Israël frappe le Hezbollah, malgré l’accord de cessez-le-feu avec le Liban

L’armée israélienne a annoncé, mardi 15 juillet 2025, avoir mené des frappes aériennes ciblant plusieurs positions du Hezbollah dans la plaine de la Bekaa, à l’est du Liban, en dépit d’un cessez-le-feu en vigueur depuis novembre 2024.
Selon un communiqué de Tsahal, les frappes ont visé des « complexes militaires » liés à la force Radwan, unité d’élite du Hezbollah, qualifiée d’ « organisation terroriste » par l’armée israélienne. Ces sites auraient servi à l’entraînement de combattants chargés de préparer des attaques contre Israël.
L’armée affirme que ces opérations sont menées sur la base de renseignements militaires, en coordination avec le commandement nord. Elle précise également que les frappes visent à empêcher la reconstitution des capacités opérationnelles de la force Radwan, dont plusieurs commandants avaient été tués lors d’une opération israélienne en septembre 2024 à Beyrouth et dans le sud du Liban.
Pour Israël, le Hezbollah viole les termes du cessez-le-feu en poursuivant des activités militaires et en stockant des armes dans des zones supposées démilitarisées. Ces agissements sont perçus comme une menace directe pour la sécurité de l’État hébreu.
Le ministre israélien de la Défense, Israel Katz, a réagi à ces frappes en déclarant qu’elles constituent « un message clair » adressé au Hezbollah et au gouvernement libanais, ce dernier étant tenu, selon lui, de faire respecter les engagements de l’accord. Il a averti que toute tentative de reconstruction des capacités militaires du Hezbollah sera fermement contrée par une riposte maximale.
Malgré le cessez-le-feu signé le 27 novembre 2024, après deux mois de guerre ouverte ayant affaibli le Hezbollah, les tensions demeurent vives. Israël continue de mener des opérations militaires ponctuelles au Liban, principalement dans le sud, affirmant cibler exclusivement des positions du mouvement soutenu par l’Iran.
En vertu de l’accord, le Hezbollah devait se retirer au nord du fleuve Litani, à une trentaine de kilomètres de la frontière israélienne, tandis qu’Israël devait retirer ses troupes du territoire libanais. Or, l’État hébreu maintient toujours des positions militaires dans cinq zones du sud du Liban, invoquant leur caractère stratégique.
Gnetnews