Qui sont les membres du gouvernement provisoire ?

Publié le Vendredi 28 Janvier 2011 à 17:17
Dernière mise à jour, le Samedi 29 Janvier 2011 11:23
Des personnalités indépendantes et des technocrates ont fait leur entrée dans le nouveau gouvernement de transition, annoncé hier par Mohamed Ghannouchi, Premier ministre. Certains nouveaux membres de l’équipe gouvernementale, occupent jusqu’à leur récente nomination, des postes à l’étranger. Ci-après leur biographie que nous compléterons au fur et à mesure que les informations nous parviennent.

Mohamed Ghannouchi, Premier ministre
Mohamed Ghannouchi, Premier ministre, est né le 18 août 1941 à Sousse où il a poursuivi ses études primaires et secondaires. Il entame ses études supérieures à la faculté de droit et des sciences politiques et économiques de Tunis, où il obtient, en 1966, une licence en sciences économiques.
Après un stage au ministère français des finances, il est affecté au secrétariat d'Etat au plan et à l'économie nationale où il assume différentes responsabilités. En 1975, il est nommé directeur de la planification générale.
En juin 1982, il est directeur général du plan. En septembre 1987, il est nommé secrétaire d'Etat auprès du ministre du plan et des finances, chargé du plan, poste qu'il occupe jusqu'à sa nomination, le 27 octobre 1987, en qualité de ministre délégué auprès du Premier ministre chargé du plan.
En juillet 1988, Mohamed Ghannouchi est nommé ministre du plan. Le 11 avril 1989, il est nommé ministre du plan et des finances. Le 3 mars 1990, il devient ministre de l'économie et des finances, puis ministre des finances, le 20 février et ministre de la coopération internationale et de l'investissement extérieur, le 9 juin 1992. Le 17 novembre 1999 il est nommé Premier ministre.
Mohamed Ghannouchi a, aussi, occupé les fonctions de conseiller auprès de la Banque Centrale de Tunisie (BCT), membre du conseil économique et social et administrateur à la Banque Tuniso-Koweïtienne de Développement (BTKD) et de la Banque Nationale de Tunisie (BNT).
Mohamed Ghannouchi est connu dans les milieux financiers internationaux pour avoir participé, depuis 1975, aux assemblées générales de la Banque Africaine de Développement (BAD) en sa qualité de Gouverneur suppléant et pour avoir pris part à de nombreuses négociations avec des institutions financières internationales dont la BIRD et le FMI. Il est marié et père de deux enfants.

Abdelkarim Zebidi, ministre de la Défense

Il est né le 25 juin 1950 à Réjiche, gouvernorat de Mahdia. M. Zbidi est titulaire d'un Doctorat de Médecine de l'Université Claude Bernard à Lyon (France), d'une maîtrise de physiologie humaine et exploitations fonctionnelles, d'une maîtrise de pharmacologie humaine, d'un diplôme d'Etudes approfondies en physiologie humaine et d'un diplôme d'Etudes et de recherches en biologie humaine de la même université.

Il a été coordinateur de la formation des techniciens supérieurs de santé à la faculté de médecine de Sousse (1981-1988). Il a aussi occupé plusieurs fonctions à la Faculté de Médecine de Sousse : Chef du Département des Sciences Fondamentales (1982-1989) et professeur hospitalo-universitaire depuis 1987. Il a été aussi chef de service des Explorations Fonctionnelles à l'hôpital Farhat Hached de Sousse (1990-1999).

Abdelkarim Zbidi a aussi occupé le poste de secrétaire d'Etat auprès du Premier ministre chargé de la recherche scientifique et de la technologie (1999-2000), Ministre de la santé publique (2001) et ministre de la recherche scientifique et de la technologie (2002).

M. Zbidi est chargé de missions d'expertise auprès de l'Agence Internationale de l'Energie Atomique depuis 1992 dans le domaine "Applications médicales du nucléaire". Il a aussi occupé les fonctions de président du collègue de physiologie et explorations fonctionnelles, relevant du ministère de la santé publique (1994-1997), président de l'université du centre (Sousse, Monastir, Kairouan et Mahdia) de 1995-1999 et Doyen de la faculté de médecine de Sousse (2005-2008).

