Tunisie/Médicaments : Les raisons d’une pénurie |
Publié le Lundi 06 Février 2012 à 10:00 |
![]() «On est jamais arrivé à ce stade de pénurie. On surstocke pour pouvoir survivre, ce qui se répercute sur nos gains», témoigne Salah Chaabane, pharmacien à Tunis. Il explique que les raisons de ce manque de marchandises est dû à plusieurs facteurs, notamment celui des mouvements sociaux qui ont été à l’origine de la fermeture du laboratoire Galpharma qui a duré près de 7 mois à cause des grèves répétitives. «Par ailleurs les laboratoires Teriak ont deux grossistes répartiteurs, un dans le sud et un dans le nord, auxquels ils accordent la priorité d’approvisionnement. Sans compter que la marchandise importée reste bloquée pour manque de liquidités», ajoute le pharmacien. Hazem Ghoul, président du syndicat des grossistes répartiteurs en pharmacie, nous explique que ce sont surtout les produits saisonniers qui manquent. «La première raison sont les mouvements sociaux. Par exemple, un bateau qui a ramené des médicaments n’a pas été déchargé à cause de la grève de la douane. Il est reparti avec la marchandise. A côté de cela, la pharmacie centrale a décidé de ne plus importer une liste de 91 médicaments, parce qu’il existe des produits similaires en Tunisie. Comme par exemple le Spasfon, que les médecins continuent à prescrire sous ce nom». Le président du syndicat, pointe du doigt le manque de coordination avec les médecins : «par exemple, il arrive souvent que le nom d’un médicament change. Et les médecins sont très mal informés à ce sujet, et donc ils prescrivent encore aux patients un médicament sous son ancienne appellation. Le patient se retrouve alors à faire en vain le tour des pharmacies à sa recherche ». C’est le cas aussi pour les génériques qui remplacent les princeps. La pénurie a commencé à se faire ressentir depuis l’afflux de réfugiés libyens vers la Tunisie. "Nous avons eu une forte population libyenne en Tunisie, ceci explique le manque de médicaments. On entend dire aussi, qu’il y a des quantités de médicaments qui sont acheminées vers l’ Algérie et la Lybie. Pour le cas de l’Algérie, l’insuline tunisienne est très prisée. Mais fort heureusement le marché tunisien a toujours bien su gérer la distribution de ce produit, de part son importance". Le pharmacien au sein d’une clinque a Tunis, s’est montré rassurant. «Nous n’avons pas de gros soucis en ce qui concerne les produits hospitaliers, à part le sérum qui de tout temps est un peu difficile à trouver. Ce sont surtout les médicaments officinaux qui sont un peu plus difficiles à trouver en ce moment. Mais nous anticipons, nous faisons du stock sur le compte de nos finances », dit-il. Hazem Ghoul estime toutefois «qu’il n’y pas de grande inquiétude à se faire. La situation s’améliorerait s’il n’y a pas une grosse vague de froid». Le laboratoire Galpharma a trouvé un terrain d’entente avec ses employés et repris son activité le 24 janvier dernier, ce qui augure une amélioration dans la distribution des produits pharmaceutiques. Chiraz Kefi
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Commentaires
Ecrit par hammadi 06-02-2012 16:47
Ecrit par TunisiaLover 06-02-2012 13:54
Ecrit par Tunisian 06-02-2012 12:49
Les gens qui sont pas conscient on n’aura pas besoin d’eux parce que on veut bien que nos bébés et nos enfants restent vivants sous un bon soutenu.
C’est vrai qu’on est passe par des périodes difficiles mais le gouvernement à un part pour bien gérer et exiger les choses et surtout maintenant et au futur.
Ecrit par consultant 06-02-2012 10:58
les autres " bandits apprentis " continuent à nous mener la vie dure.