Initiative de l’UE : Quel rôle pour les volontaires dans la gestion des crises en Tunisie ?

31-01-2020

Le « Renforcement des capacités des volontaires de l’initiative de l’Union Européenne dans la région MENA »,  a été au centre d’une conférence organisée ce vendredi 31 janvier, par « WeWorld-GVC » (groupe de volontaires civiles).

Il était question de dévoiler les lignes directrices pour les organisations locales en Tunisie, concernant le développement des capacités des volontaires, afin de mieux gérer les périodes de crises dans les régions de l’Afrique du nord, et du Moyen-Orient.

Trois dimensions de compétences sont requises par l’initiative des volontaires de l’aide de l’UE, selon le guide de l’EU Aid Volunteers dédié à la clarification des attentes pour les candidats en matière de comportement.

 « Il s’agit des compétences dites « transversales », qui sont requises dans divers secteurs du volontariat et de l’emploi et qui ne sont pas spécifiques à l’aide humanitaire. Il y aussi « les compétences spécifiques », celles requises pour l’Initiative des Volontaire de l’aide de l’EU. Et les « compétences techniques », qui découlent d’une connaissance spécialisée pertinente dans le contexte de l’aide humanitaire ».

Ces  qualités s’inscrivent dans une sorte de  « cadre de compétences » utilisé par les institutions de l’UE. Il est appliqué dans de divers programmes où  sont impliqués des volontaires dont le programme « des volontaires de l’aide de l’UE ».

La représentante de WeWorld-GVC a, par ailleurs, révélé les normes standardisées, utilisées pour le partenariat entre organisation d’envoi et d’accueil.

Il s’agit de l’évaluation des besoins devant être effectuée par les organisations d’accueil, le cas échéant avec l’organisation d’envoi.

Selon le guide, « cette évaluation doit inclure une étude sur la vulnérabilité et le risque du pays de déploiement, l’évaluation de la sécurité, le voyage, et les conditions sanitaires, pour les volontaires de l’aide de l’UE ».

Quant à l’organisation d’accueil, « elle sera redevable de préparer un programme d’intégration pour les volontaires, qui auront droit également à un stage d’apprentissage ».  

Une volontaire de l’UE a expliqué « qu’une assurance, une indemnité de séjour et de réinstallation, le logement, et l’entrée dans la banque de données de l’Initiative des volontaire de l’aide de l’UE, sont tous des étapes à accomplir par l’organisation d’accueil, pour le bon accueil du volontaire ».

La chargée de communication de WeWorld-GVC a rappelé également qu’une quinzaine de volontaires ont contribué à la concrétisation de cinq projets multisectoriels, menés par l’ONG dans différentes régions de la Tunisie ; comme « MEDFILM4ALL »,  à Sidi Bouzid. Il a pour but la démocratisation des principes de l’égalité homme/femme à travers les films, et les projections cinématographiques.

Prévenir l’extrémisme violent, figure parmi les premiers objectifs de cette ONG. Le projet « SALAM » qui a démarré en 2018 à Médenine, est dédié à la lutte contre ce fléau. « WEGOV » à Sidi Bouzid est un projet de la même organisation. Il a pour but le développement de la gouvernance locale. WeWolrd-GVC a aussi lancé le projet « ECO et RE ECO » des femmes, pour la promotion du business rural et sa pérennité. Il y a aussi « Périphérie active et Opéra, qui est un projet artistique lancé dans les régions de Sidi Bouzid, Regueb, et Menzel Bouzayene.

Emna Bhira