Tunisie/France : Claude Guéant propose une coopération sécuritaire |
Publié le Mardi 17 Mai 2011 à 17:50 |
Lors d’une conférence de presse qu’il a tenue ce mardi à Tunis devant plusieurs médias nationaux et internationaux, et entouré d’une importante escorte sécuritaire, le ministre de l’Intérieur français commence par un aveu : "ce n’est pas la peine de le cacher, la France a été surprise par la révolution survenue en Tunisie, elle n’a pas mesuré l’ampleur du fossé qui s’est créé entre le pouvoir et le peuple". Passé l’effet de la surprise, vient celui de la réjouissance. A en croire ce lieutenant de Nicolas Sarkozy, "la France s’est profondément réjouie de cette révolution, car les idéaux qu’elle porte sont les siens : droits de l’Homme, égalité et démocratie". Le ministre continue ses propos dithyrambiques : "La France porte une amitié profonde pour la Tunisie, et veut partager avec elle son désir d’émancipation". "La révolution en Tunisie a marqué le début du printemps dans les pays arabes, et a montré que ce n’est pas une fatalité pour qu’ils vivent avec des régimes dictatoriaux qui se présentent comme un rempart contre l’islamisme". Claude Guéant dit donc le soutien déterminé de la France au processus de transition en cours pour construire la Tunisie nouvelle, "c’est pour cette raison que le Président Nicolas Sarkozy a invité la Tunisie au sommet du G8 qui se tiendra dans quelques jours (les 26 et 27 mai) à Deauville. Le Premier ministre tunisien Béji Caïd-Essebsi est à Paris pour préparer avec son homologue français, François Fillon, la participation tunisienne à la réunion des nations les plus riches du monde", indique-t-il. La police est un métier difficile ![]() Le ministre de l’Intérieur français continue à décliner son offre en explicitant les prérogatives de son département, celles qui consistent à veiller à l’exercice des grandes libertés publiques, liberté d’association, liberté de manifestation..., ainsi que ses compétences en matière d’administration territoriale de l’Etat et des collectivités régionales, etc. En concrétisation de cette offre d’aide, le ministre français fait savoir qu’un accord a été signé avec son homologue tunisien, en matière de protection civile. Guéant s'accroche au retour au pays des clandestins tunisiens Abordant l’immigration, axe central de sa visite, le ministre rappelle d’emblée l’accord d’immigration et de développement solidaire signé en avril 2008 entre Tunis et Paris. "L’accord de 2008 est un instrument de grande qualité qui organise les flux migratoires entre les deux pays, nous voulons l’appliquer pleinement. Nous souhaitons lui donner de la vigueur et de l’ampleur", souligne-t-il indiquant que deux conventions ont été signées ce mardi, relative à la mise en place d’un dispositif de formation au Centre méditerranéen des métiers de la mer, et au centre militaire de formation professionnelle de Gafsa. Claude Guéant touche par la suite au nœud gordien des rapports entre Tunis et Paris, et rappelle que "dans le contexte de la révolution, un certain nombre de jeunes tunisiens ont quitté la Tunisie pour l’Italie, beaucoup ont demandé à gagner la France, mais cette dernière s’y est opposée". Le ministre dit comprendre que "l’attitude de la France ait suscité de l’émotion, voire de la réprobation, et que l’immigration clandestine cache une aventure douloureuse et un fort déchirement affectif", il se montre néanmoins ferme : "nous n’acceptons pas l’immigration irrégulière". Il signale, histoire de se consoler, que la France n’a jamais prôné "l’immigration zéro, mais nous souhaitons que les choses se fassent d’une manière régulière". Quant à son intention de réduire l’immigration légale, il précise que "réduire ne veut pas dire supprimer, et explique que l’immigration légale, ce n’est pas uniquement celle du travail, mais concerne le regroupement familial, l’accueil des étudiants et des réfugiés politiques, etc". Il promet, par ailleurs, que "le retour au pays des immigrés clandestins tunisiens se fera dans la dignité, et qu’une partie de ces immigrés sera prise en charge par l’Italie". Affaire DSK : "c'est très grave pour l'image de la France" Appelé à réagir sur l’affaire de Dominique Strauss-Kahn, patron du FMI, inculpé et emprisonné aux Etats-Unis pour agression sexuelle et tentative de viol, il répond que "si les éléments ayant fondé son inculpation, et la décision du tribunal de le maintenir en détention sont confirmés, ce serait très grave". Mais craint-il que cette affaire n’altère l’image de la France dans le monde, et ne compromette les chances de Christine Lagarde jusqu’alors candidate pour la succession de DSK à la tête du FMI, le ministre n’ajoute pas grand-chose et réaffirme : "si ces éléments se confirment, ce serait très grave y compris pour l’image de la France". Interrogé sur le sens des déclarations qu’il a faites en avril dernier selon lesquelles, le nombre des musulmans en France, et leur comportement posent problème, Claude Guéant rétorque : "la religion musulmane est un élément nouveau en France, mais ce n’est pas un élément marginal, puisque il y a 5 à 6 millions musulmans dans l’Hexagone". Cette situation engendre de nouvelles pratiques qui posent problème pour les musulmans eux-mêmes, ainsi que pour la représentativité de la religion musulmane en France, indique-t-il en substance. "Certains comportements comme les prières dans les rues troublent nos compatriotes", renchérit-il, ce qui nécessite de trouver des moyens pour que toutes les communautés vivent en harmonie dans la société française, conclut-il. H.J.
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Commentaires
Ecrit par spino 22-07-2011 09:16
Ecrit par Dédé 21-05-2011 19:52
cliquez sur ce lien et vous découvrirez le sort ultime de tous ceux qui se croient tout permis, comme Sharon, Sarko, Dsk, naten yaho, etc.
Ecrit par el manchou 20-05-2011 09:16
J'en ai plus qu'assez de ces Tunisiens qui arrivent en France sans papiers et veulent travailler, un logement... ils croient au père Noël ?
Ecrit par Lamia 20-05-2011 04:51
Ecrit par Lamia 20-05-2011 04:47
Sarkozy: juif, DSK: juif, Coppé: juif, Guéant: juif... vous en voulez combien?
Si la France est devenue aussi minable et misérable... ce n'est pas de la faute des français mais de leurs dirigeants politiques actuels et de gens comme Mehdi qui leur lèchent les pieds!
La Tunisie parachève juste son indépendance elle n'a pas besoin du savoir faire français en matière de répression! Mais la France a besoin de vendre ses armements et BCE les achète avec l'argent des tunisiens! Vive la Tunisie