Il est membre fondateur et Coordinateur des enseignements de l'Ecole de Médecine de Djibouti, depuis 2007, Président du conseil d'administration d'établissement public de santé RAZI, depuis 2008, membre du comité Haut niveau pour la science et la technologie auprès du Premier Ministre, depuis 2010, Président du conseil scientifique et d'Orientation de la technopôle de Sousse, depuis 2010. M. Zbidi est auteur et co-auteur d'environ 140 publications et 300 communications scientifiques et 40 directions de thèses de médecine.


Ahmed Abderraouf Ouneies : Ministre des Affaires étrangères
Il est né le 25 janvier 1936 à Tunis. Il est titulaire d’un diplôme de philosophie de l’Institut des hautes études internationales de Genève.  Il a occupé plusieurs postes de 1962 à 1996 au ministère des Affaires étrangères. Il était conseiller aux ambassades de Paris, Moscou. Il était ambassadeur de Tunisie à New Delhi en 1981, puis ambassadeur de Tunisie à Moscou en 1987.


Lazhar Karoui Chebbi, ministre de la Justice
Lazhar Karoui Chebbi est né le 7 octobre 1927, à Chebbia dans le gouvernorat de Tozeur.
M. Chebbi a effectué ses études primaires, à Tozeur, puis à la Grande Mosquée d'Ezzitouna, où il obtient le certificat moderne du "Tahsil". Il est titulaire du diplôme de l'Ecole supérieure de Droit de Tunis, en 1954. Il a entamé sa carrière professionnelle en tant que greffier au Tribunal de première instance de Tunis, avant de s'engager dans la profession d'avocat, le 7 octobre 1956. Me Chebbi a été élu bâtonnier durant deux mandats, de juillet 1979 à 1983, et exerce toujours la profession d'avocat, jusqu'à sa nomination au poste de ministre de la Justice. Il était actif dans le champ associatif et dans le domaine du droit. Il occupe, dans ce cadre, le poste de président de l'Association Tunisienne de promotion des études juridiques. Il a été parmi les fondateurs, à Alger en 1970, de l'Amicale des avocats du Maghreb Arabe, parallèlement à son activité au sein de l'Union des Avocats Arabes et de l'Union internationale des avocats. Il est marié et père de 3 filles.

Farhat Rajhi, ministre de l'Intérieur

Il est le 29 décembre 1952 à Tunis. Licencié en droit de la faculté de droit de Tunis (juin 1975), Farhat  Rajhi a une carrière de 36 ans dans le domaine de la magistrature. Il a occupé pendant 8 ans le poste de juge rapporteur auprès du tribunal immobilier avant d'être nommé juge au tribunal cantonal de Tunis puis successivement adjoint du procureur général près la cour d'appel de Tunis et vice-président du tribunal immobilier. Il a également occupé le poste d'inspecteur des services judiciaires au sein du ministère de la justice.

Il a été nommé président de la chambre criminelle près la cour d'appel de Monastir puis procureur général près la cour de cassation.

Il a aussi occupé les postes de président de la chambre criminelle relevant de la cour d'appel de Bizerte, procureur général successivement près la cour d'appel de Nabeul et de Bizerte. Il a été aussi président de la chambre criminelle près la cour d'appel de Tunis.

M. Rajhi enseigne la Procédure pénale à l'Institut supérieur de la magistrature. Il est auteur de plusieurs articles et contributions dans la revue jurisprudence et législations. l est marié et père de deux enfants.


Habiba Zéhi Ben Romdhane, ministre de la Santé publique
Elle est née à la ville de Ksar (Gafsa) en 1950. Elle est professeur de médecine préventive à la faculté de médecine de Tunis, et est experte auprès de l’OMS. Habiba Zehi est diplômée de la faculté de médecine de Tunis, et a poursuivi ses études en santé publique dans les universités de Laval (Canada), Chicago (Etats-Unis), et Tokyo (Japon). Elle est membre de nombreuses associations tunisiennes et étrangères dont l’association tunisienne des maladies épidémiologiques. Elle est membre de l’association des femmes démocrates et d’Amnesty International Tunisie.


