Tunisie : Bientôt, le CPR et Tounes al-Irada n’en feront plus qu’un

Le conseil s’est réuni en répondant à tous les critères légaux, selon Ismail, qui a ajouté qu’il a discuté des outils de la prochaine fusion. Imed Daïmi, secrétaire général du CPR, a déclaré pour sa part que la décision de fusion, prise samedi, a été le point d’arrivée d’un long parcours, durant lequel son parti a organisé des consultations régionales, des réunions, et des rencontres avec ses membres, en France, en Belgique et en Allemagne. «Actuellement, nous avons pris toutes les dispositions pour qu’il n’y ait aucune confusion entre les deux partis, notamment légalement. Il y a eu quatre personnes faisant partie du conseil constitutif de Tounes Al Irada,  qui ont démissionné du CPR pour pouvoir participer à la création du mouvement. Ces personnes ont participé au conseil en tant qu’invités et n’ont pas voté. Leurs noms figurent sur la demande de création du nouveau parti. Ce dernier annoncera dans les jours à venir l’obtention de son visa légal, puisque les procédures se sont passées de manière normale», a-t-il indiqué, précisant qu’un parti n’est considéré légal qu’à partir de sa parution dans le Journal Officiel. 
 

Il a ajouté que toute décision de fusion doit être prise par le conseil national, ce qui a été respecté, et qu’à partir de la création légale de Tounes Al Irada, le CPR ne sera plus actif sous cette appellation, et que les deux partis ne feront plus qu’un. 

 

Moncef Marzouki aurait déclaré hier lors de l’annonce de fusion, qu’il ne s’agissait pas d’annoncer l’enterrement du  Congrès pour la République, « mais d’enrichir l’idée d’un parti plus grand qui réunit des personnes qui viennent en dehors du CPR, et qui partagent la même vision et objectifs », a rapporté Imed Daïmi.

 

Il a précisé que la présence du CPR «  dans un cadre plus grand » lui permettra de réaliser ses objectifs. « Nous avons fait le bilan de notre prestation passée et nous entamons cette nouvelle étape avec une idée commune, en étant soudés. Nous nous sommes tous réunis autour d’une personne, dans un but d’union et non de division », a-t-il dit en réponse aux interrogations sur les différents courants qui existeraient d’une part et d’autre. 
 

Ismaïl a ajouté que le bilan du CPR  a été « douloureux », et que suite aux dernières élections, « on a constaté qu’un petit parti ne pourra pas faire la différence. Pour sauver le pays, il fallait du nouveau », a-t-il dit.
 

A l’issue du conseil national du CPR, il a été décidé d’informer les autorités de la décision de fusion, d’entamer les procédures légales et de diffusion.

Le conseil a également décidé la création d’une commission de protection des fondements du parti, positions, manifestes, textes, historique écrit, audio et virtuel et la publication de ces principes qui mettent en valeur l’histoire du parti et son expérience. La déclaration du conseil national du 13 février appelle les adhérents du CPR « à rejoindre le mouvement Tounes Al Irada, et à participer à son rayonnement ». Il  a également appelé à l’élection des membres de l’instance des litiges conformément à l’articles 54 du règlement interne.