Kaïs Saïed appelle à une refonte juridique pour garantir les droits du personnel de santé

Le président de la République, Kaïs Saïed, a insisté sur la nécessité urgente de mettre en place un nouveau cadre juridique garantissant les droits et la dignité des médecins, du personnel paramédical et de l’ensemble des professionnels du secteur de la santé.
Recevant, mardi 1er juillet au Palais de Carthage, le ministre de la Santé Mustapha Ferjani, le chef de l’État a salué les compétences reconnues des médecins tunisiens, dont l’excellence est appréciée à l’international. « La Tunisie prête à de nombreux pays des compétences inestimables, qu’aucune monnaie ne peut évaluer », a-t-il souligné, avant de lancer avec une pointe d’ironie : « Alors, qui prête à qui ? », en référence à la situation paradoxale d’un pays exportant ses talents tout en étant contraint d’emprunter à l’étranger.
Kaïs Saïed a également rappelé l’impératif de garantir le droit constitutionnel à la santé, considéré comme un droit humain fondamental. Il a souligné la nécessité d’adopter des mesures immédiates pour améliorer l’accès aux soins, notamment dans les régions marginalisées, en attendant une réforme en profondeur du système de santé publique.
Le président a saisi l’occasion pour rendre hommage à plusieurs figures emblématiques de la médecine tunisienne, telles que le Dr Habib Thameur, Ahmed Ben Miled – surnommé « le médecin des pauvres » –, Slimane Ben Slimane et Tawhida Ben Cheikh, première femme médecin du pays. Il a salué l’esprit patriotique des fondateurs de la Faculté de médecine de Tunis, dans les années 1960, qui ont choisi de rentrer au pays pour bâtir un système de santé national.
Enfin, le chef de l’État a réaffirmé la nécessité d’une approche nationale et souveraine pour surmonter les crises économiques et sociales du pays, ajoutant que face à la corruption, « seules de nouvelles lois et un règlement équitable des comptes pourront apporter un remède efficace ».
Gnetnews