Jaloul Ayed, ministre des Finances

Jaloul AyedC’est un virtuose de la finance et de la musique. Il est né le 6 février 1951, à Khniss, dans le gouvernorat de Monastir. Jalloul Ayed est titulaire d'une licence en économie obtenue à la Faculté de Droit et des Sciences économiques de Tunis (1977), et d'un mastère en Economie de l'Université du Maryland (1979).
En 1980, il intègre la Citibank où il se voit confier la direction générale de la filiale tunisienne, et la direction des opérations de la banque en Algérie et en Libye. En 1987, il est nommé vice-président de Citicorp. Il poursuit, ensuite, sa carrière internationale en tant que directeur général de la Corporate Bank aux Emirats arabes Unis (1988).
De 1990 à 1995, Jalloul Ayed est administrateur délégué de Citibank Maghreb à Casablanca, et country corporate officer de Citicorp/Citibank pour le Maroc. En 1996, il rejoint la Citicorp International Ltd à Londres où il est nommé Senior Banker dans la division des financements pour l'Europe, l'Afrique et le Moyen-Orient.
En 1998, M. Jalloul Ayed intègre le groupe BMCE (Banque marocaine du commerce extérieur), au sein duquel il érige le pôle banque d'affaires, met en place la salle de marchés de BMCE bank, développe le pôle corporate finance et lance, notamment, les premiers fonds offshore de capital développement.
Il lance, en 2003, les premières opérations de la banque en Afrique de l'Ouest et du centre, au Sénégal et au Cameroun. Il inaugure, en 2006, AXIS capital Tunisie, une filiale de gestion d'actifs, d'intermédiation boursière et de conseil.
M. Jalloul Ayed est également président du comité de direction général de la BMCE bank depuis 2002, et directeur général en charge de la banque Corporate et d'investissement. Il a été nommé, en 2004, administrateur directeur général de la banque.
Dans le cadre de ses nombreuses responsabilités au sein du groupe marocain international FinanceCom, il a notamment été vice-président du conseil de surveillance de la compagnie d'assurance marocaine RMA Watanya et président fondateur du pôle "Argan capital".
Il est, en outre, membre du conseil maroco-américain pour le commerce et l'investissement, et président honoraire de la Chambre américaine du commerce (AMCHAM), après avoir été élu président, en 1993, puis vice-président d'Euromed Forum.
Jalloul Ayed est un grand mélomane et un compositeur de musique classique.Ses symphonies "Magador", "Hannibal Barca" et "Parfum de Jasmin" ont été jouées à plusieurs reprises en Tunisie et au Maroc. Il est marié et père de trois enfants.


Mohamed Nouri Jouini, ministre de la Planification et de la Coopération internationale
Mohamed Nouri Jouini est né le 13 octobre 1961 à Tunis.Il est diplômé de l'Institut des hautes études commerciales (IHEC) et titulaire d'un diplôme d'études approfondies en Gestion de l'Institut supérieur de gestion de Tunis et d'un doctorat d'Etat dans les sciences du management de l'Université de l'Oregon (USA).
En 1994, il est maître de conférences à la faculté de gestion de Sousse puis, en 1995, directeur de l'ISG de Sousse.
En 1996, Mohamed Nouri Jouini est nommé attaché à la présidence de la République puis, en 1997, Conseiller auprès du président de la République.
Le 24 Janvier 2001, il est nommé Secrétaire d'Etat auprès du ministre du développement économique, chargé de la privatisation, poste qu'il a occupé jusqu'à sa nomination, en septembre 2002, ministre du développement et de la coopération internationale. Il est marié et père de deux enfants.

