Tunisie : Le CPR dénonce "le dénigrement" de ses ministres

Publié le Mardi 02 Avril 2013 à 16:41
Vue de la conférence de presse. Imed Daïmi, nouveau Secrétaire Général du  Congrès pour la République, (CPR) élu à l’issue du Conseil national du parti tenu les 30 et 31 mars à Sousse, a annoncé  ce matin lors d’une conférence de presse sa démission du cabinet présidentiel. « J’ai voulu garder cette décision pour moi-même, j’en n’ai parlé qu’hier au président de la République et nous en avons longuement discuté…il m’a demandé de rester encore un mois », a-t-il dit, précisant que cette décision "définitive" n’est autre que sa volonté de dissocier les intérêts de sa nouvelle mission, de la précédente.

Il a par ailleurs critiqué les médias qui, selon lui, se sont empressés à juger avec sévérité son occupation des deux postes à la fois. Imed Daïmi avait à la même occasion révélé le contenu du communiqué final du conseil national du week-end dernier. Le conseil national du CPR a d’abord formulé son soutien au nouveau gouvernement de Ali Laaridh, « tant qu’il s’engage à traduire dans les faits le programme de travail signé par les trois alliés ».

Le parti considérait l’idée d’un gouvernement de technocrates une menace contre la légitimé et les institutions élues.  Il considère par ailleurs que la campagne qui l’a ciblé ainsi que certains de ses représentants au sein du gouvernement, « n’était qu’une résultante naturelle à la position du parti au sujet de l’idée d’un gouvernement de technocrates », indique le communiqué final du congrès. Il a aussi critiqué la non participation «des autres parties politiques» au gouvernement durant cette phase transitoire et ce « pour des considérations partisanes ».

Le congrès dénonce également ce qu’il qualifie de campagne tendancieuse contre la personne de Moncef Marzouki, « une campagne qui sera plus agressive dans l’avenir,  et dont le seul but est d’exprimer des positions de certaines parties n’ayant pas accepté  la voie démocratique, et dont Moncef Marzouki est l’une des figures », lit-on dans le communiqué.

Imed Daïmi a précisé que la démission de Mohamed Abbou n’est autre que la preuve que le parti n’est pas celui de leadership mais d’institutions.

Au sujet du projet de la fortification politique de la révolution, les membres du CPR se félicitent que cette disposition avance au sein de l’assemblée constituante, « à condition qu’elle respecte la justice loin du châtiment collectif ».  Le parti encourage aussi à ce que les nominations au sein des hautes fonctions de l’Etat se basent sur la compétence et l’impartialité.

Le CPR ne renie pas toutefois des points de divergence avec ses alliés, notamment en ce qui concerne l’approche économique. Le parti appelle à ce que les décisions économiques soient prises loin des intérêts des institutions financières internationales, comme il refuse les projets de loi du code des incitations aux investissements, du partenariat public/privé, ainsi que le calendrier des réformes structurelles présentée au Fonds monétaire internationale.  Le CPR préconise l’organisation d’un dialogue national sérieux chapeauté par l’assemblé nationale constituante, au sujet de ces lois.

Concernant la position du parti quant au rendement de ses ministres, et notamment celui de  Sihem Badi, ministre des Affaires de la Femme et de la Famille, Imed Daïmi a declaré qu’il y a eu plusieurs propos qui ont été sortis de leur contexte toujours dans le cadre de  ce qu’il qualifie de campagne de dénigrement contre le gouvernement : « D’abord le congrès a évalué le rendement de nos ministres. Une évaluation dont le but est de féliciter ceux qui ont eu un bon parcours, et s’arrêter sur les erreurs…Nos ministres ne sont pas des experts en communication…ils ont sûrement commis des erreurs minimes dans leurs declarations, mais il y a eu une campagne qui a instrumentalisé ces petites erreurs pour s’attaquer à un rendement qui a été parmi les meilleurs  lors du précédent gouvernement…nos ministres ont effectué un grand travail, et ont ouvert plusieurs dossiers de malversation… »a-t-il dit, en minimisant le nombre de citoyens désireux de voir la ministre de la Femme quitter son poste.

Chiraz Kefi

 

Commentaires 

 
+1 #3 RE: Tunisie : Le CPR dénonce "le dénigrement" de ses ministres
Ecrit par Montygolikely     04-04-2013 22:36
le C.P.R. en général et son Président en particulier commencent sérieusement à "gonfler" le peuple tunisien...
 
 
+1 #2 Minables!
Ecrit par El Matador     03-04-2013 07:46
Mon dieu qu'ils sont minables! C'est incroyable qu'une telle race ait pu avoir une "notoriété" pareille.
Tout ce que j'espère des prochaines élections (si elles auront lieu bien évidemment...) c'est de voir ces énergumènes la tête dans le sable, humiliés et meurtris.
 
 
+4 #1 Voila le vrai problème du Cpr
Ecrit par khammous     02-04-2013 22:17
On lit sur ce document ceci :
°° Concernant la position du parti quant au rendement de °ses° ministres
Le congrès a évalué le rendement de °nos° ministres.
°Nos ministres° ne sont pas des experts en communication…°°

Messieurs du Cpr sachez que le ministes sont des ministre de la République et non °°vos°°ministres.
Et tant que le Cpr et aussi ENNAHDHA n'ont pas compris et accepté une fois pour toutes qu'ils sont redevables à la République et non l'inverse ils seront toujours à côté de la plaque
 
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