Tunisie : Les cliniques critiquent la décision de réquisition et invoquent un danger pour la vie de leurs malades (Syndicat)

19-07-2021

« Après avoir pris connaissance de la décision du chef du gouvernement, portant sur la réquisition des cliniques privées dans nombre de gouvernorats, suite à quoi des décisions de réquisition ont été émises hier dimanche 18 juillet par les gouverneurs », la chambre syndicale nationale des propriétaires des cliniques indique qu’elle aurait « espéré être consultée en vue d’une coordination et d’un partenariat efficace entre les secteurs public et privé, afin qu’ils soient à la disposition du citoyen pendant cette crise sanitaire ».

Dans un communiqué rendu public ce lundi 19 juillet, et signé par son président Boubaker Zakhama, la chambre indique que « les cliniques privées vivent, à leur tour, de fortes pressions, avec l’accroissement des cas de contamination par le coronavirus les dernières semaines, et sont désormais incapables de répondre aux demandes d’hospitalisation dans les unités Covid ».

La chambre affirme que la capacité d’accueil des cliniques privées destinée aux malades du Coronavirus, a atteint son niveau maximal, et des espaces supplémentaires ne peuvent être ajoutés, outre le nombre limité du corps médical et paramédical. Celui-ci est « épuisé et exprime ses vifs regrets de cette décision n’ayant pas tenu compte des efforts consentis, depuis une année et demie », déplore-t-elle.

La chambre syndicale ajoute que les cliniques privées se heurtent à de grandes difficultés pour s’approvisionner en oxygène. Elle se dit « surprise » de la décision d’en réquisitionner le fournisseur principal, dont la production est désormais gérée par le ministère de la Santé. « Le fournisseur en question a avisé officiellement les cliniques qu’il n’est plus capable d’honorer ses engagements à leur égard, ce qui met en péril la vie des malades Covid et des autres malades alités dans les cliniques ».

« Cette décision aura des répercussions déplorables sur la marche des activités des cliniques et la vie des malades qui y sont alités », met en garde la chambre syndicale, émettant l’espoir que le gouvernement « implique les propriétaires des cliniques privées pour traiter les conséquences de cette décision, et garantir le soutien à l’effort de l’Etat dans la lutte contre cette épidémie, à travers le dialogue et la concertation ».

Gnetnews