Yassine Ibrahim, ministre du Transport et de l'Equipement

Yassine Ibrahim est un franco-tunisien, né en 1966 à Mahdia, et diplômé de l'école centrale de Paris depuis 1989. Il a entamé sa carrière professionnelle au Cap Gemini et a, ensuite, rejoint la société générale ou il s'est occupé, pendant 8 ans, de la gestion des logiciels des marchés de capitaux et de l'infrastructure des technologies de l'information.
Il a ensuite crée sa propre société de consulting et de logiciels qu'il a vendue à Ubitrade en 2002. En 2005, Il a été nommé directeur général d’Ubitrade, société européenne leader dans le domaine de l'édition des logiciels, cotée en France et acquise en septembre 2008 par Sungard.
Jusqu'à sa récente nomination, M.Yassine Ibrahim était le président de la division Global trading de Sungard, fournisseur mondial de solutions pour les opérations auxquelles font recours les établissements financiers internationaux


Ahmed nejib chebbi, ministre du Développement régional et local
Ahmed Néjib Chebbi, est né le 30 juillet 1944 à l'Ariana, où il a effectué ses études primaires puis secondaires à El Menzah.
Il est titulaire d'une licence en droit et d'un certificat d'aptitude à la profession d'avocat de la Faculté de droit de Tunis en 1984.
M. Ahmed Néjib Chebbi, qui exerce la profession d'avocat et qui compte parmi les figures les plus importantes de l'opposition tunisienne, a fondé en 1983, le Rassemblement Socialiste Progressiste, avant de changer d'appellation en 2001, pour devenir le Parti Démocratique Progressiste (PDP). Il a également occupé la fonction de directeur du journal hebdomadaire "El Mawkif" qui a publié son premier numéro le 12 mai 1984.
Ahmed Néjib Chebbi s'est présenté à l'élection présidentielle de 1999, en tant que candidat du Rassemblement Socialiste Progressiste. Il est marié et père de cinq enfants.

Mohamed Ennaceur, ministre des Affaires sociales
Mohamed Ennaceur est né le 21 Mars 1934, à Eljem (Mahdia). Il est diplômé de l'Institut des Hautes Etudes de Tunis (1956). Il a obtenu un doctorat en droit social à l'Université Paris Panthéon-Sorbonne (1976). Il a été nommé deux fois ministre du travail et des affaires sociales (1974/1977) et (1979/1985).
Mohamed Ennaceur assure, depuis 2005, le poste de coordinateur des activités du Pacte Mondial des Nations Unies en Tunisie et d'auditeur Social et de Consultant International depuis 2000. Entre, 1991 et 1996, il a occupé le poste de Chef de la Mission Permanente de Tunisie auprès de l'Office des Nations Unies et des Institutions Internationales Spécialisées à Genève. Il est ancien Commissaire Général de l'Office des Travailleurs tunisiens à l'Etranger (1973-1974).
Il est le président Fondateur de l'Association Tunisienne de Droit Social depuis 1985, directeur Fondateur de la Revue Tunisienne de Droit Social, vice-Président de la Société internationale du Droit du Travail et de la Sécurité Sociale, président Fondateur de l'Institut de l'Audit Social de Tunisie et président Fondateur du Festival International de Musique Symphonique d'El Jem. Il est, également, président de l'Institut Social Consult, membre de l'institut International de l'Audit Social (Paris) et conseiller du Centre d'Etudes Prospectives et Stratégiques de Paris.
Il a travaillé au sein de plusieurs instances régionales et internationales spécialisées dans les droits de l'homme.


Taieb Baccouche, ministre de l’Education
Taieb Baccouche est né en 1938 à Kairouan. Il est titulaire d'un doctorat d'Etat en linguistique (Paris Sorbonne, 1980), d'une agrégation d'arabe (Paris Sorbonne, 1968), d'un DES en linguistique (Paris Sorbonne, 1966), d'une licence d'Arabe (ENS de Tunis, 1965), d'un CES de langue et de littérature françaises (1964) et d'un CES d'histoire ancienne et d'archéologie (1963).Il est enseignant chercheur à l'Université de Tunis depuis 1969. Entre 1995 et 2002, il est président de l'association tunisienne de linguistique. Il a occupé plusieurs postes de responsabilité dans nombreux secteurs, dont le secrétariat général de la fédération de l'enseignement supérieur entre 1974 et 1977. Entre 1981 et 1984, Taieb Baccouche est secrétaire général de l'Union Générale Tunisienne du Travail (UGTT). Il est directeur du journal Echaab de 1981 à 1985. Il est auteur ou co-auteur de très nombreux ouvrages et articles, en arabe et en français, sur la linguistique, la sociopolitique et les Droits de l'Homme.Depuis 1998 et jusqu'à sa récente nomination, M. Taieb Baccouche était président de l'Institut Arabe des Droits de l'Homme.

