Tunisie, les Radars automatiques, bientôt opérationnels

Publié le Jeudi 14 Janvier 2010 à 12:25
De nouveaux radars automatiques seront installés au niveau des points noirs. Les radars automatiques entreront en fonction au cours du premier trimestre 2010. Une application informatique est en train d’être mise au point pour gérer le nouveau système.

Apparus sur nos routes il y a un bon bout de temps, les radars automatiques n’ont pas encore commencé à intercepter les contrevenants en excès de vitesse. Mais, ça ne saurait tarder. Les trois départements concernés, en l’occurrence, le ministère de l’Intérieur, du Transport et des Finances sont en train de mettre les dernières retouches aux aspects réglementaire et organisationnel. Il s’agit de concevoir une application informatique destinée à gérer le dispositif dans son ensemble. Entendez par là, l’échange d’informations entre structures concernées, l’information des présumés contrevenants, la gestion des amendes, la manière de s’en acquitter etc.

Par ailleurs, la présence des radars automatique sera intensifiée sur nos routes. Les points noirs, voire les tronçons dangereux, où ces appareils seront installés, sont en train d’être définis, nous indique une source informée. A l’heure qu’il est, à peu près 13 appareils de ce type sont en place dans le Grand Tunis et sur la route d’Hammamet.

Le contrôle automatique de la vitesse, dont le principe consiste à flasher les plaques d’immatriculation, ne supplantera pas le contrôle classique, mais le compétera. Les redoutables radars itinérants seront maintenus, même si leur déploiement demeure, peu ou prou, régulier. Que ne fera-t-on pas pour inciter les Tunisiens à modérer leur passion pour l’excès de vitesse, qui reste tragiquement la première cause des accidents de la route ?

Que dit la législation ?
Le contrôle automatique de la vitesse est régi par la loi du 12 août 2009, amendant certaines dispositions du code de la route. En cas de dépassement de la vitesse maximale autorisée de vingt kilomètres à l’heure ou plus, prouvée par le radar automatique, le service de la circulation auprès duquel la contravention a été établie adresse, selon la nouvelle loi, une notification de cette contravention au propriétaire du véhicule par voie postale recommandée, et ce, à sa dernière adresse enregistrée auprès des services de l’identité nationale. La notification de la contravention mentionne la demande de paiement du montant de l’amende dans un délai maximum de vingt jours à compter de la date d’envoi de la notification et ce, à l’une des recettes des finances. Mais lorsque le dépassement de la vitesse est de 50 km/H, le contrevenant est convoqué par voie postale et un procès-verbal est dressé à son encontre et transmis à la justice. L’excès de vitesse sera sanctionné, le cas échéant, d’une amende allant de cent vingt (120) à deux cent quarante (240) dinars.

Le propriétaire du véhicule peut s’opposer à la contravention dans un délai ne dépassant pas vingt jours à compter de la date d’envoi de sa notification. Le propriétaire du véhicule doit, toutefois, consigner le montant de l’amende auprès de l’une des recettes des finances, jusqu’à ce que le juge cantonal se prononce sur l’opposition.

Le montant de l’amende est doublé en cas de non payement à l'expiration d’un délai de quinze jours à compter de la date de réception, par le receveur des finances de la copie de la notification. A l’expiration d’un délai d’un mois, le receveur des finances se charge de transmettre une copie de la notification au fichier national des infractions à la circulation. A partir de cette date, le permis de conduire est considéré comme ayant sa validité suspendue et non valable pour la conduite jusqu’au paiement de l’amende ou régularisation de la situation.
Gnet


 

Commentaires 

 
#6 Le déséquilibre
Ecrit par nour     15-01-2010 21:55
Il faut se baser à la SMIG, le Tunisien moyen qui dispose d'une voiture ne pourrait jamais payer cette somme importante.
Il faut prévoir le paiement des amende suivant la valeur des voitures...
 
 
#5 Brigade dans voiture banalisée
Ecrit par Tounsi2     14-01-2010 22:05
Je pense que le système le plus efficace serait de faire rouler des agents assermentés dans une voiture banalisée,qui veilleront contre la "Tahouira" et le vagabondage de plusieurs automobilistes en dehors des sentiers connus "radarisés".
Par exemple, si tu dépasse les 70 km/h à la sortie de l'autoroute, tu seras immédiatement repéré.Par contre tu peux rouler en toute impunité à une vitesse vertigineuse à l'intérieur des villes, là ou on ne met jamais des radars (Ex:Avenue 20 Mars du Bardo, rue Hédi Saidi, route de l'Ariana etc...).
D'autre part, je vois de temps en temps des plaques d'immatriculation si minuscules et si illisibles sur des voitures qui roulent en toute impunité, que je doute que le radar puisse les lire!
 
 
#4 RE: Tunisie, les Radars automatiques, bientôt opérationnels
Ecrit par tunisien     14-01-2010 15:29
Il est temps qu'on utilise les alcootests, parce que l'alcool est la principale cause d'accident dans notre pays
 
 
#3 question
Ecrit par Léon L Africain     14-01-2010 15:27
SVP y a-t-il quelque responsable qui pourrait répondre à certaines de mes préoccupations:
1- Lors d'un passage d'un convoi officiel, les agent de la circulation demandent aux voitures de rouler plus vite en effectuant de grands gestes (d'ailleurs assez provocateurs de temps à autres). Est-ce que dans ce cas les radars sont mis hors-service ou doit-on quand même payer pour s'être trouvé au mauvais endroit au mauvais moment?
2- Si une voiture te dépasse à droite en faisant du 140 km/h et que le flash est effectué une fois les voitures à la même hauteur, est-il possible de distinguer le contrevenant. Je suppose que cela reste scientifiquement très possible, mais sait-on jamais? Une fois une renault 4 a été flashé dans une bourguade française à 160 km/h en montant une forte pente!!!!!! Si là-bas il leur arrive de faire des bourdes pareilles alors qu'ils ont eux-même inventé ce système qu'en sera-t-il chez nous?
 
 
#2 radars et repressions?
Ecrit par GADDOUR     14-01-2010 14:00
les accidents de la route sont en augmentation permanente ainsi que le nombre de morts et de blessés sur la route.l'état doit d'abord mener une campagne d'information auprès des usagers de la route pendant quelques mois en adressant des avertissements par lettre recommandée afin que les usagers de bonne foi ne payent pas pour les autres et ce afin que la loi ne soit pas considérée comme un outil de répression financière surtout que le montant de l'amende n'est pas à la portée du tunisien moyen.Un fichier doit être mis en place pour sanctionner les récidivistes.
 
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