Shell Tunisie : Un changement dans la continuité ? |
| Publié le Jeudi 02 Septembre 2010 à 14:42 |
.JPG "Xavier le Mintier et Naoufel Aissa lors de la conférence de presse de ce matin.") Le groupe Shell est en négociation exclusive avec Vitol et Helios pour la cession de ses activités de distribution en Tunisie. Xavier le Mintier, Président de Shell en Afrique, est venu rassurer le gouvernement et le personnel tunisiens quant aux conséquences de ce désengagement, qui ne sera pas accompagné, selon ses dires, de plan social. Le groupe Shell a pris une décision stratégique de se retirer de 19 pays africains, dont la Tunisie, de ses activités de distribution, et réduira ainsi de 35 % ses actifs de distribution pétrolière, soit 5 % des stations-services de marque Shell dans le monde. Xavier le Mintier, Président de Shell en Afrique, Naoufel Aissa, Directeur de Shell en Tunisie, ont donné ce jeudi, une conférence de presse, au club Shell à Tunis, pour faire le point sur ce processus de cession. Xavier LeMintier est venu en Tunisie pour apaiser les inquiétudes et rassurer le gouvernement tunisien, le personnel et les clients de Shell que le changement d’actionnariat ne va rien changer quant à la pérennité de l’activité et de la marque Shell en Tunisie. Il a rencontré des responsables tunisiens dont il s’est abstenu de dévoiler les noms pour les mettre au courant de ce scénario qu’il dit "positif." .JPG "Shell Tunisie") L’annonce de retrait de Shell de la Tunisie, faite le 1er avril dernier, a provoqué des remous au sein du personnel Shell. "Un cas qui est assez unique, il y a une seule autre exception, selon le Président de Shell en Afrique qui ajoute : "c’est un contentieux spécifique à la Tunisie et qui ne porte pas sur le projet de cession en lui-même, mais sur la sous-traitance". Xavier le Mintier qui déplore l’agitation survenue en Tunisie, semble la comprendre tout à fait : "Shell est présent en Afrique depuis 80 à 100 ans, il est tout à fait normal que son retrait provoque une réaction émotionnelle". Et de poursuivre : "Shell a une politique salariale transparente, le taux de rotation au sein de l’entreprise est faible, ce qui signifie que les gens sont contents de leur statut et de leur salaire. Les nouveaux actionnaires de Shell travailleront selon la loi tunisienne et le code de travail tunisien".Il a auparavant souligné que "la décision du retrait de Shell des activités de distribution dans 19 pays africains s’est accompagnée de notre préoccupation d’assurer la continuité des activités Shell en privilégiant la recherche d’un acheteur potentiel pour la totalité du portefeuille pays. Rien ne va changer dans les relations de l’entreprise Shell avec son personnel, ses clients, et avec les gouvernements des pays dans lesquels elle opère". Le 8 juillet dernier, le groupe Shell a identifié un acheteur potentiel en l’occurrence Vitol, le plus gros trader des produits énergétiques dans le monde, et Helios. Les deux se sont regroupés et sont entrés en négociation exclusive avec le groupe anglo-néerlandais. Shell va garder une participation minoritaire dans l’entreprise, alors que Vitol et Helios deviendraient actionnaires majoritaires, a-t-il fait savoir. "Les stations-services vont rester sous la marque Shell, les produits Shell seront commercialisés dans chaque pays dont la Tunisie. Il n’y a que la marque Butagaz, il est possible qu’elle ne soit pas transférée lors de cette cession, et qu’elle ne soit donc pas maintenue, étant une marque d’une société qui se trouve en France", a-t-il indiqué. "Ce changement d’actionnariat se fera selon un schéma de continuité", a tenu à rassurer Xavier le Mintier. Vitol n’a pas de présence de distribution pétrolière en Afrique, il n’y aura donc pas de conséquences de restructuration. Vitol et Helios reprendront la totalité du business et la totalité du personnel et Shell les accompagnera dans la prise d’activité". Et de marteler : " Il n’y aura pas de discontinuité dans la disponibilité des produits Shell. Les standards selon lesquels opèrent Shell en matière d’éthique et de sécurité seront respectés", en faisant remarquer, "mais tout cela est conditionné par la conclusion des négociations qui sont en cours. Dans le cas où on ne conclut pas, on revient à la case départ et Shell continue à être présente dans ces pays. Les négociations ont démarré en juillet et on espère conclure avant la fin de l’année, la transaction sera réalisée pays par pays, et la concrétisation se fera selon les pays sur une période de six à 12 mois". "La cession des activités aval de Shell est un choix de recentrage de sa présence en Afrique sur les activités amont (production et exploration pétrolières). Xavier LeMintier n’a pas voulu se prononcer sur les conditions qui servent de base aux négociations, ni sur la valeur de la transaction et encore moins sur la part des actions qui reviendra in fine à Shell…"des points qui demeurent archi-confidentiels". H.J.
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Commentaires
Ecrit par schtroumpf grognon 03-09-2010 11:17
Ecrit par JIJI BOBO 03-09-2010 10:34
Ecrit par lotfi 03-09-2010 10:27
Ecrit par mks 03-09-2010 08:35
L'UGTT est d'accord (enfin je pense)SI NON.
Ecrit par el manchou 02-09-2010 15:18