Tunisie/Aéroport d’Enfidha : Vivement l’Open Sky |
| Publié le Jeudi 14 Octobre 2010 à 17:15 |
%20(2).jpg "Le nouvel aéroport tunisien d'Enfidha démarre timidement.") A première vue, l’aéroport d’Enfidha jouxtant l’autoroute A1, semble être quasi-désert, l’activité y marche au ralenti, c’est comme s’il n’est pas encore entré en exploitation. Fait rarissime pour un aéroport ! Un calme étrange embrasse les lieux, ni bruit des avions, ni va-et-vient des passagers, et encore moins des voitures regagnant ou quittant le parking. Même quiétude dans la salle d’embarquement, quasi-vide. Et pourtant, l’écran d’affichage fait apparaitre (le mardi 12 octobre) 4 vols programmés en direction de certaines capitales européennes, rapporte le correspondant d’Assabah, dans un reportage publié dans l’édition de ce jeudi. L’aéroport du Centre-ouest de la Tunisie, géré par le consortium turc TAV Airports Holding, ne chôme pas pour autant. Il voit, bel et bien, décoller et atterrir pas moins de dix avions/jour, et même plus. Quelque 2 mille passagers/jour transitent par l’aéroport. Une activité relative qui n’est pas à la hauteur des moyens de cet aéroport moderne et de sa capacité d’accueil. Comparé à l’aéroport de Tunis-Carthage, ou à celui tout proche de Monastir, Enfidha semble être pour tout visiteur plongé dans une profonde torpeur ; a fortiori qu’il est retranché dans un endroit isolé, loin des agglomérations urbaines. Mis en service depuis à peine une année, l’aéroport a vu transiter pendant les 10 premiers mois de 2010 de janvier au 10 octobre plus de 437 mille passagers, dont la majorité est constituée de touristes. Par ailleurs, 3616 vols ont atterri ou décollé du tarmac de l’aéroport assurés par 35 compagnies aériennes, ayant relié 69 aéroports internationaux dans 28 pays. Le nouvel aéroport a tout naturellement une grande marge de progression, ne serait-ce qu’en se référant aux prévisions du départ. Même si ces débuts s’avèrent difficiles. TAV Airport Tunisie s’évertue à parer à certaines insuffisances qui pénalisent l'aéroport, dont l’absence de moyens de transport le desservant et l’absence de vols réguliers. Si le transport des agents d’exploitation de l’aéroport est assuré par TAV Airport, les autres employés appartenant à la police des frontières, la douane, et autres sociétés de sous-traitance, ainsi que les passagers se déplacent via les dessertes assurées par les sociétés régionales de transport du Sahel, de Nabeul et de Bizerte. L’absence de taxis n’arrange en rien les choses. Les véhicules jaunes ne sont pas autorisés à opérer sur l’aéroport, leurs activités étant limitées aux zones urbaines. Chose qui éreinte non seulement l’administration de l’aéroport, mais également les passagers, qu’ils soient Tunisiens ou étrangers. Si bien que les taxis touristiques y ont accès, ils ne peuvent pas suppléer les taxis ordinaires, puisque les tarifs des premiers sont sans aucune commune mesure avec ceux des seconds. .jpg "L'aéroport d'Enfidha de catégorie F est doté d'une piste immense.") La difficulté du transport demeure, toutefois, secondaire, étant donné que la plupart des passagers sont des touristes dont le déplacement est assuré par les agences de voyage. Le plus grand handicap d’Enfidha reste l’absence des vols réguliers. Un responsable de TAV Airport espère que les compagnies aériennes, dont Tunisair, commenceront à en assurer à partir de l’année prochaine. Le concessionnaire turc place également tout son espoir sur l’ouverture programmée du ciel tunisien, et tout le dynamisme aérien qui s’en suivra, avec un nombre de vols qui passera du simple au double, et une possibilité d’assurer des vols longs courriers, notamment avec le Canada et les Etats-Unis. Les longs courriers seront assurés par de gros porteurs, à l’instar de l’Airbus A 380, qu’aucun aéroport tunisien ne peut accueillir, excepté Enfidha, étant de catégorie F, voilà qui console son administration, et qui laisse perésager une concurrence ardue entre Enfidha et Tunis-Carthage, sitôt l'Open Sky dictera sa loi. Le décollage effectif de l’aéroport rejaillira sur la vie économique de la région, et permettra de créer de nouveaux postes d’emploi. TAV Airport Tunisie emploie actuellement plus de 800 agents, dont 370 affectés à l’aéroport d’Enfidha. La plupart sont des Tunisiens, hormis 16 cadres turcs. Le consortium turc travaille avec de nombreux partenaires dans le cadre de sous-traitance en matière de propreté, restauration, Duty Free, informatique, espaces verts, et prestations médicales. La société turque compte recruter davantage à mesure que l’activité de l’aéroport se développe. Les demandes d’emploi qui lui sont parvenues ont dépassé les 10 mille, notamment à travers son site www.tav.jobs. L'envol de l’aéroport Enfidha ne se fera pas, réitère-t-on, au détriment de l’aéroport de Monastir, accordé, pour la même période de 40 ans, en concession aux Turcs qui se sont engagés d’y assurer 1,5 million de passagers au moins ( il en a accueilli 4,2 millions l’année dernière). L’aéroport Enfidha n’est qu’à sa première phase, dont la capacité est de 5 à 7 millions de passagers, et se propose d’atteindre 10 millions de passagers en dix ans. Son extension est programmée en quatre à six phase, selon l’évolution du marché tunisien. Gnet |
Commentaires
Ecrit par deserteur 26-10-2010 09:35
Ecrit par el manchou 20-10-2010 21:39
Ecrit par fathi 17-10-2010 20:45
Bien entendu , j' en suis conscient ..c' est une nationalite' qu' on devrait porter avec fierte'
Mais des fois (et meme souvent) j' ai l' impression que le desquilibre regional existe .
Du moins c' est mon impression et j' espere que je suis dans l' erreur ..ca m' arrive helas!!!
Ecrit par Fraichiche Libre 17-10-2010 17:57
Tunisien ? c'est quoi, une ethni ou une secte ?
Ecrit par Tounsi2 15-10-2010 21:05
D'autre part dans cet aéroport on a omis d'utiliser les trois langues couramment utilisées en Tunisie, pourtant la France constitue la première destinée et la première de qui les avions arrivent.