Tunisie, la SNCFT et Tunisair "essaiment" à tout vent |
Publié le Vendredi 06 Novembre 2009 à 15:09 |
![]() Quoique introduite en Tunisie depuis 2005, en vertu d’une loi autorisant pour la première fois, la création des fonds communs de placement à risque, cette formule ne fait pas beaucoup parler d’elle, sauf lors des cérémonies officielles, où des conventions sont signées et des engagements pris. Dans sa démarche de vaincre un chômage grandissant, notamment au rang des diplômés du supérieur et d’encourager la création d’entreprises, le gouvernement a introduit le principe d’essaimage en 2005. La formule a été tout dernièrement relancée, à travers la signature de deux conventions avec deux grandes entreprises publiques : la compagnie nationale Tunisair et la SNCFT. Cela sous-tend que tout cadre de Tunisair ou des Chemins de fer, qui porte en lui une idée valable, qu’il n’a pas pu réaliser faute de moyens, est en mesure de se tourner vers son employeur essaimeur , tenu à lui mettre le pied à l’étrier pour que son projet voie le jour. Ce n’est pas tout, les entreprises essaimeuses s'engagent aussi à prendre en charge des promoteurs en herbe, des chercheurs en dehors de leur entreprise, voire des expatriés tunisiens. Le procédé a tout l’air d’être enthousiasmant, même si les critères de bénéfice de ce soutien gagneraient à être plus clairs, et plus connus. Tunisair et la SNCFT ont à cet égard du pain sur la planche. Elles doivent commencer, notamment, par créer un fonds de placement de capital risques, à mettre à la disposition de la Société d’Assistance et de Gestion des Fonds d’Essaimage ou SAGES Capital, créée en 2005 à cet effet. Pour donner du concret à leurs engagements, elles mettront en place une structure d’essaimage rattachée à la direction générale. Celle-ci aura pour tâche d’identifier les projets pouvant être essaimés, et d’en diffuser la liste à l’intérieur et à l’extérieur de l’entreprise pour dénicher celui ou celle qui a les aptitudes nécessaires en vue de donner corps aux projets proposés. Les projets essaimés auront la priorité d'implantation au sein des pépinières d’entreprises. Les établissements publics ou privés adhérant à ce programment bénéficient d’incitations fiscales, avec une déduction des dépenses allouées au titre de l’essaimage de l’assiette des impôts dans la limite de 1 % du chiffres d’affaires, avec un plafond de 30 mille dinars. Des conventions d’essaimage ont été signées avec 32 entreprises dont neuf publiques : SONEDE, GCT, CPG, Tunisie Télécom, OPT, SNCPA, CLOK, ONAS, STEG) et 23 entreprises privées. Une convention a été également signée avec l’UTICA et 13 nouvelles conventions seront signées prochainement. A ce stade, 370 conventions pour le lancement de projets essaimés ont été conclues dont 269 avec les établissements publics. Ces projets, promus en majorité par des diplômés du supérieur (176) ont nécessité des investissements de 270 MD et créé 6.398 emplois. Quelques huit fonds d’essaimage ont été déjà constitués d’une valeur de 5,5 MD, et Tunisie Télécom envisage de créer son propres fonds d’une valeur de 0,5 MD. Gnet |
Commentaires
Ecrit par Fathi 09-11-2009 17:27
Le projet doit-il être en relation avec mon travail chez mon employeur ou son activité principale ?
NDLR
Vous devez vous orienter vers la structure d'essaimage au sein de votre société. Comme le précise l'article, toute société adhérant à ce programme doit avoir une unité de ce type.
Plus d'infos S.V.P. Gnet.
Ecrit par moi meme 08-11-2009 20:08