Tunisie/ambiance pré-électorale : Encore le flou artistique |
Publié le Dimanche 04 Septembre 2011 à 16:15 |
![]() Plus que quelques semaines nous séparent de la première échéance électorale, de l’après 14 janvier. Un rendez-vous crucial qui va déboucher sur l’élection d’une assemblée constituante, la deuxième dans l’histoire de la Tunisie après celle de l’indépendance. L’assemblée constituante postrévolutionnaire devra jeter les fondements de la nouvelle République démocratique, libre et plurielle, celle qui rompra avec de longues décennies de monolithisme et de despotisme. Hormis sa principale prérogative, l’élaboration de la constitution, l’assemblée constituante doit désigner un nouveau Président et un nouveau gouvernement intérimaire, chose qui marquera l’entrée de la Tunisie dans la véritable période de transition démocratique, que l’on souhaite courte, et sans accrocs. A l’approche du scrutin, les spéculations et les surenchères vont bon train sur le poids de tel parti ou tel autre, sur les alliances attendues au sein de la constituante, sur les orientations et l’ancrage de la future constitution…des débats classiques, somme toute, qui iront crescendo lors de la prochaine période, notamment durant la campagne électorale . Au-delà de leur importance, ces débats ont tendance à verser, par moments, dans les tiraillements idéologiques, sur fond de calculs politiciens et électoralistes, dont le Tunisien n’en a cure. Ce qui lui importe, en revanche, c’est de connaître clairement les programmes ente lesquels il sera amené à choisir. Or, de ce côté-là, c’est encore le flou artistique qui règne, d’autant plus que les mêmes idées reviennent à l’envi, dans des termes vagues, sinon abscons. Sur le plan politique, la quasi-majorité des partis reconnus prône un régime républicain et démocratique fondé sur l’alternance, avec des institutions solides, une séparation des pouvoirs, une presse libre, le respect des libertés publiques et individuelles, etc. En matière économique, c’est l’économie libérale qui semble avoir le vent en poupe chez nos acteurs politiques, à quelques réajustements près, au gré du positionnement de chacun : droite, centre ou gauche. Aucun parti ne s’est prononcé jusque-là ouvertement pour une économie dirigiste, étatiste et vivant en autarcie. Les partis dans leur majorité se disent favorables à l’économie de marché, et à l’initiative privée. Les différences résident dans le rôle attribué à l’Etat. Un rôle crucial pour les uns, avec un Etat arbitre et régulateur de la vie économique, gardant entre les mains les secteurs stratégiques tels que les grands projets d’infrastructure, l’Education et la santé. Une place moins prépondérante pour les autres pour qui l’Etat doit se désengager totalement de la vie économique pour laisser l’économie de marché opérer sans restrictions, ni freins. Sur le plan social, la promotion des valeurs de la solidarité et de la justice sociale reviennent tel un leitmotiv ; c’est de quoi nous mettre du baume au cœur. La Tunisie qui a vécu pendant des décennies des disparités criantes entre régions et couches sociales a besoin aujourd’hui d’un profond rééquilibrage, et d’un partage équitable des fruits de la croissance espérée. Mais comment y parvenir ? Comment transformer ces belles promesses en projets tangibles et générateurs de résultats ? C’est là, où le bât blesse, nos acteurs politiques, toutes tendances confondues, sont en mal de pragmatisme. Ils peinent encore à apporter des réponses précises, claires voire budgétisées, aux différents problèmes posés. Les politiques doivent faire preuve dans les semaines et les jours à venir de pédagogie pour expliquer leur programme, et leur projet de société. Car, si les urgences sont connues de tout le monde, la manière de les régler n’est pas aussi évidente. Et n’oublions pas un postulat de taille : l’après 23 octobre est une deuxième période provisoire, caractérisée par une conjoncture difficile et vulnérable. Indéniablement, lors de cette dernière ligne droite, de nombreux partis vont lever le voile sur leur programme. Dans ce foisonnement attendu, il faut que l’on puisse faire la bonne synthèse pour passer directement à l’action au lendemain des élections, quels qu’en soient les résultats. D’où l’intérêt qu’il y ait un minimum de complémentarité entre les propositions des uns et des autres. A défaut, des programmes antinomiques risquent de mener vers un blocage qui n’est nullement dans l’intérêt de la Tunisie. Les acteurs politiques doivent faire preuve de clairvoyance pour faire transcender l’intérêt de la nation, par rapport aux intérêts partisans étriqués. Toute concurrence politique doit se faire dans cet esprit responsable et patriote. H.J. |
Commentaires
Ecrit par qqun 05-09-2011 23:35
Reste a confirmer ses pensees ... Aura il le courage de dominer dans cette mêle de Chouyoukh ... walla ykhaf yokhroj mil milla ...
D'autres bons a citer Samir Dilou, Sami Brahem (un sympathisant, tres interessant ce dernier ), Abu Yaareb el Marzouki (a mon sens il est moins bon)... Il faut dire la verite meme si ca gene ;) ...
Question a si Jbali, l'epicentre mta3 ennahdha dont tu parles ... inchallah rak tla3t 7sibtou bil9da ... sinon , rana bach
نتصفرو
(Nous aurons le zero).
Ecrit par tounisino 05-09-2011 10:24
Alors soyons tous unis et saisissons cette opportunité pour notre pays et l'avenir de nos enfants.Vive la Tunisie.
Ecrit par Slim 05-09-2011 00:38
Ecrit par Tunisian 04-09-2011 23:18
Nous sommes comme le tronc yed wahda.
+ Rabbi maana