Le taux de remplissage des barrages tunisiens atteint 32% : La SONEDE met en place des solutions face au déficit hydrique
Au 30 janvier 2025, le taux de remplissage des barrages en Tunisie s’établit à 32%, a annoncé Abdelhamid Mnaja, PDG de la SONEDE (Société Nationale d’Exploitation et de Distribution des Eaux), lors d’une conférence de presse organisée par le ministère de l’Agriculture, des Ressources hydrauliques et de la Pêche. Le responsable a précisé que les récentes précipitations ont permis une légère amélioration des réserves en eau du pays.
Depuis le début de la saison des pluies, les apports globaux aux barrages ont atteint 755 millions de mètres cubes (m³), un chiffre légèrement inférieur à celui de l’année précédente (768 millions de m³) durant la même période. Ces apports sont répartis comme suit : 694 millions de m³ pour les barrages du nord, 50 millions de m³ pour ceux du centre et 11 millions de m³ pour ceux du Cap Bon.
Face à la problématique du manque d’eau dans plusieurs régions du pays, la SONEDE met en œuvre diverses initiatives pour pallier cette pénurie. Parmi les projets en cours, figure la mise en exploitation de la station de dessalement de Sousse, dont la capacité est de 50 000 m³ par jour. La société travaille également à renforcer le transfert d’eau vers les régions du Sahel depuis le barrage Nebhana à Kairouan, et à améliorer les infrastructures hydrauliques en construisant des puits artésiens dans des régions comme le Kef, Siliana, Médenine, Tataouine et Tozeur.
La lutte contre les forages illégaux est également une priorité pour la SONEDE. Une cellule de surveillance, active 24 heures sur 24 et 7 jours sur 7, a été mise en place pour surveiller ces pratiques. Depuis sa création, cette cellule a dressé 1 041 procès-verbaux, saisi 269 machines de forage et ordonné le remblaiement de 186 puits, dont 11 ont déjà été colmatés. Elle a également démantelé 2 342 raccordements illégaux à des réseaux hydrauliques et relevé 1 698 infractions liées au vol d’eau dans les réseaux publics d’irrigation, ainsi que 480 infractions relatives à l’irrigation illégale de propriétés agricoles.
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