Sous le charme, Ils ont choisi la Tunisie pour s’installer |
Publié le Jeudi 27 Août 2009 à 13:00 |
![]() Technicien en réseau télécom, il a répondu il y a deux ans à l’appel d’un ami tunisien qui venait de lancer le projet, et il est venu pour accomplir une mission de quelques mois, le temps que le projet se mette sur pieds. Une banale histoire de mission de travail qui s’est terminée par une histoire d’amour entre S. et la Tunisie. Il a finalement acquis une partie de l’entreprise et a décidé de rester encore quelques années ici. «Contrairement à ma vie d’avant, ici je peux prendre mon temps et surtout pouvoir sortir pour profiter. Quand je vivais à Paris, je passais chaque jour, 3 heures dans les transports en commun et en milieu de semaine, je rentrais éreinté du travail. Alors qu’ici il m’arrive souvent d’aller voir des amis ». En ce qui concerne ses revenus, ils ne dépassent pas une fois et demi l’équivalant du SMIG français, avec une voiture de fonction, et il en est satisfait. Avec le même salaire dans son pays d’origine, il arrivait à peine à joindre les deux bouts. Alors qu’en Tunisie, il s’en sort pas mal. La vie est ici moins couteuse. Le loyer est considérablement moins cher à qualité égale. Les sorties, les restaurants, les services d’une femme de ménage, la nourriture, les transports sont autant de choses qu’il paierait à presque deux fois moins cher qu’en France. Des étrangers vivant en Tunisie, il en existerait un nombre impressionnant à Djerba, près de 3000 selon les dires de certains. Et parmi ceux-là un couple Belge, Gerard, architecte et Isabelle avocate, ont décidé de changer de vie en s’installant à Djerba. La raison d’un tel choix est un coup de foudre pour l’île qui leur a donné l’idée d’y créer une maison d’hôtes. « Nous avons acheté en 2006 une maison en ruine à Erriadh Djerba et on l’a transformée en maison d’hôtes. Au début, nous faisons des allers-retours entre la Belgique et Djerba mais depuis le début du mois de juillet de cette année, nous avons décidé de nous installer ici. Ce qui nous a le plus séduit ici ? D’abord la stabilité politique, ensuite l’accueil des habitants, la douceur de vivre et la proximité avec l’Europe », témoigne la jeune femme. Demandez à un européen pourquoi il serait attiré par la Tunisie. Il vous répondra toujours que le climat a été l’une des raisons, et pas des moindres, pour lesquelles il aurait quitté la grisaille de son pays. Mais pas que. Il y a aussi ce rythme indolent bien de chez nous, où le temps n’a pas vraiment beaucoup d’importance. Mais c’est ce que regrette aussi Isabelle : « la lenteur administrative a failli nous décourager. Mais on a tenu bon. La Tunisie est vraiment un pays qui se mérite », ajoute-elle. Se mériter oui surtout quand on n’a pas grand-chose à offrir, si ce n’est venir chercher fortune, avec pour seul bagage sa bonne volonté. C’est le cas ici de F. la quarantaine, marocaine, sans diplôme ni formation. Elle a choisi la Tunisie comme pays d’adoption : «Pour fuir un quotidien difficile où la femme n’a pas trop son mot à dire », dit-elle. Longtemps restée au chômage à Casablanca et ayant souvent entendu parler de l’égalité des chances dont jouissent les femmes en Tunisie, elle a choisi de venir lancer les dés ici. Mais travailler en tant que femme de ménage dans les foyers tunisiens ne lui permettait pas d’obtenir un titre de séjour. Elle était contrainte de faire des allers-retours incessants sans résultat probant. Il lui est même arrivé de rester pendant quelques temps en situation irrégulière. Rien ne semble la décourager. Une fois, elle était rentrée au pays après une année passée à Tunis mais elle n’a pas supporté d’y rester. Elle a cherché jusqu’à avoir trouvé un foyer qui cherchait une femme de ménage et est retournée en Tunisie. Elle n’émet qu’un souhait, celui de pouvoir rester le plus longtemps possible en Tunisie, même si ce qu’elle gagne ici n’est nullement plus élevé que ce qu’elle pourrait gagner dans son pays. Mais elle se sentirait beaucoup mieux ici que là-bas. La Tunisie entretient des relations privilégiées avec ses hôtes étrangers. Souvent, ils sont tellement séduits qu’ils ne désirent plus retourner vivre chez eux. Mais pour exercer un métier, il faut avoir signé un contrat de travail qui donne droit à une carte de séjour mentionnant que la personne a le droit d’exercer un travail salarié en Tunisie. Les investisseurs sont également vivement encouragés à venir s’installer en Tunisie. On en dénombre des dizaines de toutes les nationalités, qui ont opté pour la Tunisie pour lancer des affaires, de différentes natures. Chiraz Kefi
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Commentaires
Ecrit par Abou Dharr 30-08-2009 23:34
Ecrit par lassaad 30-08-2009 18:15
Ecrit par sergetoz 28-08-2009 19:08
Ecrit par mohamed 28-08-2009 14:47
Dans un pays où le nombre de chômeurs ne cesse d'augmenter cette information fait peur. Elle fait peur aux chômeurs et plus particulièrement aux demandeurs d'emploi qui ont fait leurs études dans les domaines de la télécom et de l'informatique!
Il faudrait à mon avis faire attention, on peut bien ouvrir nos bras pour recevoir ceux qui souhaiteraient passer leur retraies à l'intérieur de nos murs, mais non pas encourager ceux qui seraient tentés de venir travailler chez nous les salaires proposés dans ces domaines sont plutôt décevants pour un fils d'immigré habitué à des offres de 2000 euros et plus pour un salaire de base!
Un diplômé tunisien échangerait volontiers son poste, dans ces cas là, avec un immigré qui voudrait " retourner au pays" Peut-on appliquer la règle de réciprocité?
Ecrit par mauvais sens 28-08-2009 10:50
la situation est très claire un retraité avec 1000 euro par mois peut avoir la vie d'un prince.