Tunisie : La torture persiste, l’instance de prévention réclame des moyens |
Publié le Mercredi 28 Septembre 2016 à 17:08 |
A l’heure où l’Instance Vérité et Dignité (IVD) s’apprête à organiser ses premières séances d’audition publiques des victimes des violations sous l’ancien régime, des chiffres publiés ce mercredi 28 septembre font état de la persistance des cas de torture, des années après la révolution. Le rapport sur l’état des libertés en Tunisie présenté ce mercredi par le président sortant de la ligue tunisienne pour la défense des droits de l’homme, Abdessatar Ben Moussa, évoque 400 cas de torture en deux ans dans nos murs, d’octobre 2013 à octobre 2015. L’organisation contre la torture en Tunisie a fait état dans son rapport du mois d’aout 2016, publié début septembre, de 10 cas de pratiques de torture, de violence et de maltraitance, soit une augmentation par rapport aux mois de juin et juillet de la même année. L’OCTT a pointé la réapparition des exactions en milieu carcéral, après qu’elles aient été sensiblement circonscrites au cours des mois précédents. Il est un fait : la torture n’a pas disparu avec la chute de l’ancien régime, de nombreux cas de sévices et de violations ont été portés sur la place publique tout au long des années post-révolution. Les gouvernements qui se sont succédé se sont défendus de faire de cette pratique contraire à la dignité humaine une politique préméditée , invoquant des cas isolés et d’anciens réflexes qui ont la vie dure dans les centres de détention et de garde à vue, et les établissements pénitentiaires. Plusieurs voix de la société civile, et des organisations de défense des droits de l’homme à l’instar de la LTDH, l’OCTT… s’élèvent, avec récurrence, pour réclamer une réforme des dispositifs sécuritaire et carcéral, afin de mettre un terme aux pratiques punitives et humiliantes. L’instance nationale de la prévention de la torture qui a eu beaucoup de mal à voir le jour, pour devenir enfin effective en mai dernier a pour mission de prévenir et de dénoncer la torture. Créée en vertu d’une loi organique d’octobre 2013, l’instance est composée de seize membres de différents horizons : société civile, universitaires, magistrats, médecins, et autres. Elle aura à effectuer des visites périodiques, programmées et inopinées dans les centres de détention et les prisons, et à s’assurer de l’absence de tout acte de torture, ou d’acte inhumain ou non professionnel, et du respect de la loi, et des pactes internationaux. L’instance anti-torture est habilitée à recevoir les alertes au sujet de cas de torture ou de mauvais traitement, à recueillir et enregistrer les témoignages des victimes, à mener des enquêtes à leur sujet, ainsi qu’à les soumettre aux autorités. Elle doit également présenter des recommandations et mener des campagnes de sensibilisation pour prévenir la torture, ainsi que mener et publier des études à son sujet. Elle aura à diffuser une culture anti-torture. Mais l’instance manque manifestement de moyens pour remplir ses missions. Reçue ce mercredi 28 septembre à Carthage, jour de présentation du rapport sur les libertés, une délégation l’instance conduite par sa présidente, Hamida Dridi, a évoqué avec le chef de l’Etat les moyens à même de conférer plus d’efficacité à son action, et à la doter des moyens nécessaires à la réalisation de ses objectifs, du fait de son important rôle en matière de consécration du processus démocratique dans le pays. Gnet |
Commentaires
Ecrit par Léon 29-09-2016 20:29
Bref tous ceux qui reprochaient à Ben Ali de ne pas mettre assez de sucre dans le thé des djihadistes lors de leur arrestations. Figure, il ne leur offrait même pas des gâteaux turques! Un vrai méchant quoi!
Maintenant qu'il est parti, je te laisse distribuer des Maqroudh à tout le monde et en particulier aux kataeb Okba Ibn Nafaa, cela épargnera le transport des maqroudh, la ville de Kairouan étant leur QG.
Léon,
VERSET 112 de la SOURATE des ABEILLES.
Ecrit par Royaliste 29-09-2016 13:52
le bien etre des terroristes vous préoccupe plus que la vie de nos soldats? de nos fréres? de leurs familles qui ne savent pas si leurs fils, maris ou papa vont rentrer ?
Nos soldats en allant au Chaambi ne savent pas s'ils vont revoir leurs enfants et vous confortablement assis devant votre ordinateur, dans des bureaux luxueux de la capitale vous êtes préoccupé par le traitement réservé aux ennemis de nos familles?
Ces terroristes ont choisies de nous liquider, de nous égorger et vous ne faites que jouer leur sale jeu
avant d'écrire des bêtises, allez parler a ces soldats qui offrent chaque jour leur vies, leurs familles, leurs enfants a la Tunisie