Tunisie/Kamel Jendoubi : "Sfax 2 détient le meilleur taux d’inscription" |
Publié le Mardi 16 Août 2011 à 14:00 |
![]() «Le meilleur taux d’enregistrement a été constaté à la circonscription de Sfax 2 à raison de 71% des éventuels électeurs. Talonné par 67% pour Tunis 1», annonce Kamel Jendoubi, président de l’Instance supérieure indépendante pour les Elections, lors d’une conférence de presse donnée ce matin à Tunis. Monastir et Manouba sont à 58%, l’Ariana, Tunis 2 et Nabeul 2 à 54%, Kasserine 51% et Kairouan 41%. Seulement 4% des enregistrés ont entre 18 et 20 ans. 22% ont entre 21 et 30 ans, 21% entre 31 et 40 ans et 21 % entre 41 et 50 ans. Par ailleurs, 3861 personnes dont l’âge dépasse les 91 ans se sont aussi inscrites sur les listes électorales. Sur le total des inscrits sur tout le territoire national, 45% sont des femmes. Celles qui ont entre 21 et 30 ans, représentent 51% du total des femmes inscrites. Mais aussi, aux circonscriptions de Tozeur et Kebili, 51% des inscrits sont des femmes. «Le but de ces inscriptions est d’établir pour la première fois après l’indépendance de la Tunisie, des listes électorales sur de bonnes bases qui permettent des élections transparentes. C’est une rupture avec l’ère révolue de la dictature et de l’autoritarisme où les élections étaient falsifiées. Cette expérience est satisfaisante voire positive», déclare Kamel Jendoubi. Au lendemain de la fin de l’opération des inscriptions aux listes électorales, le bureau directeur de l’ISIE a donné plus de détails sur la prochaine étape. A partir du 20 août 2011 à 8h du matin, jusqu’au 26 août courant, à l’heure de la fermeture des bureaux, se déroulera l’opération d’affichage des listes électorales au sein des municipalités, délégations et consulats. Au même moment, ces listes seront mises en ligne, sur le site officiel de l’ISIE. Durant cette période d’affichage, les personnes désirant ajouter ou rayer un nom de la liste, devront en faire la demande auprès de l’Instance régionale territorialement compétente. Les inscriptions exceptionnelles s’étaleront, quant à elles, sur toute la période allant du 15 août au 12 octobre 2011. Elles ont lieu aux sièges régionaux de l’Instance, et concernent les catégories suivantes : - les militaires et agents de la sécurité intérieure qui ont perdu ce statut après la clôture des inscriptions aux dates régulières. - Les personnes ayant atteint l’âge de 18 ans, après le 14 août 2011. - Toute personne réhabilitée dans son droit de vote - Tout Tunisien résidant à l’étranger et qui se trouvera en Tunisie le jour des élections. L’Instance Supérieure Indépendante pour les Elections a aussi prévu un centre d’appel téléphonique opérationnel au 1814, destiné à répondre aux questions des citoyens sur les élections. Un autre service par SMS sera bientôt activé pour donner plus d’informations aux électeurs, concernant les procédures électorales. Par ailleurs; l’ISIE s’apprête le 19 août courant, à rencontrer les partis politiques pour évoquer les détails de la campagne électorale, qui se déroulera du 1er au 21 octobre prochain. En ce qui concerne les observateurs étrangers qui devraient assister lors des élections, « seul le bureau Carter nous a envoyé une demande. Personne d’autre pour l’instant. Je précise que seules les organisations non gouvernementales ont le droit d’observer le déroulement des élections. Nous ne pouvons pas permettre ceci au gouvernement d’un pays », explique Sami Ben Slama, membre de l’Instance. Un groupe d’observateurs des médias est actuellement en cours de formation, pour suivre la couverture médiatique des élections. Boubaker Belthabet, secrétaire général de l’ISIE, explique que les médias privés doivent soumettre leur programme de répartition des heures de passage sur antenne des différents partis politiques, à L’ISIE. «On supervisera également les réunions électorales des partis. Elles doivent répondre à la loi, et nous nous assurerons qu’il n’y aura pas de dépassements. C’est aussi valable pour les affichages urbains», dit-il. Au sujet de la liste des interdits de se présenter aux élections, Kamel Jendoubi a dit que l’ISIE possédait déjà la liste de ceux qui ont appelé Ben Ali à se représenter en 2014 : « Mais je ne l’ai pas encore étudiée. Je ne sais toujours pas le nombre exact de ces personnes. De toute façon, cette liste ne sera pas rendue publique», précise-t-il. Au volet financier, l’ISIE a dépensé, jusqu’à cette date, près de 6 millions de dinars pour la préparation des élections. Le budget moyen estimé est de 40 millions de dinars. « Il n’existe pas de démocratie sans dépenses. La démocratie a besoin d’argent, c’est comme cela dans tous les pays démocratiques. C’est un chiffre correct, que nous avons estimé d’après les expériences des pays démocratiques, et qui ne représente une part dérisoire du budget du pays », ajoute Kamel Jendoubi. Chiraz Kefi
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Commentaires
Ecrit par sm 10-10-2011 21:15
de la tunisie .vous allez le deviner aprés
les élections du 23 octobre!!!
Ecrit par HatemC 31-08-2011 14:43
Ecrit par Haykel 23-08-2011 14:37
Ce n’est pas clair cette affaire…
Ecrit par Djo 20-08-2011 10:32
Ecrit par Sami Boussoffara 17-08-2011 13:21
Le chiffre global des inscrits, légèrement supérieur à 50 % des votants potentiels, me fait penser au verre à moitié plein et au verre à moitié vide. Faut-il s’en féliciter ? Je comprends que les membres de l’ISIE soient contents puisque ce chiffre leur permet d’éviter la débandade totale et d’évacuer l’angoisse qui était la leur à l’approche de la première échéance du 2 août. Néanmoins, ce chiffre, atteint à l’arrachée, est un indicateur assez révélateur de la faible implication des citoyens et probablement annonciateur d’une participation qui ne serait pas aussi forte que ce que les premiers mois de l’année 2011 pouvaient le suggérer. Je suis également déçu par la faible participation des jeunes et je n’arrive pas à l’expliquer. Lorsque je considère cette faible implication, je m’inquiète des biais qui peuvent altérer la qualité du scrutin d’octobre puisque les différentes parties en présence useront et abuseront de tous les moyens de persuasion y compris ceux qui n’ont rien à voir avec les idées, les arguments ou les projets politiques. J’espère me tromper.