Tunisie, les gratte-ciels pointeront à l’horizon |
Publié le Jeudi 29 Octobre 2009 à 13:02 |
![]() Les complexes urbains en devenir en Tunisie ont un dénominateur commun : la hauteur. Un type de construction peu courant dans notre paysage urbain, mais qui n’est guère aux antipodes de la politique du logement de l’Etat, privilégiant d’ores et déjà le vertical aux dépens de l’horizontal, boulimique en terrains constructibles. Les gratte-ciels tunisois, attendus sur les berges du Lac, n’iront pas au-delà des 25 étages. Cette hauteur a été arrêtée suite à des études géotechniques qui déterminent le nombre d’étages en fonction de la capacité du sol. De nature marécageuse, le sol n’en supporte pas plus, a fortiori, que les fondations en pieux, nécessaires dans ce cas de figure, coûtent excessivement cher. Deuxième contrainte, les servitudes aériennes, avec le trafic d’avions à partir et à destination de l’Aéroport Tunis-Carthage. Tunis Sport City se limitera, lui, à des bâtiments R+24. Le groupe Bukhatir est en train de modifier son master plan, voire son plan d’aménagement de détail, (PAD), dans cette optique. Excepté le projet Bled El Ward du groupe al-Mâabar, prévu sur les rivages de la Sebkha Ariana jusqu’aux côtes de Raoued et dont on est sans nouvelles, les autres méga-projets ont déjà soumis, nous dit-on, leur master plan aux autorités tunisiennes, dont le méga-projet de Sama Dubaï. Sauf que le consortium émirati frappé de plein fouet par la crise financière et immobilière, a demandé de réviser l’échéancier de réalisation de la porte de Méditerranée… En attendant d’y voir plus clair, les autorités planchent actuellement sur l’actualisation des règles générales de construction, avec l’institution de règles spécifiques pour les immeubles à Grande hauteur (IGH). Ces bâtiments atypiques seront tenus de se soumettre aux règles générales de construction. La hauteur doit être inférieure ou égale à la largeur de la voie, et le bâtiment doit respecter un certain retrait par rapport à la voie et aux constructions voisines. Les IGH doivent également se soumettre aux règles en vigueur, s’agissant notamment de l’habitabilité, de la solidité et de la sécurité. Un bâtiment est classé, immeuble à grande hauteur, lorsqu’il dépasse 34 mètres, soit la hauteur d’une échelle de la protection civile. En effet, un bâtiment de R+10 ou plus mérite un matériel spécifique d’intervention. D’où l’accord qui vient d’être conclu avec la protection civile, en vertu duquel les promoteurs des mégaprojets doivent garantir les moyens nécessaires pour intervenir en cas de sinistre. Gnet |
Commentaires
Ecrit par tounsi 30-10-2009 10:24
Ecrit par Mahdi 30-10-2009 04:21
Ecrit par A4 30-10-2009 01:27
Ecrit par A4 30-10-2009 01:16
ne faut-il pas garder à notre urbanisme une taille "humaine"?
jetez un coup d'oeil sur les horreurs de l'avenue hédi nouira à ennasr!
Ecrit par pessimiste 29-10-2009 22:44