Ahmed Ibrahim, ministre de l'Enseignement supérieur et de la Recherche scientifique

Ahmed Ibrahim est né le 14 juin 1946 dans la délégation de Zarzis (gouvernorat de Médenine). Ahmed Ibrahim, qui a été professeur de linguistique comparée jusqu'à son départ à la retraite, occupe le poste de secrétaire général du Mouvement "Ettajdid", depuis 2007.
Il a milité, au milieu des années 60, au sein du Parti Communiste Tunisien (PCT) de l'époque, et a été élu, en 1981, membre du comité central du PCT. Il a été, en 1993, parmi les fondateurs du Mouvement "Ettajdid", nouvelle appellation du PCT, et a été élu membre du comité exécutif lors du congrès constitutif du Mouvement. En 2001, Ahmed Ibrahim a été élu secrétaire général-adjoint du Mouvement et premier secrétaire du parti en 2007. Le 22 mars 2009, il s'est porté candidat à l'élection présidentielle, soutenu par "l'Initiative nationale pour la démocratie et le progrès", une coalition politique qui a comporté le Mouvement "Ettajdid", le parti du travail patriotique et démocratique, le Forum Démocratique pour le Travail et les Libertés (FDTL) et par le courant de réforme et de développement. Ahmed Ibrahim est marié et père de deux filles.

Mokhtar Jellali, ministre de l'Agriculture et de l'Environnement

Mokhtar Jellali est né le 6 mars 1947, à Touila dans le gouvernorat de Sidi Bouzid. M. Jellali a effectué ses études supérieures à la Faculté de droit et des sciences politiques de Tunis et à l'ENA (Ecole Nationale d'Administration). Il est titulaire d'une licence en droit (spécialité droit général).

Il a entamé sa carrière professionnelle en tant que fonctionnaire à la Société tunisienne de l'électricité et du gaz (STEG) et puis dans une Société d'informatique où il est devenu, ensuite, son directeur technique et commercial. M. Jellali a occupé, également, le poste de directeur à l'Agence foncière d'habitation (AFH) et a fait aussi une carrière d'avocat.

Sur le plan social et politique, il a contribué à la création de la ligue du centre pour le développement intégral qui regroupe les gouvernorats de Sidi Bouzid, Kairouan et Kasserine. Il a occupé le poste de vice-président et ensuite président de cette ligue.

Il a été membre du bureau politique de l'Union démocratique unioniste (UDU) avant de démissionner du parti il y a 5 ans.
M. Jellali est, également, un ancien député au parlement (Chambre des députés) durant la période 1999-2004 et un militant des droits de l'homme. Il est marié et père de 3 enfants.


Mohamed Aloulou, ministre de la Jeunesse et des sports
Mohamed Aloulou est né le 19 novembre 1941 à Gabès. Diplômé en cardiologie de la faculté de médecine de Strasbourg, M. Aloulou est, actuellement, cardiologue en libre pratique à Sfax. Il a occupé le poste de vice-président de la Municipalité de Sfax chargé des sports en 1975-1980 et chargé de la culture en 1985-1990. Dirigeant sportif depuis 1975, M. Aloulou a assuré la présidence du Club Sportif Sfaxien (CSS) en 1989-1990. Il est vice-président de l'Association de protection de la Nature et de l'Environnement de Sfax en 1996-2010. Il est, également, vice-président du Conseil national de l'Ordre des Médecins en 2004-2010. Il est, aussi, militant à la Ligue Tunisienne des Droits de l'Homme (LTDH) depuis les premières années de sa fondation. Mohamed Aloulou est marié et père de quatre enfants.

