Tunisie, les défis à venir de la presse écrite |
Publié le Mardi 09 Mars 2010 à 11:08 |
![]() Mais la crise ne date pas d’hier, elle a commencé il y a une cinquantaine d’année avec la vulgarisation de la radio et ensuite de la télévision. A chaque fois, on prédisait la mort du journal. Le journal tremble, vacille, mais cinquante ans plus tard il existe encore. Certes, moins qu’avant, puisque tous les changements et les progrès technologiques ont eu raison de sa popularité d’antan, mais il a réussi à survivre. Mais jusqu’à quand ? Jusque là, il faisait son chemin tant bien que mal, jusqu’au moment où Internet voit le jour. Elle se fait de plus en plus de place en jouant le rôle de la télévision, de la radio et du journal papier. Le paysage médiatique tunisien est de plain pied dans ces mutations. Internet est partout, rodant tel un spectre autour de la cible des autres médias. Le journal papier en première ligne, qui désormais devrait chercher une alternative, avant de prendre l’eau. « Les défis à venir de la presse écrite », est, pour l’occasion, le sujet du forum organisé hier lundi à Tunis, par la Société nouvelle d’Impression de Presse et d’Edition (SNIPE), éditrice des journaux La Presse et Assahafa. Une occasion de se concerter entre professionnels du métier autour des défis à relever, pour la pérennité des journaux écrits. Mais la tâche ne semble pas facile. Abderhamane Riahi rédacteur en chef à Dar Al Anouar parle d’une étude effectuée par Microsoft, qui prédit la mort du journal papier à l’horizon 2018. « Même chez nous à Dar Al Anouar, l’édition web de notre journal influe sur les ventes du support papier », dit-il, avant d’ajouter qu’ils perdent déjà une partie conséquente de leurs annonceurs qui se tournent vers les supports audio-visuels. « Nous sommes en train d’employer plus d’efforts pour faire participer les lecteurs au contenu de nos quotidiens et de créer une certaine interactivité. Nous nous sommes axés davantage sur les sujets de proximité qui touchent plus le citoyen, afin d’attirer son attention »ajoute-t-il. ![]() Alors que dans la même salle qui accueillait le forum, une jeune journaliste, accusait que l’on galvaudait un peu trop à son goût le titre de journaliste alors qu’on n’avait pas fait des études de journalisme, Zied Limam, directeur général d’Afrique Magazine, semblait du même avis que son confrère libanais. « Le problème de la formation existe bel et bien, il faut accepter qu’un diplômé en langue française, en économie ou autre, devienne un jour journaliste. Parce que c’est avant tout une passion et un don. Après huit ans d’études de lettres, on peut être un mauvais romancier mais un très bon journaliste », dit-il. Zied Limam revient aussi sur le sujet de la publicité : « plus la publicité est libre d’accès, plus le ton est libre, mieux le journal se porte », ajoute-t-il. Il vise par ici certains médias qui dépendent de leurs annonceurs, ne pouvant pas à l’occasion les critiquer de peur de les perdre. Dans un pays comme la Tunisie, les grands annonceurs ne sont pas légion, et la concurrence des médias a beaucoup plus d’impact que n’importe où ailleurs. Hedi Mechri, président de l’Association des directeurs de journaux propose que les journaux se donnent un coup de lifting, aux couleurs de la presse électronique : « Il faut réinventer le métier, le réorienter. Il faudrait probablement viser un public jeune et plus féminin, ou peut-être renforcer l’aspect presse d’investigation et d’analyse, pour être complémentaire à la presse électronique », souligne-t-il. Alors faut-il croire ou non les prévisions de Microsoft ? Difficile de se fixer. Chiraz Kefi |
Commentaires
Ecrit par el manchou 18-03-2010 00:41
Ecrit par AKR 14-03-2010 12:54
La presse a ete il y a longtems longtems devise en pls domaines. journaux, magazines ou TV specialises en economie, culture, politique, sante, Engineering...etc.
Alors que en Tunisie un journaliste peut facilement ecrire et couvrir tous ces suject dans ces redaction.
Biensure cet innocent ne pourrait plus repondre aux attentes du lecteur en decrivant les problemes du secteur; soit par manque de comprehension ou par peur de se trouver accuse par les lois et des professionels de chaque metier.
Donc la solution est de laisser les professionels evoquer leur problemes dans la presse....Autrement On a plus besoins des journalistes !!! on a plutot besoins des economistes, des politiciens, ingenieurs et hommes de cultures redacteurs.
Ecrit par khammous 13-03-2010 21:30
Et la presse et /ou la PRESSE continuera à vivre dans le meilleur des mondes.
Ecrit par Fathi 13-03-2010 17:13
Par la meme occasion quid de l'Institut qui est cense'former les journalistes
Au fait je suis branche'sur El Watan ou Tel Quel au moins ils ont un gout maghrebin
Ecrit par khammous 12-03-2010 15:14
Mais en TUNISIE il faut ajouter :
1/ L'auto censure.
2/ la langue de bois.
3/ Le vide du contenu et de l'analyse.
4/ L'excès de conformisme
5/ Le suivisme .
etc..etc..etc...