Tunisie, un avocat compte assigner la Star Ac en justice |
Publié le Lundi 17 Mai 2010 à 22:50 |
![]() Chamailleries et violence verbale, sur fond d’échanges d’invectives et de propos injurieux et blasphématoires …les deux candidates tunisiennes de la Star Ac 2010 ne se privent pas de laver leur linge sale, très sale même par tube cathodique interposé. Leur insolence a dépassé les bornes, et les séquences qui circulent sur le réseau social Facebook, font froid dans le cœur. Choqué, voire scandalisé à l’image de nombreux Tunisiens, Me Lotfi Chemli est sorti de son silence, et a décidé de constituer un collectif en vue de porter cette affaire devant les tribunaux tunisiens et libanais. Contacté par Gnet, Me Chemli explique : "C’est une action que je mène de ma propre initiative. Pour le moment, je suis tout seul, mais je compte éventuellement y associer d’autres parties en l’occurrence, des artistes, hommes de lettres, de culture, et des journalistes". Même s’il dit comprendre le fait qu’elles soient jeunes, Me Chemli pense que "ces deux filles ont nui à l’image de la Tunisie et ont touché au statut et à la dignité de la femme tunisienne, dans la mesure où elles se donnent piteusement en spectacle en direct devant 35 millions de téléspectateurs, en majorité des jeunes". Ces deux jeunes filles ne sont pas représentatives de la Tunisie, explique-t-il, mais "leur comportement va créer un amalgame chez les téléspectateurs du Machreq notamment, qui déduiront que toutes les filles tunisiennes sont comme cela insolentes, légères, faciles et s’achètent et se vendent à 100 dt. Le comportement et les propos échangés par ces filles ont heurté grand monde, même mes filles, qui sont jeunes et émancipées, ont été choquées. Les deux candidates profèrent des propos que même des garçons et des hommes ne tiennent pas, et que je me gênerais de répéter", regrette cet avocat tunisien. Et de poursuivre : "la chaîne est aussi fautive parce qu’elle a permis à ces dépassements d’avoir lieu, nonobstant l’intervention et les mises en garde adressées aux deux Tunisiennes par la directrice du programme". Se dirigeant au Liban pour soi-disant montrer leurs talents artistiques, les deux filles ont dévoilé l’aspect ténébreux et indigne de leur personnalité, allant même jusqu’à proférer des menaces de mort sur antenne de type "je te tue, ou je me tue". Des menaces qui sont punies par le code pénal, prévient Me Chemli qui souligne, "j’ai visité le Machreq et je connais très bien ces pays. Chez eux, les propos blasphématoires sont passibles d’emprisonnement. En tant que Tunisien, je ne peux pas me taire sur un tel comportement. Il s’agit pour moi de montrer que cette image déplorable et dévalorisante véhiculée par ces filles et cette émission n’ont rien à voir avec la réalité. Il s’agit de dire que la femme tunisienne, qui est parmi les femmes les plus émancipées dans le monde, et qui a investi tous les secteurs d’activités en tant qu'avocate, magistrate, pilote de ligne, agent de police etc., est une femme qui respecte les traditions, les valeurs et les principes, et qui se fait respecter". Me Chemli s’appuiera dans sa démarche sur des bases juridiques, notamment sur les articles 226, 226 bis, 245 et 246 du code pénal. Selon l’article 226 du code pénal, "est puni de six mois d'emprisonnement et de quarante-huit dinars d'amende, quiconque se sera, sciemment, rendu coupable d'outrage public à la pudeur". L’article 226 bis prévoit "six mois d'emprisonnement et une amende de mille dinars contre quiconque porte publiquement atteinte aux bonnes mœurs ou à la morale publique par le geste ou la parole ou gêne intentionnellement autrui d'une façon qui porte atteinte à la pudeur". L’article 246 punit la calomnie et les faits diffamatoires et l’article 245 réprimande la diffamation dans toute allégation ou imputation publique d'un fait qui porte atteinte à l'honneur ou à la considération d'une personne. Et les preuves ? Ce sera essentiellement des preuves électroniques qui ont d’ores et déjà valeur juridique, telles que les vidéos circulant sur Internet, a fortiori que la Tunisie s’est dotée d’une législation en la matière, dont la loi sur les données personnelles". Et de conclure : "Je suis en train de préparer une requête, mon cabinet est en train de travailler sur cette affaire et d’instruire le dossier, et je compte saisir le procureur de la République. Il faut souligner que "dans un cas pareil, même le ministère public peut se constituer partie civile et saisir la justice tunisienne et libanaise. Mon but est d’inciter la partie officielle, en l’occurrence le ministère des Affaires étrangères d’agir, et de condamner cette conduite, car c’est la dignité et l’identité tunisiennes qui sont en jeu". H.J.
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Commentaires
Ecrit par Michael Jasckon 22-05-2010 13:34
Ecrit par anis 21-05-2010 11:23
« Tu sais pour quoi je suis venue chez vous en Tunisie, c’est pour vos filles » , c’est ce qu’a dit un visiteur venant du golf il y a quelque mois.
Ces files = ma sœur+ma cousine+ma femme…
Maitre Lotfi Chemli : que dieu t’aide à arrêter cette connerie.
Ecrit par sssiactratactac 21-05-2010 01:35
ont été réalisés pour pièger des maîtres et éviter leur comportement comme de vrai maîtres de leurs vrai...
Ecrit par Michael Jasckon 20-05-2010 12:37
Tu fais equipe avec Whirpool !
Ecrit par khadija 20-05-2010 12:20
est ce que avoir un langage ordurier est tolérable pour un garçon mais inacceptable pour une fille?
Tant qu'il y a des gens qui pensent comme Mr l'avocat, la violence dans nos rues, nos écoles et nos familles aura encore de beaux jours devant elle.