Lilia Laabidi, ministre des affaires de la Femme

Lilia Labidi nommée ministre des Affaires de la Femme dans le gouvernement d'Union nationale, dont la composition a été annoncée lundi, est née en 1949 à Radès. Elle est titulaire d'un doctorat en psychologie (1978) et d'un doctorat d'Etat en anthropologie (1986), à l'université de Paris VII. Elle est anthropologue et maître de conférence en psychologie clinique à la faculté des sciences humaines de Tunis. Lilia Labidi a effectué plusieurs recherches sur la femme dans le monde arabe. Elle est auteure de nombreux livres et articles sur la sexualité, la violence à l'encontre des femmes, l'histoire orale des pionnières du mouvement féministe tunisien et le développement des droits de la femme dans le monde arabe. On compte parmi ses plus importants ouvrages "l'histoire d'une parole féminine" (1982), "Les origines des mouvements féministes en Tunisie" (1987), "Qabla, médecin des femmes" (1987), "Sabra, Hachma" (1989), "Romancières sénégalaises à la recherche de leur temps" (2003), "Militantes Tunisiennes 1981-1961" (2009).

Afif Chelbi, ministre de l'Industrie et de la Technologie
Afif Chelbi est né le 14 mars 1953 à Tunis. Il est titulaire du diplôme d'ingénieur de l'école centrale des arts et manufactures de paris, spécialité économie (1978). Il a commencé sa carrière professionnelle à l'agence de promotion de l'industrie (api) en tant chef de service, puis sous-directeur, directeur des études et directeur général adjoint (1981-1986). Entre 1986 et 1987, il a été chef du centre d'études et d'ingénierie à l'école nationale d'ingénieurs de Tunis. De 1987 à 1990, il occupe les fonctions de directeur de la maîtrise de la technologie et des mutations industrielles, au ministère de l'économie nationale, avant d'être promu directeur de l'évaluation des projets à la banque tuniso-qatarie d'investissement, puis directeur général du centre technique du textile (1992-1998). Il a également occupé les fonctions de directeur général de l'agence de promotion de l'industrie (1998-2001) et de responsable national à "Euro-tunisie entreprise" (2000-2001). Depuis décembre 2001, il a été directeur général de l'International Maghreb Merchant bank. Afif Chelbi est nommé ministre de l'industrie, de l'énergie et des petites et moyennes entreprises, et en janvier 2010 il est chargé des fonctions de ministre de l'Industrie et de la technologie.

Laroussi Mizouri, ministre des Affaires religieuses

Laroussi Mizouri est né le 6 mai 1950 dans la délégation de Korba (gouvernorat de Nabeul). Il a effectué ses études primaires à Korba et ses études secondaires à Nabeul et à Tunis. En 1980, il a obtenu une maîtrise en théologie de l'Université d'Ezzitouna. En juillet 1995, Laroussi Mizouri, qui maîtrise plusieurs langues, a obtenu un doctorat d'Etat de l'Université d'Ezzitouna. Il a traduit vers l'arabe une série de travaux de recherche scientifique en français et en italien. Il a, aussi, participé à plusieurs colloques organisés en Tunisie et à l'étranger.M. Mizouri a poursuivi son cursus universitaire en France où il a obtenu, en 1982, un diplôme d'études approfondies (DEA) de l'université Paris IV en histoire moderne et contemporaine et en islamologie, ainsi qu'un doctorat de troisième cycle en novembre 1986. Il a également enseigné au secondaire et à l'université, avant de rejoindre l'Agence Tunisienne de Coopération Technique de 1996 jusqu'à 2003. Laroussi Mizouri a occupé le poste de Directeur de l'Institut supérieur de Théologie, depuis 2005 jusqu'à sa nouvelle nomination. Il est marié et père d'une fille.

Mehdi Houas, ministre du Commerce et du Tourisme

Mehdi Houas est né le 9 novembre 1959, à Marseille. Ingénieur de formation, il est diplômé de l'Ecole Nationale Supérieure des Télécommunications de Paris (promotion 1983). Il est également titulaire d'une maîtrise de Mathématiques appliquées et d'une maîtrise de Mécanique des fluides.

