Tunisie, vers un service militaire en dehors des casernes

Publié le Lundi 25 Janvier 2010 à 16:36
Une réforme est en cours du service militaire en Tunisie. Le service militaire fait encore une fois parler de lui, mais cette fois-ci en des termes peu conventionnels. A l’origine l’examen, lors du retentissant conseil des ministres de vendredi dernier, d’un projet de loi visant à étendre le domaine d'accomplissement du service national à l'extérieur des unités des forces armées pour englober tous les départements ministériels et les entreprises publiques.

Devant la répulsion des jeunes envers le service militaire, le gouvernement semble changer son fusil d’épaule, du moins à l’endroit de certains. La réforme qui se prépare suggère à certains jeunes en âge d’être enrôlés d’accomplir le devoir national, loin de l’austérité des casernes, en l’occurrence, dans un ministère ou une institution publique, moyennant un rétribution mensuelle.

Dans son édition de ce lundi, le journal al-Ousbouï dévoile quelques détails de l’amendement attendu de la loi du 14 janvier 2004 qui instituera une nouvelle formule pour l’accomplissement du service militaire. Il s’agira de donner la possibilité, notamment, aux diplômés de l’enseignement supérieur, issus de différentes spécialités, ainsi qu’aux jeunes détenteurs de certificats d’aptitudes techniques et professionnelles, d’être affectés dans différents ministères et institutions publiques pendant une période d’une année au moins, au cours de laquelle le conscrit-fonctionnaire obtient un salaire mensuel variable, selon sa spécialité et son poste. Ce travail fait office d’un service militaire sanctionné d’un certificat l’attestant.

A l’instar du SIVP (stage d’initiation à la vie professionnelle) pour le secteur privé, cette nouvelle disposition permettra aux organismes publics qui n’en ont pas jusque-là la possibilité, de préparer les jeunes à la vie professionnelle, tout en tirant profit des avantages qui en découlent. Avec ce nouvel amendement, le secteur public sera en mesure de répondre à ses besoins ponctuels en ressources humaines, en dehors du cadre des concours publics, et ce pendant une période déterminée en fonction de conditions déterminées. La période peut aller au-delà d’une année, pour atteindre deux, trois ans et même plus.

Cette disposition s’applique aux diplômés des facultés de médecine. Il sera ainsi du devoir de chaque médecin d’exercer pendant une année au moins dans les régions intérieures, condition sine qua non pour décrocher l’attestation d’accomplissement du service militaire.

A rappeler que la capacité d’accueil des casernes militaires est de 30.000 soldats. Et que chaque année, l’Etat recense 70 000 nouveaux jeunes en âge d'être enrôlés, dont seulement 30% répondent à l’appel.
Gnet


 

Commentaires 

 
#13 Est voila
Ecrit par ahla     02-02-2010 02:04
Après le CAPES un nouveau moyen pour ralentire l'accès à une vie professionnelle renuméré; au lieux de trouvé des solution radicales une nouvelle idée hasardeuse d'un dit décideur qui ne connais rien de la tréalité d'un jeune tunisien, un étudiant en médecine qui fait du BAC+7 et puis 4 ans de spécialité et pour finir il doit travaillé 1 an pour le militaire ui a déjà son régime propre. cher médecin et futur médecin a qui cette loi s'applique RABI M3AKOM (...).
 
 
#12 Le service militaire !
Ecrit par Dédé     29-01-2010 22:16
Le service militaire !
Quand j'étais à l'école primaire, on nous enseignait que l'armée sert à défendre la patrie contre les ennemis extérieurs alors que les forces de l'ordre défendent les bons citoyens contre les mauvais.
Ce sont là les deux principes fondateurs de ses deux grandes institutions : l'intégrité territoriale et l'intégrité physique et morale du citoyen.
Tout devrait concourir au bonheur de celui-ci et non à son aliénation.
Toute violation de ces deux principes ne sont, d'après moi qu'une violation de la république.
 
 
#11 le changement.
Ecrit par NB     27-01-2010 11:31
Enfin, une décision qui pourrait donner ses fruits sans oublier que les jeunes diplômés du sup sont entrain de faire des stages ballouchi.com. pour une formation meilleure. Alors, pourquoi un service militaire dans un pays démocratiquement stable et sans problèmes?
Pourquoi ne pas faire comme la France tout en donnant le choix à nos jeunes pour s'engager professionnellement et clore les idées archaïques d'un système dépassé et non évolutif...
 
 
#10 patriotisme.
Ecrit par slim     26-01-2010 15:47
non non ,il faut d"abord debattre ce probleme à l'echelle nationale,dans les medias,au niveau des parties politiques,à toutes les echelles;pour decider de ce genre de position,non non je ne suis pas d'accord. ca veut dire quoi devant la repulsion des jeunes devant le service militaire? mme mer le service militair est, et doit rester obligatoire, quelle type de citoyen nous voulons former? et le sens du devoir envers la patrie,le sens du sacrifice? non non,ce n'est pas possible,la repulsion des jeunes n'est pas une raison,tout le monde doit aller sous les drapeaux.et ce n'est qu'à ce prix que les nouvelles generations seront fideles à la patrie.dans d'autres pays,le service national est sacre,laduree peut aller jusqu'à 2 ou 3 ans. debattons de cela s'il vous plait .
 
 
#9 et un service civique ?
Ecrit par amin     25-01-2010 23:59
En lieu et place du service militaire, je propose que le gouvernement réfléchisse à instaurer, plutôt un service civique, qui conduirait les jeunes du pays à participer à des missions de type humanitaire sur tout le territoire de la république, des missions d'utilité publique sur le terrain, afin de renforcer les liens de civisme, de mixité et solidarité entre les différentes couches de la population.

Mais déjà cette réflexion du gouvernement est bonne, car après tout, nous ne sommes pas en guerre, et continuer à organiser des rafles, et maintenir ce service militaire obligatoire, c'était un non sens. A mon avis, il faut diminuer les effectifs de l'armée, rendre le service militaire optionnel, professionnaliser l'armée pour avoir plus de moyens, et être plus attractif en terme de carrière et de revenus pour les citoyens qui seraient intéressés par cela.
 
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