pas musulmans, il ne doit pas inciter a la violence, il ne doit pas appeler à une régression aux droits des femmes. Il ne faut pas oublier que nous pratquons un islam du 21ème sciecle et que l'equilibre entre conservation de valeurs morales et modernité est très fragile.
Ecrit par Sociologue. 02-02-2011 08:36
Un petit exemple, la sunna du ( اعتكاف ) censurée par les athées et les laïcs et qui exige la non fermeture des grandes mosquées jour et nuit devra être permise.
Ecrit par zico 01-02-2011 14:24
Pour ce qui est de Bourguiba, il etait Atté avant même d'etre Laique et il a refusé qu'on applique des lois archaiques d'il ya 15 siècles et il avait bien raison. regardez un peu ce que ca donne d'appliquer la charia, il y en a pleins d'exemple autour de nous.
La Tunisie est un pays musulman et non Islamiste. Il ya des lignes rouges qui ont été tracés par Bourguiba et qui ont été renforcés (je doit l'admettre) par Ben Ali qui ne doivent pas etre franchies.
Aujourd'hui à part le ministère des affaires religieuses et dans degré moindre le ministère de l'education (pour le contenu de certains cours) je ne voit pas ou est ce qu'on peut parler d'islam !
Ecrit par Sociologue. 01-02-2011 08:22
L'Islam refuse la laïcité pour la bonne raison que c'est une incroyance par association. Le laïc bourguiba a commbattu l'Islam. A la fin du règne de bourguiba, on a censuré toutes les revues religieuses. Est-ce juste ? Condamneriez-vous ces injustices ?
La laïcité soutient l'athéisme et les autres formes d'incroyance et combat les religions monothéistes tout en prétendant, par hypocrisie, protéger les religions.
La plupart des partisans du rcd sont païens : ils adorent le rcd ou des personnes et sont des égarés. Il est impensable qu'un bon musulman adhère à des païenneries.
Il n'y a aucun extrémisme dans l'exigence que le ministre des affaires religieuses soit un musulman pratiquant. C'est comme si un mongol gouverne des canadiens sans connaitre les langues canadiennes! Il est parfaitement légitime de réclamer que le chef connaisse à la perfection la langue des gouvernés.