Tunisie : Les exportations marquent le pas

Publié le Vendredi 23 Janvier 2009 à 11:12
L'Etat promet de venir en aide aux exportateurs.La crise financière rampante et ses effets délétères sur l’économie réelle, générant morosité et récession, n’a pas épargné nos exportations. Depuis novembre dernier, elles ont suivi une tendance baissière due au ralentissement de la demande mondiale. Déjà que certains secteurs battent de l’aile, à l’image du textile, la persistance de ce climat d’incertitude économique guette d’autres champs d'activité.

En 2009, les pouvoirs publics affichent comme priorité l’aide aux entreprises exportatrices. Avec les sempiternels objectifs d’en renforcer la capacité compétitive et d’améliorer le climat des affaires. .

En plus concret, l’intervention du fonds d’accès aux marchés d’exportation Famex 2 sera élargie à 200 entreprises supplémentaires avec un financement de 10 millions de dinars. Une cinquantaine de nouvelles demandes ont été jusque-là exprimées pour en bénéficier.

Par ailleurs, le budget du fonds de promotion des exportations (FOPRODEX), passera de 16 MD à 19 MD. Une enveloppe supplémentaire de 8 MD lui sera allouée pour régulariser les 2100 dossiers en instance d’ici la mi-février. A l’heure qu’il est, 400 dossiers ont été régularisés et les subventions sont en train d’être débloquées.
Par ailleurs, des contrats programmes seront conclus entre le centre de promotion des exportations et les chambres du Commerce.

Et les missions diplomatiques ? S’il est vrai que leur rôle est déterminant pour promouvoir le produit tunisien à l’étranger, la majorité se plaigne du manque de moyens, qui les confine peu ou prou dans l’immobilisme. En 2009, les fonds qui leur sont consacrés seront revus à la hausse de manière à les pousser à s’investir plus dans les opérations de promotion et de marketing.
Autre créneau qui sera consolidé au cours de l’année qui débute : les exportations des services. Un secteur qui reste à la traîne, limité qu’il est aux deux secteurs du transport et du tourisme.

De nombreuses entreprises en difficultés risquent même de mettre la clef sous le paillasson et ce n’est pas cette conjoncture morose qui va les sortir de l’ornière. Là aussi, l’Etat se veut rassurant et promet de venir à la rescousse des entrepreneurs menacés. Le secteur du textile qui peine à remonter la pente depuis le démantèlement des accords multifibres bénéficiera de 1,5 MD pour qu’il puisse mieux s’exporter.

Autre mesure : l’augmentation du budget consacré aux salons et foires à l’étranger. Outre le budget initial s’élevant à 2,5 MD consacré à la participation à 50 manifestations, un montant d’un million de dinars sera débloqué pour assurer une présence tunisienne dans 20 autres manifestations supplémentaires, retenues en concertation avec la profession.

Une représentation commerciale sera créée en Russie pour mettre fin à l’équilibre complètement bancal de nos échanges avec ce pays : zéro exportation et un million de dinars d’importations. L’Afrique de l’ouest reste aussi une zone à conquérir et une représentation commerciale y sera créée.

Dans le but de diversifier les marchés, 27 missions d’hommes d’affaires auront lieu au courant de 2009 dans le Maghreb (Alger, Annaba, Tripoli, Ben Ghazi, Mauritanie et Maroc) au Proche et Moyen Orient ( Jordanie, Syrie, Koweït et Yémen), en Asie ( Inde, Pakistan, Iran, Indonésie et Malaisie) en Afrique ( Cameroun, Tanzanie, Congo Brazzaville, Ethiopie, Mali ) et en Europe (Grèce, Royaume uni, Hollande et Belgique, Italie, Finlande, Russie, Roumanie, Pologne, et Serbie).

Parallèlement aux mesures à court terme, des réformes structurelles seront engagées, touchant spécialement les procédures douanières qui suscitent encore de nombreux grincements de dents parmi les opérateurs économiques. Les pouvoirs publics parlent d’un délai pour l’enlèvement des marchandises au port de Rades de 5,7 jours contre 9 jours en 2006. Ils promettent de revoir les normes de contrôle technique à l’importation dans un objectif de simplification.

Tous les produits importés sont, en effet, soumis à un contrôle technique systématique qui se fait au niveau de la douane pour vérifier la conformité des différents produits ( denrées alimentaires, jouets, cosmétiques, chaussures, électroménagers, appareillage électronique etc.) aux normes nationales et internationales. L’opérateur a ainsi besoin pour dédouaner sa marchandise d’un document de contrôle technique, délivré par voie électronique via le réseau de la TTN (Tunisie TradeNet).

Les opérateurs économiques ont également à s’acquitter des frais de douane, selon divers taux en vigueur selon les secteurs. Le ministre du Commerce a annoncé, lors de sa dernière conférence de presse, la réduction des taux douaniers de 9 à 6 en 2009 et de 6 à 5 en 2010, ainsi qu’une baisse des tarifs douaniers de manière à ce que le tarif le plus élevé soit de 36 %. L’objectif est que la moyenne de ces tarifs atteigne 15 % en 2011.

Gnet
 

Commentaires 

 
#2 c urgent pleeaaaaaaaaz
Ecrit par isslem     26-01-2009 01:24
sallam j vous remerci pour votre service vraiment c magnifik pour moi , mai j m kestionne si vous pouvez m\'aider a ouvrir un port kelkonke , une autre information j pocese un routeur Cnet car2-804 .
merci global net :-)
 
 
#1 Crise, connais pas !
Ecrit par Mani_Chou     23-01-2009 17:24
Tiens, je croyais que Crise Financière Internationale, en Tunisie "on connaît pas !" "ON" n'a pas arrêté de nous le dire, sur tous les tons ! Tiens tiens, serait-ce qu'on nous racontât des balivernes ? Maaaa foi !
 
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