De 1983 à 1989, il est successivement ingénieur recherche et développement puis ingénieur commercial au sein de grandes entreprises mondiales. En 1989, il crée et dirige Telease, société de consulting en informatique et en télécommunication qu'il adosse à Valoris, en 1993. De 1994 à 2001, son action fera passer ce groupe de 150 salariés à 1200 salariés, en en faisant un leader européen.

Il est un des fondateurs de Talan, qui compte en 2010, 450 salariés. Il est nommé en 2002 à la tête de ce groupe spécialisé dans les nouvelles technologies de l'information et de la communication, de 32 nationalités différentes, dont il développe les activités en Europe, aux Etats-Unis, en Asie et en Tunisie. Mehdi Houas a également créé et présidé un fonds d'investissement spécialisé dans le financement à la création d'entreprises innovantes.

Il s'engage très tôt dans le milieu associatif afin de lutter contre les discriminations et le chômage des jeunes. Il est élu à des postes de responsabilités au sein de plusieurs associations parmi lesquelles le club du XXIe siècle. Il est marié et père de deux enfants.

Ezzeddine Beschaouch, ministre de la Culture   
Né le 18 avril 1938 à Tunis, il est philologue et historien. Il est diplômé de l’Ecole normale supérieure de Paris, et de l’Ecole d’histoire et d’archéologie de Rome. Il est professeur agrégé dans les langues anciennes, licencié en langue arabe et en langue française et est titulaire d'un diplôme d’archéologie. Il est maire-adjoint de Carthage de 1975 à 1990 et facilite à ce titre la campagne internationale menée par l’Unesco pour sauver le site antique. Il est par la suite représentant personnel du directeur général de l’Unesco pour la sauvegarde d’Angkor après avoir été directeur du Comité du patrimoine mondial. Il est membre de la Société d'étude du Maghreb préhistorique, antique et médiéval (Sempam).

Elyès Jouini, ministre d
es réformes économiques et sociales
Elyès Jouini est né le 5 janvier 1965 à Tunis.  C'est un économiste et universitaire tunisien, membre de l'Institut universitaire de France. Il est actuaire agréé par le ministère tunisien des Finances et membre de l'Institut des actuaires (Paris). Il obtient son doctorat de Mathématiques appliquées de l'Université de Paris 1 Panthéon-Sorbonne en 1989 et obtient, en 1992, son habilitation à diriger des recherches (HDR) de l'Université de Paris 1 Panthéon-Sorbonne.

Il a également enseigné à l'Ecole Polytechnique de Paris et de Tunisie, à l'IPEST, à l'Ecole nationale de la Statistique et de l'Administration économique (Ensae, Paris) et à la Stern Business School (New-York University).

Il est depuis 2003, directeur de l'Institut de finances de l'Université Paris-Dauphine et depuis 2005, vice-président de cette université. En 2000, M. Elyès Jouini a conduit l'étude de référence sur la réforme du secteur tunisien des assurances. Il a, par la suite, travaillé sur l'assurance maladie, l'assurance automobile et les retraites à la demande en Tunisie. M. Elyès Jouini a été administrateur de la Banque de Tunisie. Il est actuellement administrateur de la COMAR, de Magasin Général et d'Altran Telnet Corporation. Il se consacrera désormais entièrement à son ministère.

Abdelhakim Bouraoui, secrétaire général du gouvernement
Abdelhakim Bouraoui est né en 1954 à Sousse.  Après l'obtention du baccalauréat au lycée secondaire de Sousse, il poursuit ses études supérieures à la faculté de Droit et des Sciences économiques et politiques de Tunis.

Licencié en Droit (1975), M. Abdelhakim Bouraoui est par ailleurs titulaire du diplôme du cycle supérieur de l'Ecole nationale d'administration (ENA).

Il entame sa carrière professionnelle au ministère des Affaires sociales avant de rejoindre le premier ministère où il occupe, successivement, les fonctions de sous-directeur aux services du conseiller juridique et de la législation puis de directeur général (janvier 1988).

