Tunisie : Les femmes en milieu rural marginalisées, selon une étude |
Publié le Lundi 03 Mars 2014 à 16:50 |
Les femmes rurales parcourent en moyenne 4.12km pour se rendre au dispensaire le plus proche, et mettent en moyenne 1h12 pour le faire. Une fois sur deux, elles s’y rendent à pieds. L’autre moitié du temps, elles s’y rendent en transport rural. Elles se rendent au dispensaire, souvent pour une consultation pour elles-mêmes, à raison de 6 visites par an en moyenne, et 3.6 visites par an à l’hôpital régional. C’est ce qui ressort de l’étude menée au mois de décembre 2013, par le ministère de la Femme et de la Famille, en collaboration avec l’Agence espagnole pour la Coopération Internationale pour le Développement (AECID), au sujet de l’accès des femmes aux services publics en zone rurale. Une étude effectuée dans 11 gouvernorats du pays, et qui a aussi touché les hommes et les enfants. Dans 32.3% des cas les femmes se disent insatisfaites des prestations dans les hôpitaux régionaux, et 40% se disent moyennement satisfaites. Le taux de satisfaction augmente légèrement (+5 points) quand il s’agit d’hôpitaux locaux. Le taux de satisfaction est au plus bas (33.4%) quand il s’agit de dispensaires. Dans les gouvernorats où a eu lieu l’étude, 31.4% des ruraux interrogés ont été à l’école primaire, 29.9% ont fréquenté le lycée, et seulement 5.3% ont été à l’université. Les femmes sont les plus touchées par l’analphabétisme. «On relève donc, que malgré les avancées réalisées en matière de scolarisation, et de création d’écoles dans les zones rurales,il y a toujours des défaillances qui touchent toute la population, mais surtout les femmes », indique le rapport de l’enquête, rendu public ce lundi, par Dorra Mahfoudh Draoui, coordinatrice scientifique du travail. L’étude comporte trois phases, une phase documentaire, une enquête quantitative par questionnaire et une enquête qualitative par focus group (1 par gouvernorat) et des entretiens individuels (9 par gouvernorats). Les actifs représentent 30.3% parmi les enquêtés. Les femmes représentent 40% des actifs et 60% sont des hommes. Celles qui déclarent avoir réellement un travail, parmi tous les enquêtés, représentent 19.3% et 67.1% se disent femmes au foyer. Parmi les hommes, les deux tiers se déclarent actifs ou à la recherche d’une activité, mais près de 30% ne cherchent pas à travailler ou sont âgés. «Les femmes rurales rencontrent de nombreuses difficultés pour accéder à un emploi. Des difficultérs liées aux responsabilités familiales, mais aussi, par ordre d’importance : à cause de l’interdiction de la famille, le manque de formation, et les problèmes de transport », indique le rapport de l’étude. Près de la moitié des femmes interrogées disent vouloir lancer un projet (44.4%). Elles souhaitent pour la plupart, un travail indépendant à domicile. A peine un cinquième des femmes rurales (19.7%) disposent d’un revenu propre, contre plus des deux tiers des hommes (65.3%). Les femmes sont donc, plus souvent dépendantes des revenus des autres membres de la famille (père, époux, fils…). Pour les deux sexes, la source de revenus dominante est le salaire, mais plus pour les hommes que pour les femmes. Soit, 58% des hommes disposent d’un salaire, contre 48.6% des femmes. Dans le milieu rural étudié, c’est principalement à la famille que l’on s’adresse lorsqu’on a besoin d’un soutien financier. Les femmes sont moins soutenues que les hommes, aussi bien par le soutien formel (crédit bancaire, microcrédits…) ou informel et familial. « Il est fort probable que ne pouvant offrir de garanties personnelles suffisantes elles sont considérées moins solvables que les hommes », concluront les enquêteurs. La majorité des personnes interrogées en milieu rural, habitent dans des logements raccordés à l’électricité tandis que seulement 7 familles sur 10 sont raccordées à l’eau potable. A peine le 10ème des foyers sont raccordés au réseau d’assainissement des eaux. Les femmes rurales, plus que les hommes ruraux cohabitent avec leurs parents ou beaux-parents (67.6% des femmes contre 58.7% des hommes), qu’ils soient célibataires ou mariés, dans un logement occupé par plus de 5 personnes en moyenne. Concernant l’accès aux services sociaux et à l’aide sociale, seulement une personne sur 10 déclare avoir eu la visite des services sociaux, au cours des 12 derniers mois, et dans 4 cas sur 10, à sa demande. Le degré maximum d’insatisfaction est exprimé par 7 personnes sur 10, les deux sexes confondus. L’approfondissement qualitatif, a révélé « une tendance à distancier les citoyens », une « déshumanisation des services » et « des responsables qui s’éloignent de plus en plus des citoyens ». Les femmes mariées, et mères de famille sont celles qui souffrent le plus du manque des services publics. Chiraz Kefi
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Commentaires
Ecrit par Ghardimaou Forever 03-03-2014 20:11
la verité s'est que les gens de la capital et de l'EST (Sousse, sfax nabeul ect ect) insulte les gens du nord ouest (Beja, Boussalem, Jendouba, Ghardimaou, saquiet sidi yousef, siliana , sidi bouzid) de Jboura!!
Moi je vous dit que nous sommes des combattants ayant combattu le colonialisme, pour preuve les occidentaux en pillonné tout le nords ouest alors que vous vous étiez plus des amateurs de chicha et d alcool et de bar pensant a votre propre personne oui vous les gens de la capital et du sud est!!!
mais la donne est entrain de changé, les Jabri comme vous dite sont entrain de reflechir tres serieusement a creer un parti politique pour defendre nos interet!!
tout les president qui se sont succeder sont de chez Bourguiba (Monastir), Ben Ali (Sousse), Jbali (Sousse), Mehdi Jomaa (Mahdia).
la roue tourne..........!!!!!!