Tunisie/ Stupéfiants : Ben Aïssa explique la portée de la nouvelle loi |
Publié le Lundi 04 Mai 2015 à 17:11 |
![]() Le ministre a expliqué dans son intervention qu’il était nécessaire de penser à la réinsertion des anciens consommateurs de stupéfiants, et qu’il fallait encourager les initiatives de recourir aux centres de désintoxication et de sevrage. Par ailleurs, le ministre a indiqué qu’il était nécessaire de resserrer l’étau autour des trafiquants de drogue, avec l’adoption de nouveaux mécanismes d’investigation et de traque des commerçants de stupéfiants, conformément aux lois internationales. Mohamed Salah Ben Salem a également évoqué les examens biologiques, en appelant à ce qu’ils soient effectués dans un cadre bien précis, et que les échantillons biologiques soient prélevés "dans le but de protéger les personnes soupçonnées d’une part et de délimiter les responsabilités de chacun, d’autre part", a-t-il dit. L’allègement de sentence, prévu par la nouvelle loi, permettrait, selon le ministre de la Justice, d’alléger le nombre de détenus dans les centres de détention. Il a, par ailleurs, cité l’exemple de l’unité pilote d’accompagnement se trouvant au tribunal d’appel à Sousse, et dont la mission est de suivre les personnes en travaux d’intérêt public, tout en apportant de l’encadrement, et de l’appui pour leur éviter la récidive. Il a appelé à ce que cette expérience soit généralisée au sein de tous les tribunaux de la République, et à ce que tout soit mis en œuvre pour la réinsertion des anciens détenus. L’avocate et députée de Nidaa Tounes, Bochra Belhaj Hamida, a déclaré pour sa part que tout le système judiciaire avait besoin d’une profonde réforme, et qu’un seul amendement ne serait pas suffisant. Le député du mouvement Ennahdha, et ancien ministre de la Santé, Abdellatif Mekki, a déclaré que l’actuel projet de loi portant sur les stupéfiants, a été élaboré depuis 2012, et que le ministère de la Santé y avait longtemps travaillé sur le sujet. Le but de la nouvelle loi était d’apporter plus de protection et de prévention, selon ses dires. "Cette loi sera basée sur la progressivité, et sur une philosophie qui aiderait le toxicomane à arrêter. Actuellement, toutes les lois à travers le monde, considèrent que les personnes dépendantes, sont souffrantes, et que la législation doit prendre en considération cet aspect", a-t-il dit. La Tunisie manque de manière flagrante de centres de désintoxication, ce qui a poussé la société civile à créer des cellules d’écoute ou d’accueil des personnes en quête de sevrage. L’Office National de la Famille et de la Population possède également un centre d’écoute dédié. Lors de la conférence, un film documentaire a été diffusé, retraçant le parcours d’un nombre de jeunes toxicomanes. Au fil des témoignages, ces personnes se considèrent comme étant des victimes. Des élèves et des étudiants en plein parcours scolaire, se font arrêter pour consommation de cannabis et écopent d’une année de prison, à l’issue de laquelle ils se retrouvent au ban de la société. Chiraz Kefi
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Commentaires
Ecrit par bob marley 05-05-2015 16:52
Ecrit par Royaliste 05-05-2015 12:24
Ecrit par samsam 04-05-2015 19:32