En mars 1990, M. Abdelhakim Bouraoui occupe le poste de directeur de cabinet du Premier ministre, jusqu'à sa nomination, en avril 1999, au poste de secrétaire d'Etat auprès du Premier ministre, chargé de la Fonction publique et de la Réforme administrative.

En novembre 2004, il est nommé Premier président du tribunal administratif. En janvier 2007, il est nommé secrétaire général du gouvernement.

Le 14 janvier 2010, M. Bouraoui est nommé secrétaire général du gouvernement, chargé des relations avec la Chambre des députés et la Chambre des conseillers. Il est marié et père de deux enfants.

 




 

Commentaires 

 
#32 Islam et citoyenneté.
Ecrit par Sociologue.     04-02-2011 07:55
@zico

L'Islam correct garantit tout ce que vous exigez d'un imam tel que vous le concevez et fait même mieux.
 
 
#31 @ Sociologue
Ecrit par zico     03-02-2011 17:25
Les mosqués doivent etre des endroits libres d'accès a tous ceux qui désirent s'y rendrent a n'importe quel moment de la journée ou de la nuit.
Les imam doivent etre libre de précher ce qu'ils veulent mais il doivent respecter les loi et les règles d'une société civile et démocratique basée sur le principe d'égalité. Par exemple, un Imam ne doit pas inciter a mépriser ceux qui ne sont pas musulmans, il ne doit pas inciter a la violence, il ne doit pas appeler à une régression aux droits des femmes. Il ne faut pas oublier que nous pratquons un islam du 21ème sciecle et que l'equilibre entre conservation de valeurs morales et modernité est très fragile.
 
 
#30 Précisions.
Ecrit par Sociologue.     02-02-2011 08:36
Le président doit aussi être musulman car la majorité des tunisiens le sont. Les autres membres du gouvernement doivent être justes et honnêtes.

Un petit exemple, la sunna du ( اعتكاف ) censurée par les athées et les laïcs et qui exige la non fermeture des grandes mosquées jour et nuit devra être permise.
 
 
#29 @ Sociologue
Ecrit par zico     01-02-2011 14:24
OK Je t'accorde le fait que le ministre des affaires religieuse doit etre musulman mais le reste des ministres peuvent tous etre juifs ca ne changerai en rien leur capacité de diriger leurs ministères ni leurs compétences.
Pour ce qui est de Bourguiba, il etait Atté avant même d'etre Laique et il a refusé qu'on applique des lois archaiques d'il ya 15 siècles et il avait bien raison. regardez un peu ce que ca donne d'appliquer la charia, il y en a pleins d'exemple autour de nous.
La Tunisie est un pays musulman et non Islamiste. Il ya des lignes rouges qui ont été tracés par Bourguiba et qui ont été renforcés (je doit l'admettre) par Ben Ali qui ne doivent pas etre franchies.
Aujourd'hui à part le ministère des affaires religieuses et dans degré moindre le ministère de l'education (pour le contenu de certains cours) je ne voit pas ou est ce qu'on peut parler d'islam !
 
 
#28 Contre la laïcité.
Ecrit par Sociologue.     01-02-2011 08:22
@zico

L'Islam refuse la laïcité pour la bonne raison que c'est une incroyance par association. Le laïc bourguiba a commbattu l'Islam. A la fin du règne de bourguiba, on a censuré toutes les revues religieuses. Est-ce juste ? Condamneriez-vous ces injustices ?

La laïcité soutient l'athéisme et les autres formes d'incroyance et combat les religions monothéistes tout en prétendant, par hypocrisie, protéger les religions.

La plupart des partisans du rcd sont païens : ils adorent le rcd ou des personnes et sont des égarés. Il est impensable qu'un bon musulman adhère à des païenneries.

Il n'y a aucun extrémisme dans l'exigence que le ministre des affaires religieuses soit un musulman pratiquant. C'est comme si un mongol gouverne des canadiens sans connaitre les langues canadiennes! Il est parfaitement légitime de réclamer que le chef connaisse à la perfection la langue des gouvernés.
 
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