Tunisie, l’Etat subventionne la facture de la STEG |
Publié le Vendredi 05 Novembre 2010 à 00:47 |
L’énergie est subventionnée en Tunisie. Afif chelbi ne manque pas de le rappeler, pour répondre à une question relative à la facture de la STEG qui ne cesse de gonfler, éreintant lourdement le portefeuille du consommateur. "L’Etat essaie de vendre l’énergie au citoyen au moindre coût, tout en œuvrant à garantir les équilibres généraux". Exemples : la bouteille de gaz coûte 18 dt, le citoyen l’achète à 7,5 dt, et l’Etat supporte 10,5 dt. Ce qui renvient en termes de subvention annuelle à 300 millions dinars. Il en va de même pour l’électricité, dont le consommateur achète le KW/h à 100 millimes, contre un coût réel de 150 millimes. La subvention concerne aussi le gaz qui est vendu au citoyen à moitié prix, soit 250 dt la tonne, au lieu de 500 dt. Le raccordement au gaz ne coûte presque rien au consommateur, puisqu’il ne paie que 140 dt, au lieu de 500 dt, dont il s’acquitte sur différentes mensualités, à raison de 3,5 dt/mois, a-t-il noté. Pour ce qui est de la consommation énergétique industrielle, de nombreuses entreprises ont pu réduire leur consommation de 30% à travers de programmes de maîtrise d’énergie, a fait savoir le ministre, laissant entendre que l’Etat ne peut pas subventionner l’électricité plus qu’il ne le fait maintenant. Ce faisant, "la Tunisie cherche à avoir une place énergétique de choix dans la région maghrébine et méditerranéenne". Le ministre a évoqué le projet de gazoduc reliant l’Algérie, la Tunisie et l’Italie, ainsi que des projets de Connexion électrique de la Tunisie avec l’Europe, l’Algérie et la Libye. Il en va de même pour les énergies renouvelables que la Tunisie souhaite développer non seulement pour le marché local, mais aussi pour les marchés européens et voisins. Au volet de l’industrie, le ministre a longuement vanté les mérites de l’industrie tunisienne qui a su tirer son épingle du jeu, et surmonté les crises, grâce à sa solidité et sa capacité de résilience. "La crise financière n’a duré chez nous que neuf mois, de fin 2008 à octobre 2009", et la Tunisie a su se soustraire rapidement à cette débâcle mondiale. Pour preuve, les exportations industrielles augmenteront de 20% cette année, a-t-il indiqué. Manifestement un optimiste invétéré, Afif Chelbi, promet que l’embellie est structurelle, rendant hommage à la capacité d’adaptation des hommes d’affaires qui ont su s’accommoder avec les fluctuations internationales. Le ministre s’est félicité que nos entreprises ne sont pas seulement des unités de production, mais aussi d’innovation, de design, voire des laboratoires d’idées, et ce dans différents domaines, textile, pièces d’avions, composants automobiles etc. Si nos entreprises sont au top, nos zones industrielles, certaines du moins, sont en revanche mal en point. Là, le ministre reconnait les défaillances, "mais elles ne concernent que les anciennes zones industrielles dont la création remonte à 30 ou 40ans. 64 d’entre elles seront réhabilitées. Quelque 50 nouvelles zones industrielles seront créées selon les standards internationaux et conformément aux normes énergétiques et environnementales". Autre secteur crucial, l’huile d’olive. La Tunisie qui est 2ème producteur, et 2ème exportateur d’huile d’olive après l’Union européenne, exporte encore de l’huile d'olive en vrac, sans emballage et sans label. En 2005, 1% de nos exportations d’huile d’olive étaient acheminées dans l’emballage, ce taux atteindra 7% à la fin de cette année, et l’objectif est d’atteindre 10% à la fin de 2011, a-t-il souligné, ajoutant qu’il existe, à l’heure qu’il est, 36 entreprises de mise en bouteille et d’emballage d’huile d’olive. Quid du textile tunisien, que le démantèlement des accords multifibres, et la déferlante chinoise lui prédisaient des lendemains difficiles. Ce secteur qui assure le 1/3 des emplois du secteur industriel, soit 200 mille postes d’emploi sur un total de 600 mille postes, a réussi à résister à la nouvelle donne, et il n’y a pas une marque européenne qui ne dispose d’usine de confection en Tunisie, a-t-il assuré. Le ministre a rappelé que son département ne transige pas avec la qualité et les normes d'hygiène, s’agissant, a fortiori, de l’industrie agro-alimentaire, qui compte actuellement 400 entreprises. Preuve de cette rigueur : la fermeture de six huileries pour manquement aux normes sanitaires. Afif Chelbi a terminé ses propos par un conseil, "si l’on veut être assuré de la qualité, il faut acheter un produit made in Tunisia, commercialisé dans le circuit de distribution organisé". H.J.
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Commentaires
Ecrit par bel kahla Teboulba 16-11-2010 09:25
un proget de changement des compteurs et un autre 20 dt pour l'agent qui enleve un plomb d'un compteur puis il ecrir un rapport au client.
Ecrit par EAR 08-11-2010 20:10
Ecrit par Krékeb Ali 08-11-2010 17:55
Krékeb Ali
Ecrit par bazinga 08-11-2010 16:03
j'aurai préférer qu'il nous parle de la protection du peut d'industrie qu'on a.
beaucoup trop d'importation et de contrebande.
à titre d'exemple la majorité des produits de l'artisanat vendu dans les souks sont importés
Ecrit par Musulman 08-11-2010 12:08
Vous employez un mot qui n'a pas été adopté par l'académie française et qui n'existe pas encore dans les dictionnaires français de référence.
Mais si vous voulez dire servilité vous saurez certainement que les helvétiques doivent beaucoup à Son Excellence le colonel Kadhafy.
En outre, vous qui attaquez l'Islam sans même avoir pris la peine de le connaître, sachez qu'il n'existe pas de sports spécifiques à l'Islam.
Vous êtes invitée à la sagesse et à la raison ainsi qu'à l'approfondissement de vos connaissances de l'Islam.