Tunisie, comment l’INS calcule-t-il la valse des prix ? |
Publié le Mercredi 18 Août 2010 à 13:32 |
![]() L’Institut national de la Statistique (INS) tâte le pouls du marché et procède au calcul de l’indice des prix à la consommation tous les trois jours, tout au long du mois de Ramadan. Cette opération s’inscrit dans le cadre du suivi de l’évolution des prix des produits frais dans les marchés municipaux, dont la consommation augmente pendant le mois saint. Le panier de l’indice du Ramadan 1431 est constitué des viandes bovines et ovines, volailles, œufs, poissions frais, légumes frais et fruits frais. Ces produits constituent 50.6 % de l’indice du poste alimentation et boissons et 16.5 % de l’indice général des prix à la consommation, apprend-on du côté de l’INS. Les prix de ces produits sont levés des principaux marchés municipaux du Grand Tunis tout au long de la semaine. Les prix relevés juste avant Ramadan, pendant la semaine du 27 juillet au 1er août 2010, constituent une base de calcul. Deux indices sont calculés chaque semaine pendant le Ramadan : le premier couvre les mardi, mercredi et jeudi. L’indice est calculé et publié le vendredi. Le deuxième concerne vendredi, samedi et dimanche, il est calculé et publié le lundi. Au total, l’INS calculera onze indices*, attestant de l'évolution du niveau moyen des prix des produits précités, pondérés par leur part dans la consommation moyenne des ménages. L’indice des prix permet de mesurer la variation du niveau général des prix, et de suivre l’inflation au cours du mois de Ramadan. Evolution des prix au cours du mois de Ramadan 1431 Les premiers résultats relevés pendant la première semaine du Ramadan montrent une fluctuation des prix selon les produits. L’indice des prix des viandes est resté presque stable oscillant entre 0,7% et -0,6%. L’indice des viandes ovines a augmenté de 0,6%. Celui des viandes bovines a augmenté de 1,3 %, puis a baissé de -2,2%. Pour les volailles, l’indice est resté stable les tous premiers jours du Ramadan, puis a connu une légère hausse de 0,8%. Celui des œufs a baissé de -0,7%, puis a augmenté de 0,8%. L’indice des poissons frais a augmenté de 0,6 % au tout début du Ramadan, puis a baissé de -4,4%. L’indice des légumes frais a augmenté de 1,8 %, puis de 2,7 %, et celui des fruits frais a baissé de -0,2%, puis de -0,1%. L’indice général des prix a augmenté de 0,6 %, puis a diminué de -0,1%. H.J.
*Les deux premiers indices ont été calculés une semaine avant le Ramadan et servent de base de calcul, et les neuf autres indices sont calculés pendant les semaines du Ramadan. |
Commentaires
Ecrit par belgacem 19-08-2010 03:25
Les statistiques des prix dans des pays comme la Tunisie deviennent surtout une arme politique a double usage
- un usage externe pour securiser investisseurs etrangers et organisations internationales (FMI Banque Mondiale et autres) dont le premier ennemi est l inflation
- un usage interne pour contenir des revendisations sociales, salariales et autres
Vu cette importance, l autonomie est la premiere condition de fiabilite> Pour la Tunisie, difficile de croire que les chiffres sortent des ordinateurs et des mains des techniciens sans # validation# politique
Par ailleurs, des stat serieuses sur l evolution des prix demandent 2conditions prealables
- une actualisation permanente de la composition du # couffin de la menagere# pour mieux apprecier les ponderations a donner a chaque produit (la liste actuelle ne couvre pas les proportions reelles des produits consommes quotidiennement par les menages> On veut nous faire croire que le menage moyen depense plus de 50% dans les produits subventionnes, semoule et autres,comme dans les annes 60, comme si le tunisien ne connait encore ni le yaghourt ni les biscuits et les gateaux, ni les glaces ni les cigarettes et autres produits, qu il n achete que les sardines et le poulet..., alors qu on nous dit par ailleurs que les classes moyennes (qui ne bouffent pas que du couscous, des pates et du gros pain subventionnes) representent 80% de la population> L ancien premier ministre de 1985 aujour dhui decede a fait un discours celebre et ironique ( Hal ataka hadithou ezzibda)pour dire que le doublement du prix du beurre ne concernait qu une petite minorite, donc pas la peine de faire un proces au gouvernement, comme si le beure n etait qu un accompagnement du petit dejeuner des touristes et de quelques familles riches
- pour faire un travail serieux, il faut aussi des moyens humains importants (equipes d enqueteurs pouvant couvrir la diversite des menages et des marches, de Carrefour aux marches de Bab El Fella et de Bab sidi abdesselem, du marche central de Bizerte a un petit marche rural de sidi bouzid>
Les gens qui connaissent bien l INS et ses moyens savent que sur ce plan, il reste beaucoup a faire et le budget de l INS ne lui permet pas de faire un travail rigoureux satisfaisant>
Alors qui croire et quoi croire? La perception empirique populaire ou resultats supposes scientifiques mais qui ne le sont souvent que...dans leur presentation, la verite restant du domaine Allahou AALAM?
Ecrit par sofiene.tn 18-08-2010 17:04