Tunisie/ virus A H1N1 : "l’école publique est indemne" |
Publié le Vendredi 09 Octobre 2009 à 16:45 |
![]() Le Lycée Pierre Mendès France a informé dans un communiqué datant d’avant-hier (mercredi) qu’une classe, la deuxième, vient d’être fermée étant donnée que trois de ses élèves ont été contaminés par la Grippe A H1N1. La suspension des cours dans ladite classe se poursuit du mercredi 07 octobre au dimanche 10 octobre. Depuis le 18 septembre, le lycée français a publié cinq communiqués à ce sujet, rendant public toute nouvelle contamination identifiée. Quid de l’école publique ? Interrogée une source informée du ministère de la Santé publique affirme "qu’aucun cas n’a été signalé dans les établissements scolaires publics. Il y a eu quelques cas suspects qui se sont révélés négatifs (des cas de grippe ordinaire, d’angine etc.)". Et d’expliquer : "la situation est différente de l’école française qui accueille une catégorie bien spécifique. Des élèves dont les parents voyagent beaucoup, et dont la moitié était en colonies de vacances à l’étranger". Ce faisant, "entre 70 et 80 cas de grippe A H1N1 sont, jusque-là, confirmés en Tunisie. Il s’agit soit de Tunisiens de retour de l’étranger, ou bien de personnes qui ont été contaminées suite à un contact avec un malade". A signaler que la campagne de vaccination contre la grippe ordinaire a démarré. Le vaccin coûte 12,852 dt et est recommandé, aux personnes de plus de 60 ans, aux malades chroniques, aux femmes enceintes et aux enfants âgés entre 6 et 5 ans etc. En l’état actuel, on n’a pas atteint de pic pour ce qui est de la grippe ordinaire, prolongement de l’anticyclone aidant. Seuls 3% des consultations dans les structures publiques de santé sont pour motif de maladies grippales. Mais une flambée reste à redouter avec les chutes des températures, propres aux mois de novembre, décembre, janvier… Le vaccin contre la grippe A dont l’arrivée est prévue pour la fin du mois d’octobre sera également administré aux catégories prioritaires : personnes âgées, malades chroniques etc. Il sera peut-être gratuit dans les centres de santé de base… mais rien n’est encore décidé. Reste une crainte exprimée par notre source "ceux qui s’obstinent à partir vers les lieux saints via l’Europe, bravant la suspension du pèlerinage décrétée par les autorités tunisiennes, et encourant ainsi des risques". Nombreux sont, en effet, ceux qui demeurent persuadés que suspendre le pèlerinage revient à interdire tout type de voyages, car, c’est le mouvement de personnes qui est le principal vecteur de contamination. Notre source ne l’entend pas de cette oreille : le pèlerinage est différent d’autres destinations. "Il s’agit d’une concentration de deux millions de personnes venant du monde entier, qui font les mêmes rites, le même parcours, utilisent la même rampe (…). Par ailleurs, on ne peut pas prendre des risques d’envoyer des personnes au pèlerinage sous peine d’être refoulées à leur arrivée à l’aéroport, puisque les autorités saoudiennes ont décidé de reconduire aux frontières toute personne qui a de la fièvre…imaginons, le cas échéant, la frustration du pèlerin". Principe de précaution soit. Mais, l’annulation du pèlerinage ne serait-elle pas aussi motivée par des considérations financières. En effet, la grippe A H1N1 constitue un impondérable onéreux, pour l’Etat tunisien comme partout ailleurs, et le programme de lutte et de prévention aurait, indéniablement, nécessité une enveloppe conséquente. La France, pour ne citer que cet exemple, a débloqué 1,5 milliard d’euro. En Tunisie, le coût reste une inconnue. Et notre source n’en dira pas davantage : "Plusieurs intervenants participent à ce programme (ministères de la Santé, de l’Education, des Affaires religieuses, de l’Agriculture, de l’Intérieur etc)". Mais, le ministère de la Santé reste tout naturellement l’intervenant majeur ; a-t-il bénéficié d’une enveloppe supplémentaire pour affronter la grippe A H1N1 ? Réponse : aucune rallonge ne lui a été accordée, et les actions menées sont reportées sur le budget ordinaire. Gnet |
Commentaires
Ecrit par Spinosa 11-10-2009 16:31
Ni fiables ni crédibles!
"l’école publique est indemne". Okay mais jusqu'à quand? Cela ne rassure pas. Que faire s'il y a des cas???
Le ministère de la Santé publique devrait cesser sa politique de l'autruche et aller droit au but :
1- Oui, l'OMS s'est gourreé!
H1N1 n'est ni violent ni mortel. Alors Qu'a fait l'OMS? Elle a changé sa définition de pandémie. Histoire de convaincre la population de se faire vacciner & donner un coup de pouce aux labos qui la financent en partie.
Donc pas de vaccin en Tunisie avant de s'assurer de ses effets indesirables! Jamais auparavant un produit n'a été approuvé en 1 mois...
2- Fermer les écoles NE SERT A RIEN car n'enraye pas l'épidémie.
La France ( si elle constitue notre example) devrait apprendre de la petite ile de La Réunion qui a vu l'été dernier 10% de sa population touchée mais n'a fermé AUCUNE ECOLE.
Alors citoyens & citoyennes, restez sereins. Adoptez les mesures d'hygiène basiques et vaquez a vos affaires comme d'habitude.
H1N1 n'est qu'une petite grippette.
Ecrit par Cinoche 11-10-2009 16:00
Donc j'appelle "allo médecin" en leur expliquant que je ressentais les symptômes de la grippe et en ne manquant pas de bien leur préciser que j'étais de retour de voyage depuis moins de 24H.
Une demi-heure après, qu'elle ne fut pas ma surprise de voir un gentil médecin débarquer chez moi sans la moindre protection (pas de masque ni de gants), il me serre la main comme si de rien n'était, m'ausculte, me pose quelques questions bateau et finit par me prescrire les bon vieux Rhinomachin et Fervexbidule...
Morale chers amis: il y a de quoi de poser de réelles questions quant au niveau de sensibilisation et de préparation du corps médical, et surtout ceux qui se trouvent en première ligne à savoir les généralistes de terrain et les médecins de famille. Nous sommes en droit de sérieusement nous inquiéter en cas de pandémie sur notre sol, quand on constate sur le terrain le décalage monstrueux entre le discours officiel qui se veut rassurant et la réalité de l'impréparation - voire même de l'amateurisme - qui existent dans la réalité.
Je ne sais vraiment pas ce qu'attendent ces chers bureaucrates pour mettre tous les moyens à disposition des médecin de terrain pour faire face à cette maladie qui s'annonce ravageuse. Car messieurs le jours où elle frappera vraiment notre pays, ce ne sont pas vos beaux discours qui sauveront les gens, et ce jour là vous serez mis devant vos responsabilités. D'ailleurs les propos de "la source informée", citée dans l'article, masquent mal le manque flagrant de moyens dont disposent les opérateurs de santé publique face à cette menace. C'est comme si on envoyait des soldats à la guerre sans armes ni munitions.
Juste pour conclure : je tiens à préciser que dans mon cas il ne s'agissait en fin de compte que d'une grippe saisonnière tout ce qu'il y a de plus banal, et que qu'aujourd'hui je m'en suis totalement remis (au cas où vous vous serez inquiétés de mon sort :-))
Ecrit par soko 10-10-2009 01:20
Ecrit par foufa 09-10-2009 23:43
Ecrit par mehdi 09-10-2009 19:07