Tunisie : Les femmes et le voile, les raisons d'un nouveau comportement ! |
Publié le Mercredi 26 Juin 2013 à 11:15 |
![]() Une rencontre a eu lieu hier mardi, au siège de l'IRMC pour lever le voile sur le projet. Hend Ghribi doctorante en sociologie à la faculté des sciences humaines et sociales de Tunis a traité dans son master en anthropologie de la question des représentations et pratiques vestimentaires des femmes voilées en Tunisie. L'article repris dans le recueil sera intitulé "Nouveaux voiles et mode en Tunisie : pratiques et signification". L'article avait pour ambition de s'interroger sur la nature du port du hijab islamique en Tunisie. "S'agit-il pour ces femmes voilées d'imposer une certaine image de soi ou d'une revendication identitaire. relève-t-il d'une regain identitaire ou d'un simple phénomène de mode. est-il un signe de d'appartenance sociale, culturelle ou religieuse ?", se demandera l'auteure. Elle relèvera après avoir observé le comportement des femmes tunisiennes que les changements intervenus dans les pratiques vestimentaires des lycéennes et étudiantes sont les plus importants "tant l'imagination chez cette tranche de la population est fertile", conclut Henda Ghribi. "Mariage de goûts, assortiment de couleurs, combinaison fantaisiste de pièces (jupe courtes sur pantalon, jupes longues chemisiers superposés, top en bretelles sur pull manches longues)...le voile de la femme fait également l'objet de plusieurs innovations...la femme voilée d'aujourd'hui s'évertue à varier les couleurs...outre le foulard, certaines femmes, mettent des chapeaux, un bandana, ou des casquettes pour couvrir la tête...Les accessoires (longs colliers, broches, épingles) on s'évertue à les choisir assortis au voile et à la robe portée", observera la chercheuse. Etre toujours à la mode constitue un facteur essentiel qui poussent les jeunes femmes voilées à multiplier les combinaisons de vêtements à porter. Il y a un facteur d'ordre pratique, celui de porter les habits qu'elles ont achetés avant de porter le voile, et dont elles ont du mal à se séparer, selon certains témoignages recueillis.
Dorra une jeune de 25 ans, fraichement diplômée et sans emploi, a déclaré porter le voile depuis deux mois, mais qu'elle continue à s'habiller de la même façon qu'avant, en y ajoutant un signe de conformité avec son choix ; une robe ou une jupe par dessus le pantalon, et qui arrive jusqu'aux genoux. Par ailleurs, afin d'obéir aux prescriptions du texte coranique, la majorité des femmes voilées sont d'accord sur la nécessité d'éviter les couleurs vives ( rouge, rose, vert pistache), pour ne pas attirer l'attention des hommes. "Un tel accord, constatons-le, est loin d'être respecté dans le quotidien", dira la doctorante. D'autres interviewées considèreront que le Hijab n'est pas un article de mode, il est fait essentiellement pour préserver la pudeur. Plusieurs jeunes femmes déclareront avoir des connaissances limitées en Coran et en lois divines, mais portent le Hijab. Mais qu'elles ont des positions orientées par des raisons d'ordre moral et traditionnel. Le témoignage de Rim (23 ans, titulaire d'une maitrise en économie) permettra de mettre l'accent sur le rôle joué par le groupe."La conversion s'est faite spontanément. Ne pas être voilée dans une famille où toutes les autres le sont, cela donne le sentiment d'être ridicule...tu es gênée d'être différente de toutes les autres", dit-elle. Les données empiriques révèleront aussi, que mise à part la famille et l'entourage, les chaines de télévision diffusant exclusivement des programmes religieux, jouent un rôle important.
Jihène, (25 ans, niveau sixième année secondaire, sans emploi), dira que grâce à ces émissions télévisées diffusées sur les satellites, et aux prédicateurs, comme Amrou Khaled, "les femmes ont pris conscience de l'importance du Hijab comme étant une obligation et non pas un choix". Sur d'autres chaines satellitaires, les femmes voilées sont représentées comme étant des mères et épouses, heureuses et actives, notamment à travers les spots publicitaires. Selon l'auteure, le Hijab ne se présente plus comme un signe religieux, il est devenu un signe culturel qui affiche l'appartenance à la culture islamique. Le voile fait désormais partie du paysage mondial " le Hijab est aperçu comme étant un signe de réconciliation de la femme avec ses origines et sa culture. Il est une prise de position contre l'occidentalisation, et contre ce qui est considéré comme un relâchement des mœurs", lit-on dans la synthèse de Henda Ghribi. Elle ajoutera que les "mouhajabat" ont pris part à tout l'espace public, les cafés, les centres commerciaux, les salles de cinémas, les universités, ce qui constitue une rupture partielle avec le statut de femme traditionnelle au foyer. Chiraz Kefi |
Commentaires
Ecrit par Musulman. 12-07-2013 10:08
La foultitude de façons de se voiler témoigne que la matière grise est en pleine activité pour l’Islam. On s’attendra très bientôt à l’augmentation du nombre des penseurs fidèles à l’Islam. Il y aura certainement beaucoup de nouveaux Ijtihads constructifs et menant à l’extermination pacifique de la mécréance en terre d’Islam par une seule et unique arme : la science.
Les commentaires de 1 à 4 sont négatifs, trop subjectifs et trop loin du sujet. Il n’y a que des slogans islamophobes qui ne se basent sur aucune réalité scientifique objective. En outre, ils sont rédigés dans la langue du pays le plus islamophobe des pays du monde. Enfin, il existe une forte imprégnation laïque dans cers commentaires. Rappelons à ce propos que la laïcité est une mécréance qui éradique la religiosité des monothéistes.
Ecrit par zarzour 03-07-2013 16:21
Ecrit par Ben Whirlpool 26-06-2013 21:52
C'est la raison pour laquelle il devrait être interdit dans tout le dar-el-Harb.
L'islam fait peur, à raison.
Ecrit par fremiot 26-06-2013 20:15
Ecrit par Montygolikely 26-06-2013 16:38
Méfiez vous des ce type de discours chloroformisé et angélique, il frise le ridicule et peut s'avérer dangereux...